Bruno Mavungu, secrétaire Général de l’UDPS a tenu vendredi 19 décembre 2014 au « Crowne Plaza Brussels - Le Palace » de Bruxelles, une conférence de presse durant laquelle il a fait le point de la situation politique en RD Congo, en cette fin d’année 2014.


La conférence a été organisée par l'asbl Congo Lobbying. On a remarqué aussi la présence dans le staff, l'UDPS-Bruxelles, la MPP, majorité présidentielle populaire et l'association Tshisekedi for President.

La communication de monsieur Bruno Mavungu a tourné autour de deux points essentiels : la situation au sein de l’UDPS avec la fronde d’une partie des cadres, et les enjeux électoraux avec un clin d’œil au dernier discours de monsieur « Joseph Kabila » sur l’état de la nation.

Pour ce qui est de la dissension au sein de l’UDPS, monsieur Bruno Mavungu a affirmé que chaque fois que le Président du parti voyageait pour des soins en Europe, il apparaissait au sein du parti une sorte de guéguerre de positionnement, de succession éventuelle. S’il est secrétaire général du parti, c’est parce qu’il a été nommé par le Président Tshisekedi, il n’est pas un élu des cadres. Il est présentement le numéro un de l’administration du parti.

À propos du dernier discours du Président « Joseph Kabila », monsieur Mavungu a relevé l’arrogance de celui qu’il considère comme auteur d’un hold-up électoral et qui gouverne par défi. Il a déploré la mémoire sélective de « Joseph Kabila » quant à l’apport de la communauté internationale dans l’existence même de son « pouvoir » : du dialogue inter congolais de Sun-city, en passant par les élections de 2006 et 2011 qui ont été sérieusement soutenues par la communauté internationale, sans oublier la brigade spéciale qui a défait le M23, brigade financée et encadrée grâce au soutien de la communauté internationale.

Quid des enjeux politiques futurs ?

Pour le secrétaire général de l’UDPS :
Un dialogue politique doit impérativement se tenir avant les élections afin de baliser le processus électoral. Ce dialogue est prévu par les accords d’Addis-Abeba ainsi que par la résolution 2098 du conseil de sécurité des Nations Unies. Ce n’est pas un cadeau du pouvoir en place.
La CENI doit être recomposée car en tant qu’arbitre, elle ne doit pas porter la vareuse d’une des équipes en compétition.
Enfin, un calendrier global des élections doit être rendu public. Et les élections doivent avoir lieu avant fin 2016.

Quand aux différentes manœuvres du clan Kabila pour se maintenir au pouvoir, Monsieur Bruno Mavungu a averti : l’UDPS risque d’être amenée à appliquer l’article 64 de la constitution qui est on ne peut plus clair : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. »

Pour 2015-2016, l’UDPS semble désormais se présenter comme l’alternative au pouvoir finissant de « Joseph Kabila ». Que l’actuelle administration du parti gère pour le mieux les querelles intestines, et que les frondeurs de leur côté soient conscients que leur maison commune qu’est l’UDPS n’a jamais été aussi près du pouvoir. Parvenir à surmonter ces dissensions internes, prendre la mesure des enjeux du moment, appréhender les attentes du peuple, seront une preuve à la nation et au monde que l’UDPS peut gérer la RD Congo. Le cas échéant, ce seront 32 ans de combat pour rien. Ce ne sont pas les larrons opportunistes qui manquent, pour ramasser ce pouvoir qui est déjà à portée de main.

Bruxelles, le 20 décembre 2014
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