Entre-temps, le Général rwandais Gatama commande les opérations des troupes de Kigali aux côtés du M23. Jusqu'où irait Kigali

dans son entêtement criminel ? Entre-temps, le Général rwandais Gatama commande les opérations des troupes de Kigali aux côtés du M23. Jusqu'où irait Kigali dans son entêtement criminel ?

Une mère et ses trois enfants abattues à Munigi. L'école anglicane située au quartier Office II totalement détruite. Les explications du ministre rwandais de la Défense vivement requises à Kinshasa.

La journée d'hier jeudi 22 août a été obséquieuse dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, dans l'Est de la RD Congo. Quatre bombes larguées du territoire rwandais ont créé panique et désolation en plein centre de Goma, a appris Forum des As des sources qualifiées.

L'une des quatre bombes a froidement tué une mère de famille et trois de ses enfants au quartier populaire de Munigi. Par ailleurs, une autre bombe a tué une femme et détruit complètement l'école anglicane située au quartier Office 2 de la ville (martyre ?) de Goma.

Bien malin, James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense, a immédiatement réagi après que ces bombes ont tué et causé plusieurs dégâts matériels au cœur de Goma. Il prétend que ce sont les troupes loyalistes (FARDC) qui ont attaqué le Rwanda.

Kinshasa rejette ces accusations gratuites et exige de Kigali, des explications claires de la présence de ses troupes régulières sur le territoire congolais. Sur place à Goma, les propos de James Kaberebe ont davantage exacerbé la colère de la population autochtone. On n'a donc pas besoin d'être un démiurge pour comprendre que James Kabarebe a joué à l'attaquant rapide. Une défensive non innocente pour se disculper.

Les faits paraissent bien clairs. James Kabarebe ferait mieux de bien habiller ce qui parait un mensonge d'Etat. Sinon, comment comprendre que des bombes des Forces armées de la RD Congo (FARDC) pour déstabiliser le Rwanda, changent brusquement de trajectoire pour tuer à Goma. Le patron de la Défense rwandaise ne dit rien à ce propos. A tout le moins, les déclarations de James Kabarebe ont le mérite d'être des larmes de crocodile. Du bluff pour dire court.

QUAND LE GENERAL APR GATAMA COMMANDE LES OPERATIONS

En plus des bombes qui ont atterri à Goma, la matinée d'hier jeudi a été cauchemardesque pour les Congolais de Kibumba. Et pour cause, des combats à l'arme lourde ont, pour la énième fois, opposé les Fardc aux soldats rebelles du M23. Les affrontements ont eu lieu autour de cette petite localité de Kibumba, située à quelques 30 kilomètres au Nord de Goma. " Les troupes régulières, tout feu tout flamme, ont tenu les assaillants en échec ", a-t-on appris hier des sources qualifiées.

A propos de ces nouvelles attaques, une source proche du commandement des opérations a confirmé, une fois de plus, la présence des troupes de l'Armée patriotique rwandaise (APR), aux côtés des soldats du mouvement rebelle M23 en RD Congo. "Les opérations militaires sur le terrain (territoire congolais) sont commandées par le Général Gatama de l'armée rwandaise ", a déclaré la même source qui a requis l'anonymat.

Ce témoignage vient à point nommé, renchérir tous les rapports des experts des Nations Unies à propos du soutien logistique de Kigali aux rebelles du M23. Le Gouvernement rwandais qui a toujours rejeté ces rapports, n'a jamais été en mesure de prouver le contraire, par rapport à la réalité sur terrain. Donc, des démentis qui n'ont jamais rien démenti.

Sinon, Kigali peut-il expliquer que des rapports des enquêtes menées séparément et par des experts différents, puissent parvenir à une même conclusion? C'est donc ici, que Kigali doit fournir des explications claires au pouvoir de Kinshasa pour justifier la présence de ses soldats sur le territoire congolais. Légitime.

En attendant, ces nouvelles attaques par procuration de l'armée rwandaise, via le M23, doit interpeller les signataires de l'Accord de paix signé dimanche le 24 février 2013 à Addis-Abeba en Ethiopie.

Sans doute qu'on devrait procéder à l'évaluation dudit accord. Plus de cinq mois après, qu'est-ce qui a été fait? Qu'est-ce qui ne l'a pas été ? Quelles sont les faiblesses ? Et, éventuellement, proposer une nouvelle issue pour contourner les écueils rencontrés jusqu'ici dans la matérialisation de certaines décisions prises à Addis-Abeba. Ce qu'on ne comprend pas, c'est que le président rwandais compte parmi les signataires dudit accord qui ne semble pas encore produire les résultats attendus.

En ce qui concerne les affrontements d'hier, il importe de souligner que ce n'est pas la première fois que la petite localité de Kibumba se transforme en une école d'artillerie. En plus des affrontements de novembre 2012, Kibumba a été le théâtre d'un échange de tirs à l'arme lourde entre deux factions dissidentes des rebelles du M23, à savoir: l'aile Sultani Makenga et l'aile Bosco Ntaganda.

C'est seulement dimanche 17 mars 2013, que le calme était effectivement revenu à Kibumba, après sa prise par l'aile Sultani Makenga qui y avait délogé les hommes fidèles à Bosco Ntangada. Laurel KANKOLE
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