Unanimité des forces vives de la population de Goma, société civile comprenant étudiants et principalement la communauté d’obédience musulmane incluse, pour ériger dans leur ville chef-lieu du Nod-Kivu un monument appelé à immortaliser Mamdou Ndala, le héros de la guerre gagnée contre les terroristes du M23 soutenus par la coalition rwando-ougandaise
On n’a pas fini de parler du Colonel Mamadou N’dala Moustapha, ce soldat qui a mis a genoux le M 23 en octobre 2013 et qui a été lâchement assassiné a Beni au moment où s’apprêtait à traquer les rebelles ougandais de l’ADF/NALU. Sa dépouille, après avoir été rapatriée à Kinshasa avec celles de ses compagnons d’infortune, a été mise en terre lundi 6 janvier, après d’émouvantes cérémonies d’adieu organisées par le Haut commandement militaire. Pour la circonstance, le Président Joseph Kabila a signé l’ordonnance élevant l’illustre disparu au grade de Général de brigade à titre posthume.
Immortaliser le héros
Pour la majorité des Congolais toutes tendances confondues, le général Mamadou Ndala est lui héros, un nationaliste avéré et un patriote convainquant. Son patriotisme et sa bravoure ont été salués et reconnus par tous, a commencer par le Gouvernement congolais et le Haut Commandement militaire jusqu’au simple citoyen. Aussi, les Congolaises et les Congolais souhaitent-ils que ce digne fils du pays soit immortalisé par un monument qui rappellera aux générations présentes et futures ses hauts faits d’armes.
Ce monument sera le symbole de la reconnaissance des fils et filles de la RDC pour services rendus, lui qui anéantit d’un trait les calculs et ambitions de tous les charognards qui concoctent des plans pour démembrer le pays de Lumumba, comme us ont réussi a le faire pour le Soudan en 2011.
Joignant sa voix à celle des dizaines de milliers de Congolais toujours inconsolables, le Président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Vital Kamerhe, a suggéré aux autorités de répondre avec promptitude à ce voeu du peuple pour immortaliser a jamais cet autre soldat du peuple. « Nous proposons que le rond point Signas de Goma soit débaptisé, rond-point Mamadou Ndala pour ne pas oublier cet i/lustre personnage », a-t-il souhaité. Cette proposition a été faite au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu a Kinshasa le vendredi 3 janvier, au lendemain de l’assassinat de Mamadou. Vital Kamerhe s’exprimait ainsi au nom de la Coalition pour le vrai dialogue en RDC.
Pour mémoire, Mamadou Ndala, Commandant du 42ème bataillon des commandos des unités de réaction rapide des FARDC, a été tue jeudi 2 janvier dans une embuscade à 5 km de Beni au Nord-Kivu. Il appartient au Gouvernement d’examiner cette proposition. Le plus important est que le monument soit érigé quelque part au Nord-Kivu, peut-être sur la colline aux trois antennes qui a été le point de départ de la riposte foudroyante et fulgurante des hommes de Mamadou contre ceux de Makenga ou alors sur la colline de Chanzu dont la prise parles FARDC a mis un point final a l’existence du tristement célèbre M 23.
Exemple de bravoure
Vital Kamerhe a parlé du Mamadou Ndala comme « un exemple de bravoure, de courage et de détermination des hommes des troupes par de la toute la nation ». Il a ajouté que la vie du Mamadou Ndala n’aura pas été vaine car il vient d’entrer dans l’histoire par le devoir et la bravoure « Nous enseignerons aux générations présentes et futures votre nom. C’est pourquoi nous proposons au gouvernement de la République et aux populations du Kivu, pour ne pas oublier cet i/lustre personnage, que le rond point Signas de Goma soit débaptisé rond-point Mamadou Ndala, a-t-il déclaré.
L’autre voeu du président de l’UNC de voir le défunt Mamadou Ndala être enterré avec les honneurs a été pris en compte par les autorités. A Goma, une messe en mémoire de l’illustre disparu a été célébrée par l’évêque de Goma le samedi 4 janvier, en présence des nombreuses autorités politiques, administratives, militaires de la province du Nord Kivu et d’une foule nombreuse inconsolable. Il convient de rappeler que le gouverneur de cette Province, Julien Paluku, avait décidé que la fête des martyrs de ce 4 janvier soit consacrée au souvenir de ces martyrs qui ont verse leur sang pour sauver cette partie du pays de l’invasion des forces du mal. Et au camp Kokolo, a Kinshasa, notre compatriote a été pleuré par des Congolais de tous bords et enterré dignement, comme cela convient aux grands personnages. Etant nusulman, Mamadou Ndala été mis en terre au cimetière islamique do Kintambo.
Enfin, Vital Kamerhe a demandé que la mort de Mamadou Ndala ainsi que les attaques simultanées qui ont secoué Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu le lundi 30 décembre dernier soient décryptés et que les responsabilités soient établies à ce sujet précis, le gouvernement a diligenté deux enquêtes qui permettront de répondre aux différentes interrogations demeurées sans réponses aujourd’hui.
Le héros de Bukavu attend
L’occasion, faisant le larron, il est aussi normal qu’un monument en mémoire des hauts faits d’armes du Général Felix Mbuza Mabe soit érigé à Bukavu.
On se souviendra qu’au plus fort de la transition politique décidée par le dialogue Inter-Congolais à Sun City, la République avait été attaquée dans sa partie Est, principalement la ville de Bukavu, par les hordes du CNDP avec à leur tête Laurent Nkundabatware et Jules Mutebusi. Mbuza Mabe, au risque de sa propre vie, avait réussi à bouter dehors ces brebis galeuses armées par le Rwanda pour déstabiliser le Congo.
Mais jusqu’aujourd’hui, rien ne rappelle ces hauts faits d’armes. Car, si les assaillants avaient réussi à asseoir leur pouvoir à Bukavu, la fameuse république des Virunga que tentent de mettre en place des fossoyeurs de l’unité congolaise aurait alors sonné le glas de la balkanisation du pays.
La victoire éclatante de Mbuza Mabe, appelé depuis lors le Héros de Bukavu, a permis donc de faire échec aux plans machiavéliques des ennemis du Congo. Un monument en hommage aux nombreux exploits du Général Mbuza ne ferait du mal a personne mais serait au contraire la preuve que le pays sait honorer ses fils qui se distinguent dans l’exercice de leur travail.
De même, la république pourrait ériger un monument à Makobola et à Kasiki pour rappeler aux générations futures les massacres des Congolaises et des Congolais dans cette bourgade du Sud-Kivu au cours de la guerre d’agression menée entre 1998 et 2002 par le Rwanda et ses allies.
On rappelle qu’a Kasiki, des femmes ont été enterrées vivantes parce qu’elles avaient eu le malheur de ne pas accepter la colonisation des Rwandais qui souhaitaient annexer une partie du Kivu à leur pays.
Enfin, un dernier monument mérite érigé à l’entrée du cimetière de Kisangani où plus de 2000 Congolais ont perdu la vie lorsque les armées rwandaise et ougandaise se sont tirées dessus pour prendre le contrôle de la ville. En un mot comme en mille, la RDC doit apprendre à immortaliser ses héros et tous ceux qui s’illustrent par des actes qui revalorisent le pays.
Stanis Nkundiye/Le Vrai Moderateur
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