* Le vice-Premier ministre Alexander De Croo se dit " inquiet pour la survie de l’hôpital et appelle le Gouvernement congolais à abandonner cette taxe "
* Pour sa part, le Dg de la DGI est formel : "Il s’agit d’une procédure fiscale normale"
* Pour sa part, le Dg de la DGI est formel : "Il s’agit d’une procédure fiscale normale"
Le vice-Premier ministre belge et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, appelle le Gouvernement congolais à renoncer à la taxe mensuelle de plus de 40.000 euros (50.000 USD), exigée à l’hôpital Panzi, dans la province du Sud-Kivu. Cette taxe est imposée à cet hôpital où le médecin congolais Denis Mukwege et son équipe y soignent les victimes de violences sexuelles présentant de graves blessures.
Selon une dépêche émanant de Bruxelles, cette taxe réclamée par les autorités de Kinshasa menace en effet les soins apportés aux victimes de viol dans cette province martyre. Consciente du rôle important joué par cet hôpital dans le traitement des femmes violées, la Coopération belge au développement s’est engagée à soutenir le travail du Dr. Mukwege et des équipes de soins de cette institution médicale.
Avec la nouvelle taxation de plus de 40.000 euros par mois, les soins et le travail du Dr. Mukwege à l’hôpital Panzi sont menacés. Les comptes de l’hôpital ont été saisis et la direction ne peut plus payer les salaires des 500 membres du personnel soignant que compte l’hôpital. "De plus, souligne la dépêche, aucun autre hôpital public ne serait soumis à cette taxation". D’où, l’indignation d’Alexander De Croo qui se dit ’’inquiet pour la survie de l’hôpital Panzi et appelle donc le gouvernement congolais à abandonner cette taxe’’.
Avec la nouvelle taxation de plus de 40.000 euros par mois, les soins et le travail du Dr. Mukwege à l’hôpital Panzi sont menacés. Les comptes de l’hôpital ont été saisis et la direction ne peut plus payer les salaires des 500 membres du personnel soignant que compte l’hôpital. "De plus, souligne la dépêche, aucun autre hôpital public ne serait soumis à cette taxation". D’où, l’indignation d’Alexander De Croo qui se dit ’’inquiet pour la survie de l’hôpital Panzi et appelle donc le gouvernement congolais à abandonner cette taxe’’.
LA DGI EST FORMELE
Lors d’une conférence de presse le lundi 5 janvier dernier à Kinshasa, le patron de l’administration fiscale, Dieudonné Lokadi, a souligné que " l’impôt est à la charge du personnel et non de l’hôpital. Ce traitement s’applique à tout le monde ". La formation médicale de la ville de Bukavu n’a pas respecté la procédure fiscale depuis l’exercice 2012.
Selon Dieudonné Lokadi, " il n’y a pas eu d’acharnement, ni de discrimination contre l’hôpital de Panzi, moins encore contre son médecin directeur, le célèbre Denis Mukwege ".
30.000 FEMMES DEJA SOIGNEES
Le Dr. Denis Mukwege a fondé l’hôpital Panzi en 1998 pendant la guerre civile pour soigner les victimes de viol. Ces quinze dernières années, plus de 30.000 femmes y ont été soignées après avoir subi viols et brutalités. Si la guerre est officiellement finie aujourd’hui, l’Est du Congo continue à être le théâtre de conflits armés où les viols sont utilisés comme arme.
Le Dr. Mukwege et l’hôpital Panzi bénéficient d’une reconnaissance internationale pour le travail difficile qu’ils fournissent à l’Est du Congo. En 2011, le Dr. Mukwege a reçu, à Bruxelles, le prix Roi Baudouin pour le Développement et, en octobre 2014, le Parlement européen lui a décerné le prix Sakharov pour son combat pour la protection des femmes. Yves KALIKAT
Lors d’une conférence de presse le lundi 5 janvier dernier à Kinshasa, le patron de l’administration fiscale, Dieudonné Lokadi, a souligné que " l’impôt est à la charge du personnel et non de l’hôpital. Ce traitement s’applique à tout le monde ". La formation médicale de la ville de Bukavu n’a pas respecté la procédure fiscale depuis l’exercice 2012.
Selon Dieudonné Lokadi, " il n’y a pas eu d’acharnement, ni de discrimination contre l’hôpital de Panzi, moins encore contre son médecin directeur, le célèbre Denis Mukwege ".
30.000 FEMMES DEJA SOIGNEES
Le Dr. Denis Mukwege a fondé l’hôpital Panzi en 1998 pendant la guerre civile pour soigner les victimes de viol. Ces quinze dernières années, plus de 30.000 femmes y ont été soignées après avoir subi viols et brutalités. Si la guerre est officiellement finie aujourd’hui, l’Est du Congo continue à être le théâtre de conflits armés où les viols sont utilisés comme arme.
Le Dr. Mukwege et l’hôpital Panzi bénéficient d’une reconnaissance internationale pour le travail difficile qu’ils fournissent à l’Est du Congo. En 2011, le Dr. Mukwege a reçu, à Bruxelles, le prix Roi Baudouin pour le Développement et, en octobre 2014, le Parlement européen lui a décerné le prix Sakharov pour son combat pour la protection des femmes. Yves KALIKAT