Point n’est donc besoin d’aller frapper aux portes des chancelleries à Kinshasa, pour discuter de la question du calendrier électoral. Dans un communiqué signé, le mardi 17 juin dernier, la CENI invite, pour ce vendredi 20 juin 2014, à 9 heures, tous les mandataires des Partis politiques régulièrement enregistrés, à prendre part à une réunion extraordinaire du Comité de Liaison entre la CENI et les Partis politiques. De quoi vont-ils discuter là-bas ? Un seul point inscrit à l’ordre du jour. 



C’est celui du Calendrier des élections urbaines, municipales et locales. Visiblement, cette réunion est une occasion pour la CENI de tenter de convaincre les partis politiques les plus réfractaires au calendrier électoral publié, le 26 mai dernier. Car, depuis sa publication, l’Opposition et la Majorité au pouvoir sont de nouveau à couteaux tirés. Dans l’entre-temps, la pression reste forte du côté des partenaires de la RDC qui voudraient que la CENI publie un calendrier, plutôt, global, jusqu’aux échéances 2016.

Si à la Majorité présidentielle, ce calendrier passe, à l’opposition, cela est perçu comme une pullule difficile à avaler ou, mieux, une provocation. Et, depuis, des réactions croisées se font entendre, principalement entre les deux camps politiques. Pour Sébastien Luzanga Shamandefu, Porte-parole de la MP, comme la Ceni est à la fois composée de membres de la Société civile et de partis politiques (opposition et majorité), les décisions qui en résultent découlent bien du consensus. "Tout le monde est partie prenante au sein de la Ceni", avait-il clamé sur un média international. Du côté de l'opposition politique, surtout de la frange qui n'a pas participé aux "concertations nationales" avec le pouvoir, les boucliers sont levés. Pas question d'accepter un calendrier qui n'offre pas toutes les garanties concernant les autres échéances électorales, notamment, la présidentielle 2016.

De ce fait, une question se pose sur ce que pourrait être l’issue de cette réunion, au cas où la Ceni campait toujours sur sa position de foncer avec les élections municipales, urbaines et locales, conformément à son calendrier du 26 mai dernier. Et que, de l’autre côté, de l’opposition, le statu quo persistait.

L’Union pour la Nation Congolaise de Vital Kamerhe, par exemple, estimait que ce calendrier électoral doit être bâti sur un consensus, selon une déclaration de Jean-Baudouin Mayo, Député et cadre de cette formation politique d'opposition.

Ainsi, ce parti menaçait même de retirer son délégué qui siège au sein de la Ceni, si jamais un consensus n'est pas trouvé autour de la question. "Il faut que tout le monde maîtrise plus ou moins les paramètres [du calendrier électoral]", avait-il dit.

Et des arriérés de 2006 ?

Bien qu'illégitimes, Gouverneurs de province et Sénateurs – tous élus en 2006 pour un mandat de cinq ans – devront encore rester en place en RDC. Malgré les pressions de certains partis d'opposition, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a décidé de privilégier l'organisation des élections locales, municipales et urbaines. Le calendrier qu'elle a publié, en effet, le 26 mai, fixe au 15 juin 2015 l'élection des conseillers des communes et des secteurs ou chefferies, au suffrage universel direct et au 29 août 2015, le vote au suffrage indirect des conseillers urbains, des bourgmestres et des chefs de secteurs.

Le cycle de 2006 qui comprend des arriérés des élections qui ont déjà eu lieu au pays vont devoir attendre un autre calendrier électoral, avec un budget y afférent.


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