Une nouvelle rébellion, « fomentée de l'extérieur », serait en gestation en Ouganda a annoncé jeudi le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, dans le cadre d'une conférence de presse sur l'enlèvement de trois personnels des Nations unies près de Goma.
Joint par RFI en Ouganda, Bertrand Bisimwa, leader du M23 réfute cette annonce. « S’il y a une nouvelle rébellion en gestation quelque part, le M23 n’en fait pas partie, assure Bertrand Bisimwa. Parce que le M23 est suffisamment averti des enjeux de l’heure, il ne peut donc pas se permettre aujourd’hui d’offrir un prétexte au gouvernement du pays pour se défaire du processus électoral ou se défaire de ses obligations de traquer les groupes armés y compris les FDLR. Nous savons très bien que si aujourd’hui une rébellion naissait au pays, ce sera une rébellion qui pourrait permettre au gouvernement de se défaire de ses obligations là, et le M23 ne peut pas commettre cette erreur. Nous sommes ici en Ouganda où nous sommes des réfugiés, nous n’avons pas le droit de porter des armes en Ouganda, nous n’avons pas le droit de nous organiser comme un mouvement rebelle contre notre pays, ici, en Ouganda. »