Présence suspecte de deux policiers criminels cités dans ce dossier, Christian NGOY Kenga Kenga et Jacques Mugabo à Lubumbashi où se trouve le général suspendu, John Numbi Tambo Banza.






La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exige aux autorités gouverne mentales et judiciaires de garantir effectivement la sécurité de madame Dadi Bumba Mayalale et toute sa famille. L’Ongdh exhorte Kinshasa à diligenter une enquête et interpeller le fameux Thierry Mande pour faire la lumière sur la tentative d’enlèvement de Dadi Bumba Mayalale, en établir les responsabilités et sanctionner les coupables et commanditaires.
Ensuite, elle invite la justice militaire Congolaise à procéder à l’arrestation immédiate de Christian Ngoy Kenga Kenga et Jacques Mugabo actuellement à Lubumbashi.

Dans un communiqué rendu public hier mercredi dans la soirée, la VSV déplore le danger permanent que cours l’épouse du major Paul Mwilambwe, à Lubumbashi. Mme Dadi Bumba Mayalale, épouse du major Paul Mwilambwe, ancien Directeur du protocole et de sécurité à l’ex Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise (IG/PNC), condamné par contumace dans le procès sur l’assassinat de deux défenseurs des droits humains Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi, respectivement ancien Directeur Exécutif et Chauffeur, chargé de dispatching de la VSV.

D’après la VSV, avant cette tentative d’enlèvement, Dadi Bumba Mayalale avait reçu la visite insolite de l’épouse du major Christian Ngoy Kenga Kenga. L’échange a tourné autour des souhaits du retour du major Paul Mwilambwe en RDCongo, tout en assurant qu’il n’y aura rien de mal d’entrepris contre lui car Christian Ngoy Kenga Kenga et son ami Jacques Mugabo étaient déjà à Lubumbashi, précise la VSV dans son communiqué.
Aussi, convient-il de signaler que ces deux derniers, tous policiers fugitifs, étaient cités, impliqués et condamnés dans l’assassinat de deux défenseurs des droits humains. Pour rappel, le 18juin 2014, Dadi Bumba Mayalale a également reçu un coup de téléphone de la part d’un certain Thierry Mande, se présentant comme le Secrétaire particulier du général John Numbi Banza Tambo.

A en croire la VSV, Mande a exprimé auprès de l’épouse de Mwilambwe les mêmes vœux de convaincre son mari à rentrer en RDCongo” sans crainte pour sa sécurité”. Le mardi 8juillet2014, de retour d’une course au marché, Dadi Bumba est interceptée au passage par un homme armé non autrement identifié descendu d’une voiture taxi à bord de laquelle se trouvait Thierry Mande. Il semble d’après la VSV que la victime n’a eu la vie sauve que grâce à sa résistance et à l’intervention de gens du quartier alertés par ses cris de détresse.

Présence suspecte

Pour la VSV, la présence de Ngoy Kenga Kenga et Mugabo à Lubumbashi, où séjourne souvent le général John Numbi, fait une fois de plus tomber le masque et corrobore la thèse selon laquelle l’assassinat de Chebeya et Bazana est bel et bien un crime d’Etat, dont les auteurs dits” intouchables” ne peuvent être inquiétés par personne.

De même, la VSV invite l’opinion publique à ne pas banaliser la tentative d’enlèvement de Dadi Bumba Mayalale, dès lors qu’elle relève des stratégies savamment mises en place par des personnes impliquées dans l’assassinat des deux défenseurs des droits humains en vue d’exercer de fortes pressions visant à dissuader son mari Paul Mwilambwe de dire la vérité sur les circonstances réelles du crime.

Pour rappel, le major Paul Mwilambwe, a affirmé être témoin oculaire du crime à l’ex IG/PNC. Il est actuellement en exil à l’extérieur du pays pour raisons de sécurité.

Genèse du feuilleton judiciaire Chebeya – Bazana

Pour rappel, Floribert Chebeya, directeur exécutif de l’ONG ” La Voix des sans voix” (VSV), avait été convoqué le 1er juin 2010 à l’Inspection générale de la police à Kinshasa pour rencontrer son chef, le général John Numbi - entre-temps révoqué. Son corps avait été retrouvé le lendemain dans sa voiture, les poignets portant des traces de menottes. Celui de son chauffeur n’a jamais été retrouvé.

Lors d’un procès en première instance, la Cour militaire de Kinshasa avait condamné à mort le principal suspect, le colonel Daniel Mukalay, numéro 2 des services spéciaux de la PNC, ainsi que trois policiers jugés par contumace car en fuite, dont le major Mwilambwe. Un autre avait été condamné à la prison à perpétuité et trois avaient été acquittés.

Le procès en appel, ouvert le 23juin 2012, a été suspendu en novembre de la même année à la suite d’un incident provoqué par les parties civiles qui demandaient la comparution des accusés en fuite. Le major Mwilambwe est considéré comme un témoin clé dans cette affaire.
En 2012, il avait fait des révélations au journaliste et cinéaste belge Thierry Michel, auteur d’un documentaire sur l’affaire Chebeya.

Dans ce témoignage, l’officier de la PNC mettait en cause le général John Numbi, alors inspecteur général de la Police et proche du président Joseph Kabila dans l’assassinat de deux défenseurs des droits de l’homme. Il avait également donné des indications sur l’endroit où M. Bazana aurait été enterré. Pourtant jusqu’à ce jour, le corps de ce dernier n’a toutefois jamais été retrouvé.
GODÈ KALONJI MUKENDI

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