Le président américain Barack Obama a exhorté mardi son homologue congolais Joseph Kabila à respecter la Constitution en assurant dans les délais prévus la tenue des élections à venir en République démocratique du Congo, dont la présidentielle de 2016.

"Le président a souligné l'importance de la tenue dans les délais d'élections crédibles et pacifiques qui respectent la Constitution de la République démocratique du Congo", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué publié après une conversation entre les deux hommes.

M. Obama a également salué "le bilan du président Kabila qui est parvenu à sortir la RDC de la guerre et a placé le pays sur la route d'un progrès démocratique continu que des élections justes et libres de 2016 devraient consolider", ajoute le communiqué.

La conversation téléphonique entre MM. Obama et Kabila a eu lieu deux semaines après l'arrestation, le 15 mars, d'un diplomate américain à Kinshasa, à l'occasion d'une descente des forces de l'ordre sur les lieux d'une rencontre sur la bonne gouvernance et la démocratie en Afrique, parrainée en partie par les Etats-Unis.

Au total, une trentaine de personnes, parmi lesquelles des militants congolais, des journalistes, trois activistes sénégalais et un autre burkinabè, avaient été arrêtés ce jour-là. Au moins six d'entre elles étaient encore détenues au secret mardi.

Le diplomate américain avait été relâché le soir même, et les Sénégalais et le Burkinabé expulsés trois jours plus tard par les autorités congolaises.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait alors accusé les militants étrangers de préparer des "actes de violences" dans le pays et jugé "totalement inacceptable" le soutien des Etats-Unis à la rencontre.

Kinshasa a des "explications à recevoir", avait-il ajouté.

Les arrestations du 15 mars ont eu lieu dans un climat particulièrement tendu en RDC, où l'intention prêtée au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat fin 2016 divise la classe politique jusqu'au sein de la majorité.

M. Kabila est à la tête de l'État depuis 2001 et la Constitution lui impose d'abandonner ses fonctions fin 2016.

En janvier, 27 à 42 personnes, selon les sources, ont été tuées (essentiellement à Kinshasa) lors de troubles survenus dans plusieurs villes du pays à l'occasion de l'examen d'une révision de la loi électorale. Promulguée depuis lors, la nouvelle loi risque, selon ses détracteurs, d'entraîner un report de la prochaine présidentielle.

AFP

Le direct



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top