MONDIAL 2014 - De retour face aux médias pour la première fois depuis sa blessure, le Brésilien Neymar est revenu sur tous les sujets, jeudi. Dont sa blessure, qui lui a fait craindre le pire. ''J'aurai pu finir en chaise roulante'', en pleure-t-il encore.
Il est arrivé avec son sourire d'adolescent, sincère, comme toujours. Est reparti avec le même rictus, heureux. Mais entre-temps, Neymar a pleuré, jeudi. En conférence de presse, sa première depuis sa blessure en quart de finale face à la Colombie, le crack brésilien a évoqué tous les sujets, de l'élimination de son équipe à son avenir. En passant par sa blessure. Et l'attaquant, toujours si sobre dans ses réponses, a totalement changé d'expression en repensant à cela. ''C'est une action que je n'accepte pas, a-t-il commencé à décrire. Je ne vais pas dire qu'il y avait quelque chose de malveillant (de la part de Zuniga). Mais celui qui connaît le foot sait que sa charge n'est pas normale. Quand tu veux faire faute sur quelqu'un de dos pour arrêter l'action, tu pousses, tu le retiens (...). On m'a souvent accusé de tomber facilement. Quand je suis de face, j'ai la vision périphérique et je peux me protéger. Mais de dos… Il y a une règle, il faut être protégé et j'ai fini blessé.'' ''Je souhaite à Zuniga le meilleur pour sa carrière'' Poursuivant son récit, le joueur du FC Barcelone a avoué qu'il avait imaginé le pire. ''Dieu m'a aidé. Si cela avait été 2 centimètres de plus, je serais peut-être dans une chaise roulante. C'est compliqué d'en parler. Le moment le plus important de ma carrière…'' Et c'est à ce moment qu'il n'a pu se retenir de verser une larme, toujours sous le choc de sa blessure. Puis Neymar a précisé aussitôt : ''Zuniga m'a appelé, a demandé pardon, il m'a dit qu'il ne voulait pas me blesser. Il a dit des choses sympas. Je n'ai pas de rancœur ou de haine. Je lui souhaite le meilleur pour sa carrière.'' La sienne, de carrière, est entre parenthèses alors qu'il doit observer une quarantaine de jours de repos. ''Des amis m'ont aidé à prendre mon bain, à m'habiller, raconte le numéro 10 auriverde. Tous ceux qui comptent pour moi sont présents pour ma récupération.'' Capable de se déplacer, il a rejoint ses coéquipiers de la sélection pour vivre avec eux les derniers jours avant le match pour la 3e place, face aux Pays-Bas. ''On a commencé ensemble, on va finir ensemble. On va terminer avec honneur en portant le maillot qu'on a toujours rêvé de porter.'' Et gagner, pour finir sur une note positive.
