*Depuis la Haye, l’ombre du Chairman plane sur son Parti et la vie nationale. Bemba est catégorique, en dépit de sa détention à la CPI. Hier, en effet, son parti, le Mlc, a réaffirmé sa vive opposition contre toute tentative de modification de la Constitution qui aurait pour conséquence de modifier, en substance, le contenu des articles verrouillés, plus particulièrement, l’article 220.




 C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse de ce parti qui a été lu hier, lundi 31 mars 2014, par son Secrétaire Général, Thomas Luhaka Losendjola. Accompagné de Secrétaires Généraux Adjoints, Alexis Lenga et Jaques Lungwana, chargés respectivement, des Finances et Coordination des fédérations, Thomas Luhaka a également recommandé à la CENI de procéder à l’apurement du cycle électoral de 2011, par l’organisation des élections provinciales, sénatoriales ainsi que des gouverneurs des provinces. Agir autrement, pour le MLC, ne ferait que pérenniser les institutions et leurs animateurs dont l’action électorale populaire s’est épuisée à la fin Constitutionnelle de leurs mandats. Aussi, le MLC appelle-t-il le peuple congolais à la vigilance et demande à la Communauté Internationale de poursuivre l’accompagnement de la RDC dans l’édification et la consolidation d’un Etat de droit. Rappelons que bien avant, Alexis Lenga, Président du groupe parlementaire MLC & Alliés et Secrétaire général Adjoint en charge de la coordination des fédérations, avait prédit que toute tentative, pour la CENI, d’organiser l’élection des Députés Provinciaux, Sénateurs, Bourgmestres, Gouverneurs, Maires et Conseilleurs urbains au suffrage universel indirect, serait réputée anticonstitutionnelle.

L’hypothèse de l’élection des députés provinciaux au suffrage universel indirect peine à trouver des adeptes dans le rang de l’Opposition. Le MLC ou encore le groupe parlementaire UDPS & Alliés ne cessent de montrer leur hostilité à ce schéma proposé par le Président de la CENI, l’Abbé Malumalu, dans sa feuille de route. Loin d’opter ce chemin de la CENI, le MLC insiste sur l’apurement des arriérés électoraux. De ce fait, Thomas Luhaka a indiqué que s’il faut commencer un nouveau cycle électoral, par l’organisation des élections locales, municipales et urbaines, cela aura pour conséquence mécanique, le glissement de tout le calendrier constitutionnel des élections. Cela insinue notamment, la prolongation des prochaines élections présidentielle et législatives, le dernier du cycle, au-delà du délai requis par la Constitution de la République. Pour éviter cette voie, le parti cher à Jean-Pierre Bemba tient, mordicus, à l’apurement des arriérés électoraux. Il sied de souligner que le MLC ne se fait pas l’unique chantre de la contestation de cette hypothèse de la CENI. Dans une déclaration publiée, le 3 mars dernier, les Evêques catholiques de la RDC s’étaient également opposés à l’organisation des élections provinciales, municipales, urbaines et locales au suffrage indirect. Bien avant eux, des organisations de la Société civile congolaise avaient, aussi, rejeté la révision constitutionnelle proposée par la Commission électorale nationale indépendante pour appliquer le mode de scrutin indirect pour les élections provinciales.

La Pros.



Communiqué

Réuni ce samedi 29 mars 2014, le Secrétariat Général du MLC a évalué la situation politique de l’heure.

Après échanges et débats, le MLC informe l’opinion des points ci-après :
En ce qui concerne la feuille de route proposé par la CENI et relative au processus électoral, le MLC :
Recommande à la CENI de procéder à l’apurement du cycle électoral de 2011 par l’organisation des élections provinciales, sénatoriales ainsi que des gouverneurs de province. Agir autrement, c’est-à-dire commencer par les élections locales, municipales et urbaines a deux inconvénients majeurs :
Ce serait pérenniser les institutions et leurs animateurs dont l’action électorale populaire s’est épuisée à la fin Constitutionnelle de leurs mandats.
Commencer un nouveau cycle électoral par l’organisation des élections locales, municipales et urbaines aura pour conséquence mécanique le glissement de tout le calendrier Constitutionnel des élections.
Contrairement à la position de la Majorité contenue dans la déclaration de Kingakati, le MLC exige le maintien du mode de scrutin universel direct pour les élections provinciales, conformément à la Constitution ; ceci en vue d’éviter l’avènement de la corruption du corps électoral par les candidats députés provinciaux et ainsi permettre à la population de désigner directement leurs représentants.
En ce qui concerne le débat médiatique lancé par certains cadres de la majorité sur la révision Constitutionnelle, le MLC réaffirme sa vive opposition à toute tentative de modification de la Constitution qui aura pour conséquence de modifier en substance le contenu des articles verrouillés de la Constitution, en particulier l’article 220.

Toutes manœuvres politiciennes, ou autres, ayant pour objectif la modification de ces dispositions produiront des conséquences néfastes sur le pacte républicain et sur la cohésion nationale tant recherchée.

Le MLC appelle le peuple congolais à la vigilance et demande à la Communauté Internationale de poursuivre l’accompagnement de la RDC dans l’édification et la consolidation d’un Etat de droit.

«Avec Dieu, Nous vaincrons».

Fait à Kinshasa, le 29/03/2014

Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top