Plusieurs fois annoncé et décalé, le rendez-vous avec Joseph Kabila est, cette fois-ci, confirmé. A l’aube du 30 juin 2014, jour sacré de l’immortel, le Président de la RD. Congo va, enfin, parler, dans son traditionnel message solennel à la Nation. Des sujets sont multiples.



D’abord, cette question d’insécurité récurrente, avec ses effets pervers dans l’Est ainsi que dans d’autres parties du territoire national. Puis, des questions politiques qui, naturellement, effleureraient le fond des choses, avec un accent tout  particulier sur les urgences, au regard de tous les enjeux du moment. Déjà, sur ce plan, il devrait marcher sur un double brassard.  Il lui est demandé notamment, de renvoyer un signal fort en direction de ceux qui, comme les membres de l’Opposition République, se disent impatients d’attendre la mise en œuvre des recommandations des concertations nationales. Là-dessus,  le plus grand souci de tous les sociétaires de ces assises, autrefois  co-présidées par Minaku et Kengo, c’est d’avoir de la lumière sur la suite réservée à la formation du gouvernement de cohésion nationale. Depuis le 23 octobre 2013, voici plus de huit mois que la publication de cette équipe hétéroclite et vertébrée   traîne, apparemment,   dans des tractations et officines politiques  à l’infini. Est-ce que le Chef de l’Etat   ne pourrait-il pas en découdre, pour couper court, du moins, à cette occasion historique,  à toutes les spéculations surabondantes et, parfois, malencontreuses.  L’autre volet majeur, c’est celui des élections urbaines, municipales et locales dont le calendrier  flotte sur la place publique, depuis que M. l’Abbé Malumalu, Président de la CENI, l’avait publié, le 26 mai 2014. Ici, des opinions sont largement divisées. Au niveau de la Majorité, l’équation est simple. ‘’L’Opposition a bien peur des élections à la base’’, déclarait, dernièrement, un des caciques du sérail. ‘’Pas du tout’’, rétorque, en chœur, l’Opposition qui, dans sa pluralité, appelle à la suspension de ce calendrier des élections locales, à  la restructuration de la centrale électorale et à des sanctions contre Malumalu. Ainsi, les camps s’accusent, en même temps, qu’ils se repoussent mutuellement. Entre les deux, il serait recommandable que le Président de la République  tranche, en surprenant. Il le ferait, s’il  ouvrait  une voie à l’unisson, en invitant tout le monde au bon sens.  Ceci exige, en effet, du courage.  Puisqu’il doit, en tout cas, se mettre au-dessus de la mêlée, pour réincarner les valeurs républicaines. Comme quoi, dans son message du 30 juin, le Président de la République peut aller plus loin, jusqu’à se prononcer, si cela ne brûle pas  son agenda, sur cette affaire des échéances 2016. Par rapport à la révision constitutionnelle dont des projets des lois avaient été adoptés, le 9 juin, au Conseil des Ministres, il ne saurait clore son propos, sans y placer ne serait-ce qu’un petit mot de nature à éclairer la lanterne de ses concitoyens.  C’est, à la fois, un défi et une responsabilité.
LPM

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