Une des principales ONG de défense des droits de l'Homme en République démocratique du Congo (RDC) s'est inquiétée vendredi de la santé d'un opposant détenu au secret depuis près de deux mois et a exigé son transfert à l'hôpital.

"La Voix des sans-voix (VSV) est vivement préoccupée par la détérioration de la santé de M. Ernest Kyaviro Malemo (...) détenu illégalement au secret à l’Agence nationale des renseignements (ANR)" à Kinshasa depuis le 23 janvier, écrit l'organisation dans un communiqué, exigeant son "évacuation immédiate" pour être soigné.

Chef provincial d'un petit parti d'opposition, le RCD/KML, M. Kyaviro avait été arrêté le 22 janvier à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est).

Selon une source proche du gouvernement, M. Kyaviro est effectivement détenu à l'ANR. "Il a été arrêté (...) sur le terrain de l'agitation", a ajouté cette source.

Ses interrogatoires ont été interrompus "sur demande du médecin" pour qu'il puisse suivre un traitement, qui lui a été administré, a-t-on ajouté, affirmant, sans préciser les maux dont souffre l'opposant, que c'était la raison du retard de son déferrement en justice.

Kinshasa et plusieurs autres villes de RDC avaient été secouées en janvier par des violences, provoquées par l'examen d'un projet de révision de la loi électorale. Selon les sources, 13 à 47 personnes ont péri pendant ces troubles.

Le Bureau des droits de l'Homme de l'ONU à Kinshasa a estimé mercredi que plus de 500 personnes avaient été arrêtées arbitrairement entre le 19 et le 26 janvier.

Selon une source onusienne, une dizaine d'entre elles sont toujours détenues, parmi lesquelles Jean-Claude Muyambo, ex-allié du président Joseph Kabila récemment passé à l'opposition, et un militant associatif, Christopher Ngoy, tous deux en attente de leur procès.

Pour ses détracteurs, le projet de révision de la loi électorale était susceptible d'entraîner un report de la prochaine présidentielle et de permettre ainsi à M. Kabila de se maintenir à la tête de l’État au-delà du terme de son mandat.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat. Depuis les événements de janvier, la révision de la loi électorale a été approuvée, amendée, et la date de la prochaine présidentielle fixée à novembre 2016.

L'opposition redoute néanmoins que le pouvoir cherche à entraîner un report de l'élection en faisant traîner les scrutins devant la précéder (élections locales, provinciales et sénatoriales).

AFP



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