Ce sont des étudiants aux esprits surchauffés qui, dès les premières heures de ce mardi, 2 décembre 2014, ont décidé de manifester leur ras-le-bol  dans la rue.  Traits tirés sur les visages, ils s’en sont pris à quelques  véhicules des  passants. Ils ont également barricadé toutes les voies jouxtant l’entrée de l’ISP et la sortie, de l’autre côté des Affaires Etrangères. Puis,  avec des sifflets, rameaux  et autres petits grelots en mains, ils sont sortis en masse, pour tenter de se diriger vers chez Richard Muyej, le Ministre de l’Intérieur, Affaires Coutumières,  Sécurité et Ordre Public dont le cabinet est situé à quelques encablures du lieu de la manifestation, vers l’autre versant arrière-gauche   de la Banque Centrale du Congo, à la Gombe.   Mais, la Police les en a  empêchés à tel point qu’ils n’ont pu avancer. Ils ont, par contre, été contraints de rester dans l’enceinte de l’ISP jusqu’à nouvel ordre.  Comme  en pareille circonstance, des débordements  ne manquent pas.  Etudiants et policiers ont dû difficilement faire bon ménage, du moins dans les premières minutes de la manifestation. Il a fallu attendre quelques heures, un peu  plus tard, pour que le calme revienne.  Aux dernières nouvelles, une délégation  constituée des autorités académiques ainsi que de quelques représentants des étudiants a conféré avec Muyej, comme initialement souhaité. Il en est  ressorti  que des mesures sécuritaires préventives seront  dorénavant prises, pour endiguer, de façon définitive, ce genre de pratique  devenue  monnaie courante à l’ISP et dans les environs. Autrefois, l’on se souviendra que  la Paroisse Sacre-Cœur  en avait déjà  fait les frais. Mais,  l’événement n’avait peut-être  pas  connu un tel retentissement,  une telle ampleur que celui d’hier, avec la montée en furie  des étudiants prêts à tout, y compris à se casser en mille morceaux, pour peu que  l’ordre et la sécurité soient rétablis.  Il y  va de la qualité de la formation dispensée à la jeunesse estudiantine, l’élite de demain en RD. Congo. 




Que s’est-il passé exactement ?    
Des hommes armés non autrement identifiés   ont fait irruption dans l’enceinte de l’Institut Supérieur   Pédagogique dans la nuit du 1er  au 2 décembre. Selon  des  témoignages concordants  de la part des  étudiants, ces malfrats étaient  au nombre de  trois dont deux en uniforme  et un en tenue civile.
Un étudiant a fait savoir qu’ils n’en étaient pas là, à leur premier coup. Au mois de novembre dernier, ils  avaient réédité   le même  exploit  à  quatre reprises. D’ailleurs,   l’un des gardes  universitaires  s’en était  tiré avec une épaule grièvement  blessée  par balle.
Ainsi, pour exprimer leur ras-le-bol, ont-ils  brandi,  haut les mains,  les branches d’arbres, les rameaux  pour crier à l’insécurité qui bat son plein  au sein de  cette institution d’enseignement supérieur et  universitaire.
A bas l’insécurité
Les inscriptions sur lesquelles on pouvait lire : « Non à l’insécurité dans les Homes, nous voulons la paix… ». Ces derniers ont scandé des  chansons hostiles à l’endroit de ces hommes en uniforme  qui, selon eux,  perturbent leur quiétude surtout à des heures tardives.  A en croire une étudiante,  l’événement s’est déroulé dans la nuit du lundi 1er au  mardi 2 décembre lorsque ces hommes ont pénétré malicieusement  l’enclos de l’Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe (ISP/Gombe), avant de tenter d’atteindre leur cible.
Et,  de  poursuivre, l’un des  gardes de cet établissement s’est approché d’eux pour savoir ce qu’ils voulaient. Et, malheureusement pour lui,  ces impitoyables l’ont tellement  roué des coups qu’il a fait une brutale et forte  hémorragie, toute la nuit.   
Une des  sources  universitaires  rapportent, en plus,   que l’infortuné garde aurait  été admis en soins intensifs dans   un centre médical de la place. 
Cri de cœur des autorités
Face à cette situation, les autorités académiques se disent impuissantes pour  sécuriser les étudiantes logées au Home et s’en remettent  aux autorités compétentes.
A cet effet,  Emilienne Akonga, Secrétaire générale Académique de l’ISP/Gombe, a confié que pour la sécurité des étudiantes, « nous avions demandé des éléments de la police, mais on nous a dit qu’on ne peut pas nous envoyer les policiers parce que cette zone est protégée par la garde républicaine. A notre niveau, nous avions renforcé l’éclairage et la sécurité de nos  grilles »,  s’est-elle indignée.
Pour sa part, le responsable de la police de la ville de Kinshasa dit être au courant de la situation et que des dispositions nécessaires seront prises pour que ces genres d’incidents ne se répètent plus.
Gombe sous menace
Alerté, le Bourgmestre de la Commune, Dolly Makambo a fait le déplacement de l’Institut pour s’enquérir de la situation.  Aussitôt arrivé, il a été mis au courant de tout ce qui s’est passé dans ce site universitaire.  Il a promis d’y veiller.
Muyej appelle les étudiants au calme 
Réunis dans la salle de promotion, les autorités académiques et les  étudiants ont  constitué une équipe pour aller exposer  cette situation auprès du Ministre  de l’Intérieur, Richard Muyej,  en  son cabinet de travail. 
Il y a lieu de souligner qu’il  a prêté  une oreille attentive à leurs préoccupations.
A  son corps défendant, Muyej  a appelé tout le monde  au calme. 
Séance tenante, il  a rassuré cette délégation de l’ISP  et a   promis  de   déployer, toutes affaires cessantes,  une unité de la police nationale,  pour assurer la sécurité. 
Il a, enfin,  décidé de prendre  en charge les soins médicaux du gardien ainsi  agressé par ces hommes en uniforme.

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