« Nous avons voulu comme on avait déjà engagé la table ronde présidée par Martin Kobler d’aboutir à une feuille de route consensuelle pour avoir des élections apaisées, différentes de celles de 2011 qui étaient un véritable chaos électoral », a affirmé mardi 3 juin le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe.



Le président de l’UNC a fait cette déclaration au sortir de la rencontre entre l’opposition congolaise et les envoyés spéciaux internationaux qui ont bouclé leur visite de deux jours mardi à Kinshasa. 
« L’opposition a constaté que la majorité présidentielle et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont une position, qui au fait met en cause la neutralité et l’indépendance de la Ceni », a ajouté Vital Kamerhe.

A la question de savoir si cette table ronde présidée par Kobler n’était pas une ingérence de la communauté internationale dans les affaires internes de la RDCcomme l’a fustigé samedi dernier le président Joseph Kabila, Vital Kamerhe répond :
« Ce n’est pas une ingérence parce qu’il y a l’accord-cadre d’Addis-Abeba signé par le président Kabila lui-même. Il y a la résolution 2098 acceptée par le président de la République. Dans cette résolution, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies a été sollicité pour donner ses bons offices pour que les Congolais aient un dialogue sans exclusive, afin que nous allions aux élections avec les mêmes chances de les gagner ou de les perdre, dans un climat apaisé », a-t-il poursuivi.
La Ceni a publié sa feuille de route en janvier de l’année en cours. Quatre mois plus tard, elle a rendu public le calendrier des élections urbaines, municipales et locales. Au lendemain de cette publication, la majorité présidentielle a salué cette action, invitant le peuple congolais à s’en approprier.

Mais pour l’opposition, ce calendrier est « une provocation » pour maintenir Joseph Kabila au pouvoir.
Le président de la RDC a été réélu en novembre 2011. Ces élections ont été contestées par l’opposition qui a évoqué plusieurs cas de fraude. Le président de l’UDPS, l’opposant Etienne Tshisekedi, se considère d’ailleurs comme le président élu.

Parmi les envoyés spéciaux présents à cette réunion: la représentante du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands lacs, Mary Robinson, le chef de la Monusco, Martin Kobler, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des grands lacs, Russ Feingold, l’envoyé spécial de l’Union africaine, Boubacar Diarra, l’envoyé spécial de l’Union européenne, Koen Vervaeke.

Dans la délégation de l’opposition: Bruno Mavungu et Félix Tshisekedi pour le compte de l’UDPS, Vital Kamerhe pour l’UNC, Martin Fayulu pour les FAC et Thomas Luhaka pour le MLC.

Avec Radio Okapi

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