La Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco) a livré le nombre de redditions enregistrées jusque là dans le rang des rebelles Hutus des Fdlr (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Au cours de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire animée hier, Charles Bambara, Porte-parole de cette organisation, a chiffré à 102, les éléments qui se sont livrés dans la province du Nord-Kivu. Ils sont 83 à se rendre dans la province du Sud-Kivu.
Au Nord Kivu, tous ces ex-combattants ont été accueillis dans le camp DDRRR (Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration) de Kanyabayonga, fournis en alimentation régulière (3 fois par jour) par la section DDR de la Monusco. Ils ont été accueillis par quatre membres de leurs familles provenant de l’opération de désarmement volontaire des rebelles de ce groupe armé.
Ces chiffres semblent loin du compte, lorsqu’on sait que le Gouvernement congolais attend plus de 1. 400 rebelles Fdlr et 5. 000 autres dépendants à ces rebelles s’inscrire dans ce processus de reddition, comme l’avait affirmé Julien Paluku, Gouverneur du Nord-Kivu. Près d’un mois depuis leur premier lot de reddition, un plus grand nombre de ces combattants trainent toujours les pieds. Le 11 mars, Martin Kobler, le patron de la Monusco, avait d’ailleurs donné un ultimatum des jours, pour voir tous ces rebelles déposer les armes et rejoindre le processus DDRRR.
Ces hésitations des Fdlr donnent une partie de raison à ceux qui ne croyaient pas à la bonne foi de ces rebelles lorsqu’ils avaient annoncés leur reddition. Si, parmi eux, une centaine ont tenu parole, la majorité ne semble pas décider à se séparer de la vie guerrière.
Après la défaite du Mouvement du 23 mars (M23) en novembre 2013, la Monusco et les Forces armées de la RD. Congo (FARDC) avaient fait de la lutte contre les FDLR une priorité.
Au cas où ces rebelles s’obstineraient à désarmer, l’armée gouvernementale, soutenue par la Brigade d’intervention de la Monusco, envisage une action offensive contre cette rébellion rwandaise, auteur d’innombrables atrocités chez les populations civiles congolaises.
Socrate Nsimba