Le discours du Chef de l’Etat ne cesse de faire couler encre et salive du côté des forces vives. La dernière réaction en date vient du Front Populaire Contre la Révision Constitutionnelle qui constate que l’Etat de la Nation tel que dressé par le Président de la République est globalement négatif. Cette réplique a été faite le  vendredi 19 décembre dernier à Africana Palace dans la commune de Lingwala. Devant plusieurs cadres, Jean-Pierre Lisanga Bonganga a examiné les grandes lignes de l’adresse du Chef de l’Etat, avant de déduire que le Président de la République a raté un rendez-vous avec l’histoire, alors qu’il aurait dû saisir l’occasion pour fixer l’opinion sur son avenir politique à l’issue de son mandat qui prend fin le 19 décembre 2016 à minuit. Pour dire non à la révisitation de la loi électorale, le Front populaire organise un rassemblement populaire devant le parlement ce lundi 27 décembre 2014, date d’ouverture de la session extraordinaire, en s’appuyant sur l’article 64 de la Constitution.
Après analyse, et face aux enjeux de l’heure, le Coordonnateur du FPCRC a lancé un vibrant appel patriotique à l’unité de l’opposition politique congolaise. ‘’L’unité pour un idéal noble et juste : l’alternance en 2016 qui passe par le strict respect par tous de la constitution. Le Front Populaire demande au peuple congolais de rester vigilant et de ne pas se laisser distraire par les fêtes de fin d’année, sans pain ’’, a dit Jean-Pierre Lisanga Bonganga avant de rappeler que ‘’lorsque les temps sont durs, les durs s’engagent’’.
Le Front Populaire persiste et signe ‘’pas question de réviser la constitution’’. Lors de sa déclaration lue par Jean-Pierre Lisanga Bonganga, cette famille politique de l’opposition tient à l’alternance et au respect des lois de la République. En ce qui concerne le départ de la Monusco,  le Front Populaire est contre cette hypothèse qui risquerait de faire sombrer le pays dans une insécurité profonde. ‘’ C’est le lieu ici de rappeler au Peuple congolais, que notre pays serait mieux inspiré de rendre un vibrant hommage à la communauté internationale qui, grâce à ses nombreux appuis, notamment au niveau des ressources du budget de l’Etat et au développement de la Brigade internationale de la MONUSCO, a largement contribué à la stabilité apparente dont jouit à ce jour le pouvoir en place’’, a rappelé JP Lisanga.
S’agissant des figures emblématiques citées par le Chef de l’Etat lors de son adresse devant le congrès, Lisanga soutient l’hypothèse selon laquelle, le Président aurait oublié d’autres personnalités de haute facture.  ‘’ Ne sommes-nous pas les descendants de feu Président MOBUTU, artisan de l’unité nationale et défenseur acharné de l’intégrité du territoire ? Ne sommes-nous pas les descendants d’Etienne Tshisekedi, père de la démocratie congolaise ? Ne sommes-nous pas les disciples des cardinaux MALULA, ETSOU, MONSENGWO, prédicateurs infatigables de l’intégrité morale. Que dire de Jean-Pierre Bemba qui a choisi le combat de la liberté ? Que dire du Docteur Mukwege qui a forcé l’admiration de la communauté internationale qui, au travers du Parlement européen, lui a décerné le prix SAKHAROV, couronnement de ses œuvres qui rendent l’espoir aux femmes victimes de violences sexuelles ?’’, s’est-il interrogé.
L’ONIP a-t-il un agenda caché ?   
A entendre Lisanga, la réponse à cette question est « oui ». Selon lui, il s’agit d’une volonté délibérée de faire un glissement aux fins de continuer à exercer le pouvoir au-delà du mandat constitutionnel. Pour le Coordonnateur du FPCRC, le fait de conditionner la tenue des élections aux résultats du recensement de la population par l’Office National d’Identification de la Population, en est une preuve éloquente. Et d’ajouter que le Président n’a fait aucune allusion sur la nécessité d’élaborer de manière consensuelle un calendrier global des élections.
Kevin Inana 

Le direct



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top