*Le Dialogue, sous une facilitation internationale, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et aux Résolutions 2098 et 2211 du Conseil de Sécurité, ne devrait porter que sur les élections. Résultats attendus : inversion du calendrier électoral, report des locales et enrôlement de nouveaux majeurs. Pour sa rentrée politique, Z’Ahidi Arthur Ngoma, à la tête du Cartel de la Composition Opposition Politique signataire de l’Accord global et inclusif, a placé très haut, la barre. Pour lui, en effet, la légitimité du calendrier électoral est notamment, liée au respect du délai constitutionnel. ‘’Il est encore temps d’agir…’’, insiste-t-il, dans un message pathétique lancé à la nation congolaise, le samedi 16 mai dernier, du haut d’une tribune érigée, pour la circonstance, au CEPAS, à la Gombe.

Retour réussi pour Z’Ahidi Arthur Ngoma au devant de la scène politico-médiatique, le samedi 16 mai 2015 au CEPAS, après un long moment d’hibernation. Il revient avec un message sur l’avenir de la RD. Congo. Signe qu’il n’a pas passé du temps à se reposer, Z’Ahidi, pince-sans-rire, rappelle aux Congolais qu’il est encore temps d’agir. Le temps pour une conspiration civile pour la paix est venu, proclame-t-il. La thématique n’est pas dans l’usuel des politiciens congolais, habitués à dénoncer ou justifier le glissement des mandats, le blocage ou encore le bras de fer entre la Majorité et l’Opposition. Concrètement, Z’Ahidi apporte une contribution significative en ce moment où le pays traverse une période particulière de son histoire. En 2016, en effet, la RDC s’apprête à vivre, pour la première fois, une alternance au sommet de l’Etat, à l’issue d’un processus électoral complexe. Déplorant le silence entretenu par le pouvoir sur le nombre de mandat d’un Président en fonction, Z’Ahidi estime qu’un dialogue politique est nécessaire. Lequel doit porter sur un sujet unique : les élections. Résultats attendus : l’inversion du calendrier électoral qualifié de global. Autrement dit, la priorité est à accorder à la présidentielle et aux législatives nationales et provinciales. Pour les locales, il sous-tend qu’un report sine die ne ferait aucun mal à la nation, compte tenu des contraintes de temps et de moyens.

Pour une facilitation internationale

Le dialogue auquel fait directement allusion Arthur Z’Ahidi Ngoma n’a rien en commun avec le Dialogue inter-congolais de Sun City des années 2000. Aucun lien avec la Conférence Nationale Souveraine des années 90. Pas non plus grand-chose à avoir, non plus, avec les Concertations nationales de 2013. Il s’agit, plutôt, d’un dialogue pour les élections apaisées, ayant pour fondement juridique : l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, les Résolutions 2098 et 2211 du Conseil de Sécurité de l’ONU. De ce point de vue, Z’Ahidi, qui engage le Cartel de la Composante Opposition Politique signataire de l’Accord global et inclusif, refuse d’accepter que le pouvoir soit, à la fois, juge et partie, s’il s’évertuait unilatéralement à en assurer la présidence. Pour la seule raison que l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et les deux Résolutions du Conseil de Sécurité ont, déjà, indiqué la personne habilitée à jouer au Facilitateur. Sans le citer nommément, il s’agit du Représentant du Secrétaire Général de l’ONU en RDC. Est-ce pour autant que Z’Ahidi et le Cartel qu’il représente s’opposent aux consultations que mène le Président de la République par légat interposé ? Pas si sûr. En ce sens que ces consultations relèvent d’une initiative interne. Et le Président de la République, usant de ses prérogatives, peut rencontrer qui il veut. Il l’a, dernièrement, expliqué aux membres du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle, réunis dans sa ferme de Kingakati, dans la périphérie de Kinshasa.

L’enrôlement des jeunes, un droit constitutionnel

Dans sa sortie médiatique, l’ancien Vice- Président de la République n’a éludé aucune question brûlante d’actualité. Z’Ahidi ne peut comprendre que l’enregistrement des jeunes devenus majeurs sur les listes électorales, puisse constituer une contrainte. Alors qu’il s’agit d’un droit constitutionnel. A l’analyse, il se demande si, en multipliant les contraintes, le pouvoir veut des élections ou veut enfermer le pays dans d’autres motifs de tensions sociales. Le calendrier électoral tire sa légitimité, précise-t-il, du délai constitutionnel. Or, conjuguer élections et décentralisation a une incidence sur le respect des engagements. Conclusion, on n’est pas devenu démocrate avec la fin de la transition. D’où, il est encore temps d’agir…

La Pros.





LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top