Clôturant la session ordinaire de mars, le speaker de la Chambre a mobilisé pour les efforts de paix que doit mener chaque élu national.C’est hier dimanche 15 mars que les rideaux sont tombés sur la session ordinaire de mars 2014 à l’Assemblée nationale. Dans son mot de clôture, le speaker de la Chambre, Aubin Minaku, a invité les députés à rester en alerte au regard des enjeux du moment qui peuvent faire l’objet d’une session extraordinaire. Cette invitation du président de la Chambre lancée à la représentation nationale renvoie à la convocation imminente de la session extraordinaire.
La clôture de la session ordinaire de mars a été une occasion pour Aubin Minaku de dresser le bilan de travaux réalisés en 90 jours ouvrables que compte une session ordinaire. C’était le moment pour lui de se prononcer sur les matières inscrites à l’ordre du jour de la session mais qui n’ont pas été traitées. Le moment était également indiqué pour lui de féliciter les députés pour leur assiduité aux travaux en plénière. Il a mis à profit cette occasion pour souhaiter de bonnes vacances parlementaires à tous les élus.
S’agissant du bilan, le président de l’Assemblée nationale a indiqué que sur les 90 jours de travaux, beaucoup de textes de lois ont été votés. Certains ont été envoyés au Président de la république pour promulgation, d’autres au Sénat pour la seconde lecture, et d’autres encore à la commission mixte paritaire pour harmonisation des points de vue divergents entre le Sénat et la Chambre basse parce que votés en des termes non identiques telle ou telle autre loi. Sur la liste des textes envoyés au chef de l’Etat pour promulgation, figure, par exemple le Projet de loi sur l’Huissier de justice. Dans ce lot de réalisations envoyées au Président de la République, s’ajoute le procès verbal de la désignation des membres du Parlement à la Cour constitutionnelle.LA MISE EN PLACE DE LA CNDH RENVOYEE
Pour des matières inscrites à l’ordre du jour de la session ordinaire de mars qui n’ont pas été examinées faute de temps, le président de l’Assemblée nationale a été très précis : "Ces matières feront l’objet de priorité lors de la prochaine session. C’est le cas du Projet de loi organique portant fixation des limites des provinces et de la ville de Kinshasa, le projet de loi sur des élections urbaines, municipales et locales, le projet de loi sur la reddition des comptes de l’exercice 2013, etc. Ces matières seront priorisées ", a déclaré le speaker de la Chambre.
Au nombre des matières déplorées, le président de la Chambre a évoqué la non installation de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). « L’installation de cette structure qui était prévue au cours de cette session n’a pas eu lieu. Et pour cause les organisations de la Société civile en charge des questions des droits l’homme ne nous ont pas facilité la tache. Elles n’ont pas présenté les candidats comme cela était prévu à cause de leurs divergences. Nous sommes déterminés à la mise en place de cette Commission dans les tous prochains jours à la suite de l’arbitrage du bureau de l’Assemblée nationale ", a indiqué le président de la Chambre.
UNE COMMISSION SPECIALE CHARGEE DES RECOMMANDATIONS DE
LA CHAMBRE
Outre les lois, a souligné Aubin Minaku, la session s’est occupée du contrôle parlementaire. Comme point positif dans ce secteur, le président de l’Assemblée nationale a fait savoir que le contrôle parlementaire de cette session de mars a connu un véritable accroissement. Ce qui fait que cette initiative parlementaire a permis à l’Assemblée nationale de formuler plusieurs recommandations à l’endroit des membres du Gouvernement invités à l’Hémicycle. Pour le bien suivi des toutes les recommandations de l’Assemblée nationale à l’endroit des autres institutions de la république, Aubin Minaku a annoncé la mise en place prochaine d’une Commission spéciale qui sera chargée de la question.
Dans les actifs de la session ordinaire de mars 2014, s’ajoute la diplomatie parlementaire. Sur ce point, le speaker de la Chambre a fait savoir que la machine diplomatique de l’Assemblée nationale a bien tourné. L’objectif, a-t-il souligné, est d’appuyer la diplomatie classique du pays. Ainsi, la Chambre basse du Parlement congolais a été présente à Bujumbura au Burundi et à Brazzaville pour prendre part aux activités des assemblées parlementaires francophones. La 22ème activité de l’APF organisée à Brazzaville, a-t-il indiqué, s’est tenue en marge des assises prévues à Ottawa au Canada. " Cette réunion de Brazzaville s’est tenue pendant que le Congo expulsait nos frères et sœurs ". Dans son argumentation, Aubin Minaku a félicité le Président de la République et tous les acteurs politiques congolais pour le comportement responsable affiché en cette période où les compatriotes étaient expulsés dans des conditions irrégulières. Dorian KISIMBA
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