A moins que l’on accepte, un beau jour, la tenue d’un vrai dialogue. Avec la pétition Fayulu contre Malumalu, l’idée qui transparaît est que l’Opposition, loin de se préparer sérieusement aux futures empoignades électorales, plante plutôt le décor du boycott et, par ricochet, de la contestation.


 L’appel de Clément Kanku à l’unisson ressemble, apparemment, à un souhait prosaïque que certains ‘’Opposants concertateurs’’ repoussent, en bloc. Puisque ce qui compte, pour eux, c’est peut-être l’entrée fracassante au gouvernement de cohésion nationale. Cela fait, d’ailleurs, plus de quatre mois qu’ils l’attendent ! Depuis Bruxelles, Samy Badibanga, le Président du Groupe parlementaire Udps & Alliés, mène, de son côté, un tout autre combat, en frappant à la porte du Parlement Européen dont il demande l’implication dans la perspective d’exercer une pression conséquente sur les autorités congolaises afin d’obtenir des élections combinées – locales, municipales, urbaines et provinciales - , avant de négocier l’ultime virage de l’actuelle législature, vers la saison 2016. A tout prendre, l’Opposition n’est ni bicéphale, ni tricéphale, ni encore moins quadricéphale. Elle est simplement tétanisée, émiettée et, à la limite, atomisée face aux enjeux de l’heure. Après, elle criera à tue-tête, à la tricherie, tout en cherchant, plus tard, le diable dans les décombres d’un processus difforme et qui, sciemment, lui aura échappé, dès le départ.

Or, à ce stade, les Evêques, mieux que quiconque, ont compris le jeu, les joueurs et les enjeux. Dans leur communiqué qui a fait le tour des rédactions dernièrement, les hommes en soutane ont, à leur manière, réalisé que ne pas proposer quelque chose à la Centrale électorale, serait la meilleure façon de sacrifier sur l’autel de certains conservateurs aux mains, pourtant, illégitimes, l’avenir du pays. Ce serait aussi, la meilleure voie qui conduirait à l’imbroglio, pour ne pas parler du chaos. Voilà pourquoi, ils ont, par ailleurs, proposé le 1er trimestre de l’année 2015, comme période au cours de laquelle, seules, les élections provinciales devraient raisonnablement se tenir, pour aller de l’avant et éviter de bouleverser l’agenda 2016, pour la présidentielle et les législatives. Ainsi, l’on mettrait un terme aux arriérés de 2011 en lieu et place de provoquer des nouveaux problèmes, avec des élections locales, municipales et urbaines qui, elles, exigent parallèlement que le processus de la décentralisation soit, en même temps, concrétisé sur l’ensemble du pays, avant de s’y livrer, avec l’aveuglette. Ce schéma-là, celui sorti des assises des Evêques serait actuellement à l’étude, à la CENI. Tout comme tant d’autres scénarii l’ont été, depuis que Malumalu tente de replâtrer autour de sa feuille de route, toutes les parties prenantes au processus, avec l’idée de les pousser à signer l’acte d’engagement et le code d’éthique, pour sauver tant soit peu, le difficile et complexe cycle électoral 2013-2016.

Pile ou face ?

L’autre la manche de la scène se jouera, certainement, à la session de mars 2014 dont les portes s’ouvrent ce samedi 15, dans la matinée, au Palais du Peuple. C’est aux Députés que reviendra, enfin, la charge d’en débattre, en toute sérénité, pour que Malumalu sache sur quel pied danser. D’où, leur sens aigu de responsabilité est engagé, s’il faut lever l’option définitive sur les axiomes développés par la CENI, dans ses multiples hypothèses présentées à la session extraordinaire du Parlement. Dans tous les cas, ce sera pile ou face. Veut-on les élections ou négocier ? Parlez-en, franchement !

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