L’Opposition Républicaine (OR) se trouve dans une position d’indélicatesse. Vilipendée par ses anciennes alliées de l’Opposition parlementaire et extraparlementaire, la plateforme dont Léon Kengo est l’Autorité morale, fait l’objet de critiques les plus acerbes de la part de ses nouveaux partenaires au Gouvernement de cohésion nationale. Toute la bataille engagée autour de l’alinéa 3 de l’article 8 de la loi électorale, par les Sénateurs et Députés, aurait permis à certains analystes de la scène politique congolaise, de jauger le degré d’engagement de l’Opposition Républicaine, dans l’application des résolutions des concertations nationales et des orientations assignées au gouvernement de cohésion nationale que le Chef de l’Etat a, personnellement, dévoilées, le 15 décembre 2014, dans son discours devant le Congrès. L’occasion aurait également été propice à la Majorité, de se faire une idée des aptitudes de l’Opposition Républicaine à aligner ses hommes dans le front contre les attaques subies contre les recommandations adoptées, ensemble, lors de la tenue de ces assises. A cela, il faut ajouter son indifférence envers la Majorité, durant les trois jours ayant dégénéré en émeutes à Kinshasa. Normalement, ‘’l’OR ne devait ni se soustraire, ni s’effacer, comme il en a été le cas, pendant ces temps agités’’, soutient-on.

En effet, certains caciques de la Majorité Présidentielle (MP) affirment n’avoir pas senti un quelconque soutien de part de l’Opposition Républicaine pendant toute la période trouble de l’examen de la loi électorale très controversée. Il semble que la MP a fait face, seule, aux assauts des opposants, de la Société civile ainsi que de la Communauté internationale. La solidarité attendue de l’Opposition Républicaine n’était pas au rendez-vous, laisse-t-on entendre. Et, pourtant, avec la formation du Gouvernement de cohésion nationale, la Majorité Présidentielle espérait s’élargir, en accordant 13 postes ministériels à l’Opposition Républicaine. Une alliance tactique qui aurait permis, du moins dans l’entendement des stratèges de la Majorité, de traverser la période des vaches maigres. Le constat dressé est tout autre. Pour l’Opposition Républicaine, ‘‘avant Gouvernement de cohésion nationale égale après Gouvernement de cohésion nationale’’. Une formule qui rappelle aux Congolais l’arrogance et le mépris du général belge Janssens qui, pinces sans rires, se moquait des militaires congolais, comme quoi, avant l’indépendance égale après l’indépendance.

Vers un nouveau Gouvernement ?

Les résolutions des Concertations nationales constituent pour le Cabinet Matata II tout un programme du Gouvernement. Des membres non négligeables de la Majorité Présidentielle, ancien format, regrettent que l’Opposition Républicaine qui avait pris part active aux travaux des Concertations nationales, co-présidées, d’ailleurs, par Léon Kengo, brillent par un manque de solidarité agissante. C’est comme s’ils se contenteraient uniquement de participer à la gestion de la chose publique, lâche un mécontent.

Parallèlement, l’idée de faire voler en éclats le fameux Gouvernement de cohésion nationale prend de plus en plus corps.

Dans les salons huppés de la haute ville, on n’en fait plus mystère. Rien encore d’officiel, mais tout porte à croire que la Majorité voudrait se débarrasser de son alliée ‘’Opposition Républicaine’’, pour une nouvelle redistribution des cartes. A quand la rupture ? Difficile de s’aventurer sur cette piste. L’imminence du dialogue dit paisible, démocratique et inclusif peut précipiter la décomposition des alliances ou, au contraire, les renforcer, en cas de changement d’attitude. Chaque partie au prochain dialogue s’emploie à resserrer ses rangs.
La Pros


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