*Le calendrier alternatif de l’AETA positionne en priorité les élections provinciales comme l’Alpha et les élections législatives et présidentielles tenues dans le délai constitutionnel comme l’Omega d’une démocratie congolaise à sauver dans le contexte d’une paix toujours fragile. Les élections urbaines, municipales et locales crédibles, justes et apaisées en RD Congo sont intenables en 2015. Le calendrier alternatif opte pour la révision du fichier électoral afin de prendre en compte les nouveaux majeurs et les Congolais de l’étranger. Un audit externe du fichier électoral s’impose. Par ailleurs, les contraintes que met en avant la CENI ne constituent en rien des obstacles à la tenue des élections. Ce sont juste des tâches opérationnelles ou des obligations constitutionnelles. Par conséquent, tributaires d’une simple volonté politique. L’AETA tance ainsi la CENI qui a tendance à fuir ses responsabilités. C’est un véritable pavé dans la marre.

Le débat sur l’applicabilité du calendrier électoral est loin d’être fini. Que les dirigeants de la CENI affichent leur détermination à organiser les élections en conformité avec le calendrier électoral global, à prendre ou à laisser si l’on en croit le Rapporteur du Bureau, Jean-Pierre Kalamba, ou son adjoint Onésime Kukatula, ce n’est pas par décret que les sceptiques seront convaincus. Après la proposition de calendrier élaborée par le CDPS de Beltchika, la contreproposition venue des opposants dont copie avait été déposée officiellement au Bureau de la CENI, voici la plateforme des Ong de la Société civile AETA (Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées) qui sort un calendrier alternatif débarrassé de toutes les contraintes. Pour ce faire, les principaux animateurs de l’AETA, parmi lesquels Gérard Bisambu, Grâce Lula et Jérôme Bonso, ont convoqué les journalistes au siège de leur plateforme à Limete, hier mardi 31 mars 2015. Le calendrier alternatif de l’AETA positionne en priorité les élections provinciales comme l’Alpha et les élections législatives et présidentielles tenues dans le délai constitutionnel comme l’Omega d’une démocratie congolaise à sauver dans le contexte d’une paix toujours fragile. Le calendrier alternatif opte pour la révision du fichier électoral afin de prendre en compte les nouveaux majeurs et les Congolais de l’étranger. Cela, pour constituer un corps électoral crédible pour les législatives et la présidentielle. L’AETA insiste sur la tenue d’un audit externe consensuel de l’actuel fichier électoral.

Le calendrier du 12 février à améliorer

Toutes ces affirmations ne sont pas faites en l’air. L’AETA a réuni ses experts électoraux du 6 au 11 mars 2015. Ces experts ont comparé le calendrier partiel de 2014, tombé en désuétude, au calendrier global de 2015. Ils ont également procédé à une comparaison entre les préalables liés au calendrier partiel et les contraintes externes du calendrier global. Ils en sont arrivés à la conclusion selon laquelle les élections urbaines, municipales et locales crédibles, justes et apaisées en RD Congo sont intenables. L’AETA prend en compte l’impératif catégorique du respect du délai constitutionnel requis pour la consolidation de la démocratie, de la paix, de la sécurité et de la stabilité du pays.

Des techniciens de la CENI pris à contrepieds ?

L’AETA dresse un constat sans équivoque. Le calendrier électoral du 12 février 2015 doit subir des améliorations urgentes dans ses options importantes. Mais, le retard ne fait que s’alourdir. Du calendrier partiel au calendrier global, vingt mois de léthargie sont passés. Les élections locales ont connu un retard inutile de 9 mois depuis le démarrage du processus. La feuille de route électorale, le calendrier partiel et le calendrier global deviennent hypothétiques suite à l’éventail des préalables ou contraintes auxquels ils sont volontiers conditionnés. Bien plus, les contraintes que met en avant la CENI ne constituent en rien des obstacles à la tenue des élections. Ce sont juste des tâches opérationnelles ou des obligations constitutionnelles. Par conséquent, tributaires d’une simple volonté politique. L’AETA tance la CENI qui a tendance à se montrer irresponsable. Comme le disait Jean-Paul Sartre, philosophe existentialiste français, l’enfer, c’est les autres. On en déduit que la CENI ne peut plus continuer à jouer son jeu indéfiniment. Elle a tout intérêt à s’ouvrir à toutes les parties prenantes au processus électoral consensuel au profit des élections justes et apaisées. C’est le fameux dialogue réclamé par plusieurs voix concordantes.

La Pros.


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