L’ancien mouvement rebelle du M23 serait en train de se reconstituer depuis 3 mois à Rubaya, à environ 60 km au nord-est de Goma (Nord-Kivu).
Selon des sources sécuritaires, ces anciens rebelles procéderaient à des recrutements en vue de créer un nouveau mouvement, le M27. La Mission de l’Onu en RDC (Monusco), pour sa part, reconnait des mouvements suspects dans la région, sans pouvoir les déterminer pour l’instant.
Pour le chef du bureau de la Monusco à Goma, Ray Virgilio Torres, d’anciens rebelles du M23 sont en activité dans cette région. Il se dit cependant incapable de confirmer qu’il s’agit d’une réorganisation de ce mouvement rebelle.
«Nous avons essayé de voir ce qu’est en réalité ce groupe M27. Ce que nous, nous savons, c’est ce que vous, vous savez, de ce qui s’est passé à Remeka. Et que des ex-M23 s’étaient organisés en groupe et semblaient vouloir se diriger vers le sud de Masisi et peut-être au delà, à Walikale notamment, pour une raison que nous, nous ne savons pas», a-t-il expliqué.
Début août, un groupe de gens, présentés comme d’anciens rebelles du M23, a attaqué le poste de police de Remeka, au sud de Masisi, dans le groupement d’Ufamandu 1.
Sept personnes, suspectées d’activités militaires, ont été interpellées à cette occasion et remis aux Forces armées de la RDC (FARDC), puis transférées à Goma.
Ray Virgilio Torres assure que la Monusco suit de près toutes les activités des groupes armés dans la zone de Masisi.
Intervenant le 8 août dernier devant le conseil de sécurité, le représentant permanent de la France à l’Onu avait dit redouter une réorganisation militaire des rebelles du M23, défaits par l’armée congolaise appuyée par les casques bleus de la Monusco fin novembre 2013 au Nord-Kivu.
Pour parer à toute éventualité, Alexis Lamek avait appelé la RDC à redoubler d’efforts sur l’opérationnalisation du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR).
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