Il y a de cela près d’une année, jour pour jour, que la ville de Kinshasa a accueilli ses filles et fils refoulés de la République du Congo. Hommes, femmes, jeunes et vieux, ils étaient de millier à traverser le majestueux fleuve Congo dans de conditions pénibles pour rejoindre la terre de leurs ancêtres. Cependant, les persécutions subies par ces derniers, lors de leur expulsion n’est rien face aux conditions de vie auxquelles ils sont livrés sur leur terre.

En effet, depuis leur arrivée à Kinshasa, certains d’entre eux ont trouvé refuge au sein de leurs familles. D’autres encore ont accepté de regagner leur province d’origine tandis qu’une partie assez représentative s’est résolue à s’installer dans la Ville-Province de Kinshasa dans des conditions humainement presque invivables.

Sur ce, il suffit de faire un tour dans la commune de Limete, plus précisément à la localité Paka Djuma, pour palper du doigt, les réalités vécues par ces expulsés de Brazzaville. Environnement malsain, maisons cartonnées, voire en triplex ou tôles, autour desquelles l’on peut constater la presque absence des installations hygiéniques.

Des constructions de ces habitations laissent à désirer. Collées les unes aux autres, c’est à peine que l’on peut retrouver par – ci, par – là un petit aller ou passage, d’un mètre de largeur qui permettrait d’accéder aux différents compartiments. Ces bicoques d’à peine deux mètres sur deux, abritant deux, trois à quatre famille ne sont munies ni de fenêtres, ni encore moins de portes. D’ailleurs, là-dedans, les hommes pour la plupart, passent la nuit à la belle étoile par manque d’espace à l’intérieur. Des installations hygiéniques étant presque invisibles. Très souvent, les habitants recourent souvent au système de sachet. Plus choquant encore, ce sont ceux qui les conservent dans de petits seaux à la maison, pour ensuite aller les vider, la nuit, dans la voie fluviale ou ferrée, à proximité de leurs toits.

Aussi, suffit-il d’arpenter le pâté de logis pour se rendre compte de l’insalubrité qui règne dans cet environnement. Aucune règle d’hygiène n’est respectée, l’absence de poubelles leur autorise à jeter leurs déchets sur la voie publique. Ce, avec le risque de propagation des maladies telles que le cholera, la rougeole…

Parlant de l’éducation, moins de 10 % de la population infantile est scolarisée. Faute de moyens, les enfants en âge de scolarisation sont réduits à faire de petits commerces pour la survie de la famille.

Il y a lieu de préciser que cette localité Paka Djuma qui se fait remarquer à Kinshasa par son taux élevé de prostitution et de fumeurs de chanvre, a doublé, voire triplé ses chiffres. Ceci revient à dire qu’à ce jour, la majeure partie de cette population expulsée de Brazzaville se révèle être constituée, au détriment de la société, des prostituées et dealers de drogue...

Eu égard à ce qui précède, le gouvernement tant national que provincial est interpellé. Il doit trouver des solutions à long terme face à cette situation. Il serait inconcevable, pour la population étrangère et locale, à l’heure de la révolution de la modernité de la nation, d’observer une telle réalité en plein centre de la capitale.

L’intervention de l’assistance sociale, des ministères de la Santé et de l’Education n’est peut- être négligée, s’il faut croire encore en la survie de cette population, aujourd’hui abandonnée à elle-même. Où est Kimbuta ? En tant qu’Autorité Urbaine, il devrait, dorénavant, s’assumer jusqu’au bout. Autant qu’il le fait déjà, pour les morgues à désengorger en évacuant des morts indigents ou abandonnés, autant la situation des vivants, ses compatriotes venus, très nombreux, de Brazzaville ainsi que d’autres villes voisines, devait, raisonnablement, le préoccuper davantage. Et, ce ne serait que justice !

Emelrich Luboya


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