ESTHER MUKUNGUBILA : « LE PROPHÈTE JOSEPH MUKUNGUBILA, MON PÈRE, EST UN INFATIGABLE RÉSISTANT DE LA LIBERTÉ POUR LE TRIOMPHE DE LA CAUSE DU PEUPLE »



Joseph Anganda (JA) : Esther Mukungubila, vous êtes la fille aînée de Joseph Mukungubila. Mais quelle facette vous plaît le plus chez lui : père, prophète ou homme politique, et pourquoi ?
Esther Mukungubila (EM) : Je préfère les trois. Mon père, c’est le meilleur père au monde et je dois m’estimer heureuse de cette grâce qui est mienne de l’avoir comme papa, (d’ailleurs je l’appelle mon papa chéri). À considérer la manière dont il nous a élevés, l’amour qu’il nous donne, à nous ses enfants, la façon dont il prend soin de sa famille, le résultat et le comportement de ses enfants, je ne peux qu’en être fière. Il est toujours partagé entre ses obligations familiales et patriotiques, et je trouve qu’il est plein d’atouts pour ce faire. En tant que Prophète, sa mission est destinée vers les âmes à aimer et à relever de la chute et perdition, pour un chemin nouveau à prendre ensemble. En envoyé, sa mission est précise : le prophète Joseph Mukungubila, mon père vient pour restaurer l’autel de Dieu qui a été renversé et ce au milieu de tous et sans discrimination aucune. En tant qu’homme politique, je suis admirative de son combat qu’il mène depuis plusieurs décennies pour le bonheur du peuple. C’est un infatigable résistant, dont l’ardent et idéaliste combat livré avec spiritualité, amour et détermination, finira par le triomphe de la cause du peuple.
JA - Depuis le mois de décembre dernier, votre famille vit en exil. C’est une sorte d’orage inattendu dans l’histoire de votre famille. Êtes-vous personnellement traumatisée dans cette situation ?
EM - Oui, je suis traumatisée d’avoir vécu le carnage dont ont été victimes les membres de l’église, les sympathisants ainsi que les proches et les partisans de mon père. Sans oublier les dégâts collatéraux consécutifs et préjudices indescriptibles subis. Rappelez-vous ce jour sombre du 30 décembre qu’il s’agissait d’une manifestation spontanée à la suite d’une énième agression dont était victime mon père pour ses deux lettres ouvertes diffusées au courant du même mois. Il a toujours eu à écrire des lettres ouvertes depuis Mobutu. C’est de cette manière démocratique qu’il mène aussi son combat pour le bonheur du peuple. Notre famille a toujours été l’objet d’incessantes menaces de mort et des attaques de la part du régime de Kinshasa parce que mon père a toujours dénoncé la complicité de celui-ci avec les rwandais qui nous tuent, violent nos mamans, nos sœurs, nous pillent, etc… Aujourd’hui, nous avons non seulement perdu nos frères et sœurs que nous pleurons tous les jours, mais avons aussi perdu tous nos biens. Nous n’avons plus rien…Les dégâts matériels et ces pertes de vies humaines sont d’une grande énormité inqualifiable, indescriptible, mais la cause de justice et de vérité pour le peuple et le Congo, notre chère patrie, triomphera par-dessus tout.
JA - Que faites-vous, ainsi que le reste de la famille, pour résister à cette tourmente dans laquelle vous, personnellement et vos proches, êtes pris aujourd’hui ?
EM - Pour résister, le mot vaut son pesant d’or, nous avons confiance en Dieu de notre père. C’est lui qui reste notre secours et notre appui pour résister par et dans la prière.
JA - Pensez-vous que vous seriez aujourd’hui en paix si votre père était resté en dehors de la politique ?
EM – Aucun homme, homme politique ou religieux soit-il, ou prophète comme mon père Joseph Mukungubila aux prises avec les dures épreuves d’exil, ne peut avoir une paix dans son cœur vu l’état du pays et de son peuple aujourd’hui sous la houlette maléfique d’un régime régnant par défi contre le peuple et contre Dieu. Le Congo n’est pas en paix, et il faut la faire revenir. Et c’est là l’essentiel de la lutte qui doit être celui de tout patriote. Et le premier des patriotes à la première ligne de front, c’est le prophète, donc mon père accomplit son devoir qui est le sien avec sacrifice, abnégation et exemple. Quand j’observe tout ce que mon père fait depuis mon enfance jusqu’aujourd’hui, je suis convaincue qu’il est venu au monde pour la paix, et il paye un lourd tribut pour ça. Je ne vois pas la vie de notre père en dehors de la politique, car il est né et venu au monde pour ça. Et nous sa famille le soutenons à 100% dans sa lutte pour un Congo nouveau, un congolais nouveau…
JA - Ne seriez-vous pas tentée, au vu de ce qui est arrivé à vos frères et sœurs de votre église, à votre famille, de demander à votre père de quitter la politique pour se consacrer exclusivement à sa vocation de prophète ?
EM -Ceux qui ont été massacrés l’ont été du fait d’un régime sanguinaire qui ne tolère pas la moindre contestation. Mon père n’est pas responsable de ce massacre (lire le rapport de la FIDH). Ce n’est donc pas à lui, un grand démocrate et ses fidèles à la conscience politique en éveil, qu’on demanderait d’arrêter d’accomplir leur devoir patriotique, mais c’est plutôt à Hyppolite Kanambe (Alias Joseph Kabila) et son gouvernement qu’il faut demander de quitter le pouvoir pour terrorisme d’Etat. Permettez-moi de rajouter ceci, mon père en tant que prophète est revêtu de deux fonctions ; sacerdotale et politique. Les deux sont intimement liés et l’un ne va pas sans l’autre. Mon père a coutume de dire – et à juste titre d’ailleurs – qu’il n’y a pas de bonne politique sans bonne religion.
JA - Depuis quelques années, le Congo est devenu une terre de grande vitalité religieuse. Il y règne autant de prophètes, des politiciens que d’églises et partis politiques. Votre père est prophète et homme politique. En quoi serait-il différent des autres ?
EM - Notre père est diffèrent des autres en ceci qu’il est venu selon les Écritures et il le démontre noir sur blanc. Il marche selon le mandat de l’Éternel comme ses prédécesseurs de la Bible. Depuis l’entrée de Jean baptiste sur scène, tout prophète qui parle de la part de l’Éternel doit montrer sa lettre de créance. Jean baptiste l’a fait, notre Seigneur Jésus-Christ l’a fait aussi ainsi que Paul de Tarse. Et aujourd’hui c’est Joseph MuKungubila Mutombo qui le fait. Donc si notre père parle, il parle selon la prophétie le concernant dans Esaïe 18 :1-3. La politique de notre père est basée sur l’idéologie de notre identité et sur cette conviction que le peuple ne saura où il va s’il ignore d’où il vient, et s’il ignore tout ce qui concerne son bonheur.
JA - Qui sont les adversaires de votre père ? Où sont-ils au Katanga, à Kinshasa, en Afrique du Sud ou ailleurs ? Et que cherchent-ils ?
EM - Là, je laisserai le soin à mon père d’identifier qui sont ses adversaires politiques. Mais, il est une évidence à crever l’œil qu’avec le massacre du 30 décembre 2013, Hippolyte Kanambe a quitté le terrain de l’adversité politique pour déclarer la guerre à un homme de Dieu, lequel ne disposant que de la parole de Dieu comme seule arme. Nous avons atteint un point de non-retour. Que cherche-t-il ? La tête de Joseph Mukungubila, allant jusqu’à brader le patrimoine national pour atteindre cet objectif. C’est vraiment malheureux, personne n’ignore comment cet individu est arrivé au Congo et il quittera le Congo comme il est arrivé avec des bottes en caoutchouc.
JA - Votre père doit faire face à une demande de son extradition relative à un mandat d’arrêt international lancé contre lui par les autorités de Kinshasa. Il doit se présenter le 11 août prochain au Tribunal de Johannesburg. Il a engagé un cabinet d’avocat pour sa défense. Comment voyez-vous l’issue de cette affaire ? Croyez-vous que votre père s’en sortira ?
EM - Oui, l’issue est prometteuse, car notre père est innocent de toutes ces fausses accusations montées de toutes pièces et de manière risible. Si le procureur n’avait pas usé de l’euphémisme du métier, il aurait sans doute parlé d’un dossier vide et peu crédible caractérisé par l’incompétence professionnel du régime de Joseph Kabila, tant dans la forme de son élaboration que dans la procédure d’usage. Et nous attendons de pied ferme à la justice sud-africaine. Je suis confiante au nouveau cabinet d’avocat que notre père a engagé, plus confiante en Dieu de notre père, qui est le plus grand défenseur de tout l’univers, créateur du ciel et de la terre, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël celui qu’on appelle Leza wa Tanda.
JA - En tant que prophète et homme politique, quel projet votre père a pour le Congo et son peuple ?
EM - En 2006, Joseph Mukungubila en tant que candidat aux élections présidentielles a dit ceci : « on ne peut pas parler de projet de société pour une société qui n’existe pas », signifiant par-là la nécessité de la restauration spirituelle et identitaire de l’homme congolais afin que celui-ci retrouve sa dignité. Ce sont là des prérequis pour garantir une paix pérenne et un développement sûr et stable. Mon père s’est une fois de plus distingué des autres candidats qui ne se contentaient que de lancer des slogans creux , sans aucune idéologie ni fondement.
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