1 - LE MANQUE PERPÉTUEL DE MAÎTRISE INTELLECTUELLE DE LA CRISE AFRICAINE 

Chaque jour, des milliers d'articles et ouvrages sont publiés quotidiennement sur la situation de l'Afrique.

La majorité de ces publications sont l'oeuvre des africanistes, c'est-à-dire des spécialistes étrangers de l'Afrique. Pour le dire clairement, ce sont les publications des Occidentaux et de quelques rares Orientaux. Celles-ci sont bourrées des préjugés sur les Noirs. Je ne parle pas même de racisme mais des contre-vérités historiques. Ces publications désorientent les Africains sur leur propre situation. C'est le cas des causes de notre sous-développement, qui sont imposées sur la tête de nos chefs d'État. Il y a certes une part de vérité sur la responsabilité de nos dirigeants. Je précise qu'il ne s'agit que d'une infirme part de vérité. Pourtant, ce qu'ils écrivent de faux est ce qui constitue le fondement de la conscience des Africains. Ils vivent selon les préjugés qui leur sont fabriqués par les africanistes. Chaque nouveau concept sur l'Afrique représente une feuille de route de leur sous-développement durable. Au final, nous manquons de maîtrise intellectuel, c'est-à-dire scientifique de la crise africaine. Nous avons chacun de bribes de connaissances qui ne permettent pas de mettre en évidence l'unité profonde de l'analyse de la crise africaine. Ce manque d'unité intellectuelle, cette discontinuité intellectuelle, a des graves conséquence politiques. Les dirigeants africains qui comptent sur les intellectuels et cadres qui n'ont pas d'enracinement culturel africain sont trompés dans leur prise de décisions et sont en sus vilipendés par ceux qui sont leurs propres conseillers nationaux et étrangers. 

2 - LES INTELLECTUELS DOIVENT SAVOIR QU'ILS SONT DES ÉCLAIREURS ET NON DES OPPOSANTS NI DES DIRIGEANTS POLITIQUES DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE 

- Les intellectuels ne peuvent pas se sentir irresponsables de la crise africaine Leur seule méthode est de séparer les causes de leur peuple et leurs dirigeants, de démontrer que le développement était possible si le chef d'État était bon père et démocrate. Les analystes de l'opposition sont tous intellectuels et démocrates C'est qui est totalement faux. Aussi, pour manifester leur démocratude, ils doivent vilipender leur chef d'État. S'ils disent la vérité, ils sont considérés comme complices de la crise. Ils doivent pas décrire les faits pour ce qu'ils sont mais pour ce qu'ils veulent qu'ils deviennent. Ils trahissent la véritable histoire de leur pays en manipulant les événements et les biographies. Ils trahissent leur peuple qui a consenti des sacrifices pour les former en ne formant pas convenablement les jeunes générations. Le prétexte du pillage des ressources du pays à titre individuel par le chef d'État Ce n'est pas faux que cette situation existe. Mais qu'est-ce leur pillage représente par rapport à celle des puissances étrangères dans la crise du développement ? Ni en importance ni en nombre d'années. Avoir des belles maisons en Europe n'est pas signe de possession de millions. Les chefs d'État ne sont pas les seuls à posséder des biens immobiliers et des comptes bancaires. C'est toute leur génération qui a profité. Les pilleurs inégaux Frantz Fanon disait que "chaque génération a une mission à accomplir. C'est à elle de l'accomplir ou de la trahir". Comment interpréter sa pensée ? Lorsqu'on lit les analystes africains, on lit les analystes occidentaux. Les problématiques abordées sont soient futiles soient mal appréhendées. Je ne doute pas de la compétence de notre intelligentsia, loin de là, je doute de leur sincérité et de leur honnêteté intellectuelles. Si l'intellectuel ne se sent pas responsable de la crise, c'est qu'il n'habite pas sur terre. Le problème n'est pas d'être au pouvoir politique, c'est de savoir jouer son rôle. Les gares des pays européens comme la France sont bondées des enfants d'Africains désoeuvrés dans une Europe démocratique et prospère. Ici, en eFrance, par exemple, les enfants mangent dans les cantines et leurs parents perçoivent des allocations pour financer les études de leurs descendants. Je voudrais savoir comment la dictature qui sévit en Afrique a une incidence sur les échecs scolaires des enfants nés ici et qui n'ont à avoir de l'Afrique que l'origine de leurs parents ? Certains cadres que j'ai sondés racontent que les chefs d'État volent et eux ne font que suivre leur exemple car l'exemple vient d'en haut, "le poisson, prétendent-ils, pourrit par la tête" Mais quelle est la place des intellectuels dans ce poisson qui pourrit à partir de la tête ? C'est la faute de nos chefs d'État ! C'est faux ! L'exemple vient d'en bas ! J'ai lancé ce débat, quittait l'objet d'un petit ouvrage que j'ai écris il y a déjà quelques années, dans lequel je suis arrivé à cette conclusion. Les chefs d'État sont des fruits qui dévoilent la qualité des racines et du sol sur lesquels reposent l'arbre. On ne jette la pierre qu'en un arbre qui porte des fruits. Qui condamnés lorsqu'un arbre porte des mauvais fruits ? Dites-moi, quelles sont les mauvaises décisions prises par les chefs d'État tous isolement qui sont connues et respectées par les cadres chargés de les appliquer et qui empoisonnent l'existence des populations ? Comment les mauvaises décisions sont appliquées sur les populations et par qui ? Le manque d'exemplarité des chefs d'État suffit-il pour ruiner un peuple sur les plans civique, spirituel, économique, social et politique ? Il y a un principe élémentaire en économie qui postule que "le profit est rationnel". Comment un peuple s'organise pour accepter les décisions qui lui empoisonnent la vie ? Comment une seule personne, le chef d'État, parvient-il à se faire obéir par des populations révoltées ? Vous ne serez jugés que par rapport à ce qui vous a été enseigné affirmait le sage Ptah Hotep, il y a 2500 ans avant Jésus-Christ. La culture détermine les besoins fondamentaux et le modèle économique Nous manquons de vrai modèle économique, social, politique, spirituel, juridique, etc. Nous avons fait du copié-collé dans tous les domaines de notre existence. Nous en payons le prix. Je soutiens le professeur Asante Kete Molefi lorsqu'il affirme que "La vocation de l'Afrique n'est pas de devenir l'Europe. La vocation de l'Afrique est de redevenir l'Afrique". Comment les cadres africains pensent-ils réussir la construction de l'Afrique en la transformant en une nouvelle Europe ? Est-ce que c'est possible de se développer en ne faisant que copier ? Mon analyse est d'abord fondée sur les valeurs pratiquées par le peuple Je ne crois pas que celui qui est conscient, qui le manifeste par des révoltes puissent suivre en même temps les dirigeants dans leurs erreurs et fautes. Je ne suis pas un homme politique. Je ne suis pas un opposant ni un membre d'un quelconque pouvoir politique mais je suis chercheur en sciences sociales. Mon éthique, respectueuse de la Maât, m'oblige de ne pas entretenir la confusion et enseigner des mensonges qui n'auront pas seulement des conséquences pour ma génération mais celles qui vont nous succéder. Ce que nous écrivons fera partie des archives nationales et mondiales. Nous ne serons pas dignes d'avoir menti au lieu d'éclairer. Je sais combien c'est difficile de supporter la misère de nos peuples alors que l'Afrique regorge de fabuleuses ressources. Le vrai problème est savoir sur quel mode de production voulons-nous développer l'Afrique ?




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