Une année après des poursuites engagées contre lui en Afrique du Sud, le pasteur Paul-Joseph Mukungubila est libre. À en croire celui qui a été soupçonné d'être le commanditaire des attaques du 30 décembre 2013 contre plusieurs lieux stratégiques de Kinshasa, Kolwezi et Kindu, la justice sud-africaine a abandonné vendredi 15 mai l'instruction de l'affaire pour "insuffisance des preuves".
"Kinshasa n'a pas pu apporter des preuves suffisantes pour démontrer ma culpabilité dans cette affaire", a affirmé à Jeune Afrique le pasteur Paul-Joseph Mukungubila, "prophète de l'éternel" du Ministère de la restauration à partir de l'Afrique noire (son culte).
Mukungubila demande la libération de ses adeptes
Le pasteur se dit "satisfait" de l'instruction de cette affaire par la justice sud-africaine qui "a rétabli la vérité". "Mes adeptes ont été massacrés alors qu'ils manifestaient mains nues notamment devant la RTNC, la radio et télévision nationales congolaises", insiste-t-il, exigeant "la libération de tous ses fidèles qui sont détenus arbitrairement à Kinshasa depuis une année".
La justice congolaise poursuit en ce moment une centaine d'adeptes du pasteur Mukungubila pour "organisation d'un mouvement insurrectionnel". Ils sont détenus à la prison militaire de Ndolo dans la capitale congolaise mais aussi dans le Katanga.