Le dialogue est une exigence du Président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi. Le 18 février 2015, il a élaboré une feuille de route pour permettre au pays de sortir de l’éternelle crise de légitimité qui mine l’unité nationale. En son temps, Tshisekedi père avait proposé les matières devant être inscrites à l’ordre du jour. Il y a, entre autres, la reconfiguration de la CENI, le calendrier électoral, l’audit du fichier électoral, la sécurisation du processus électoral, la prise en compte des jeunes ayant atteint la majorité civile, ainsi que la certification des résultats des urnes par la communauté internationale.
C’est aussi une position de l’ONU
Le Porte-parole de l’UDPS a précisé que le dialogue est aussi une demande des Forces démocratiques et du changement. L’UDPS ne peut donc se permettre de se désolidariser. Surtout que le Conseil de Sécurité a voté trois Résolutions (2098, 2147 et 2211) pour promouvoir la réconciliation nationale et des élections crédibles, apaisées.
Des commentaires dans tous les sens
Lorsqu’à partir de la ville de Goma, le fils du Lider maximo demandait, mardi 21 avril, aux candidats Députés provinciaux d’apprêter leurs dossiers de candidature, la plupart des éditorialistes kinois n’ont pas partagé ce revirement spectaculaire. Des commentaires sont allés dans tous les sens. Pour les uns, l’UDPS avait décidé de faire cavalier seul. D’autres ont attribué à Félix Tshilombo des intentions parfois invraisemblables. Il y a peu, il se racontait que Félix ferait partie du Gouvernement. Aubin Minaku, le Président de l’Assemblée nationale, était même accusé d’avoir négocié un deal à Bruxelles avec le camp Tshisekedi. Pour fixer les choses, une fois pour toutes, Aubin Minaku avait convoqué la presse dans son cabinet de travail. De façon non équivoque, il avait démenti toutes les élucubrations mentales à son encontre.
Par ailleurs, l’on constate qu’une fracture a vu le jour entre, d’un côté, la base de l’UDPS qui veut s’engager pleinement dans le processus électoral, après les ratés de 2006 et 2011 et, de l’autre, la direction du parti qui analyse tous les paramètres, à sa manière. Il ne suffit pas de participer pour gagner, susurre-t-elle, alors qu’elle est encore en plein laboratoire de stratégies politiques, avant d’apprécier l’opportunité de négocier un dernier virage, à la saison 2016.
La Pros.
