I. PROBLEMATIQUE

Nous avons promis, dans notre 4ème tribune, de débattre de la question du chômage et de ses effets dans notre pays en partant des données statistiques communiquées par le Gouvernement au mois de Mai dernier, à la suite de sa réunion de la « Troika » politique.



En effet, à cette occasion, le Gouvernement a présenté à l’opinion nationale et internationale, comme ci-après, les statistiques sur l’emploi et le chômage dans notre pays : « Il se crée en RDC depuis 2012, 100.000 emplois en moyenne chaque année et le taux de chômage en 2014 est de 43% tandis qu’en 2000, il a été de 67% ».



Ainsi, soucieux de garantir la cohérence entre les performances macroéconomiques, le niveau de la croissance économique et l’amélioration du vécu quotidien des populations congolaises, le Gouvernement s’est donc félicité de l’évolution du niveau de l’emploi qui s’est traduite par la réduction du taux de chômage et l’inversion de sa courbe.



Cette évolution supposée ou réelle soulève ainsi 4 questions de fond à savoir :

1) Comment, mathématiquement, le Gouvernement pouvait-il, en 3 années, réduire le taux de chômage de 51% en 2012 à 43% en 2014, en ne créant que 100.000 emplois par an, dans une économie qui a vu dansla période arriver sur le marché de l’emploi, chaque année, près de 2.000.000 de nouvelles demandes d’emplois ?

2) Comment serait-il possible d’inverser, en 3 ans, la courbe du chômage dans une économie dont les caractéristiques sont :

- Un taux de croissance démographique de 3% ;

- Une évolution de la population active dominée par une forte proportion des jeunes (50%) qui, chaque année, finissent les cycles de secondaire, de graduat ou de licence, soit ± 1 million des jeunes (aptes à travailler) ;

- Un secteur agricole prédominé par l’activité informelle et de cueillette;

- Un tissu industriel embryonnaire, désintégré et extraverti, absorbant moins de 6 % du marché d’emploi ;

- Un tertiaire aussi informel, caractérisé par un commerce assis, non pas sur l’industrie locale, mais sur des produits importés et un réseau bancaire peu dynamique ;

- Un marché intérieur étroit et à faible débouché.

3) Quelles sont les tranches d’âge retenues par le Gouvernement pour déterminer la population active, dans la période concernée (2012-2014), en vue de la distinguer de la population inactive ?

4) En d’autres termes, quel a été pour le Gouvernement le total annuel de nouvelles demandes d’emplois auxquelles l’économie a fait face dans la période et dans quelles branches d’activité ? Autrement dit quel est le total de jeunes qui sont arrivés sur le marché d’emploi chaque année (2012, 2013 et 2014) et pour la période ?

II. EVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE, DE L’EMPLOI

ET DU TAUX DU CHOMAGE DE 2003 A 2015

Evolution de la population active

A propos de l’augmentation de la population active, nous pouvons lire dans le tableau n°1 (Annexe n°I) l’évolution de la population active et constater son taux d’augmentation oscillant autour de 3%.


Ainsi, à propos de l’évolution de la population active, dans la période 2003-2015, son augmentation annuelle, comme on le voit au tableau n°1 (Annexe n°I), est passée de 839.300 unités en 2003 à 1.914.700 unités en 2015, pour un total de la population active qui est passé de 33,9 millions en 2003 à 49,7 millions en 2015.

Evaluation de l’emploi et du chômage

par le Gouvernement de la RDC (2003-2015)

A propos de la création des emplois et du chômage : deux méthodes différentes ont été utilisées par le Gouvernement dans la période, chacune avec des conséquences différentes sur l’évolution de l’emploi et du chômage.


Méthode traditionnelle utilisée jusqu’en 2012

La première méthode utilisée par l’Administration [Institut National de Statistique (INS), Banque Centrale du Congo (BCC)] jusqu’en 2012, regroupe les emplois dans deux secteurs, secteurs public et privé.



Entre 2003 et 2012, avec la méthode traditionnelle, la création des emplois a été caractérisée par une courbe assez erratique comme on le voit au tableau n°2 l’Annexe n°II.



Cependant globalement, la création des emplois a varié à la baisse, de 2003 à 2012, partant de 625.300 emplois créés en 2003 à 103.000 emplois créés en 2012, avec quelques piques en terme de hausse ou de baisse.



Dans ce tableau n°2 Annexe n°II, on peut voir ce qui suit :



- La part des travailleurs de l’Administration représente en moyenne 6% du total des travailleurs ;

- La part des travailleurs du secteur privé formel, représente 94% ;

- La part des Indépendants est de 0% ;

- Le secteur privé considéré est formel ;

- Il n’y a pas de rubrique représentant les emplois des indépendants ou des personnes installées sur leur compte personnel ;

- Les emplois crées ou détruits considérés sont, ceux du secteur formel constitué de salariés des secteurs public et privé (affiliés à l’Institut National de Sécurité Sociale « INSS » ou non).



On voit donc pourquoi au courant de la période, le taux de chômage est resté à la hausse de manière générale, en passant, comme on le voit au tableau n°2 (Annexe n°II), de 48,5% en 2003 à 53,2% en 2012. (Rapport annuel BCC 2012). C’est parce qu’il n’existe pas pour cette méthode une rubrique fourre-tout dite des emplois « des indépendants ».
Nouvelle méthode « Période de 2012 à 2015 »



Avec la nouvelle méthode, la période 2012 et 2015 est caractérisée par un fort taux de création d’emplois qui va de 1,900 million d’emplois créés en 2012 à 2,570 millions d’emplois en 2015. Avec un taux de chômage qui est passé de 51,4% en 2011 à 43,% en 2014 (Rapport annuel BCC 2013) et à 39,6% en 2015 (Condensé Hebdomadaire d’Informations Statistiques BCC n°15/2015).



La nouvelle approche a créé le concept « Auto-emploi » ou « Indépendants », considérés comme personnes installées sous leur compte personnel.



Ainsi, les emplois (19,5 millions) enregistrés sous la rubrique de travailleurs du secteur privé en 2012 (dans le Rapport annuel de la BCC 2012, Annexe/Tableau n°I.43, p. 73) ont brusquement et curieusement été enregistrés sous une nouvelle rubrique créée dans le Rapport annuel de la BCC 2013, mais pour la même année (2012), appelée « Indépendants » pour un total de 22.469.679,5 unités.



Le total des emplois du secteur public est réduit de 1,21 million à 920.855 unités pour la même année.



Le total des emplois du secteur privé est maintenu à 19.482,2 unités.



Le total cumulé de travailleurs est réduit de 20,7 millions d’unités à 940.337,2 unités.



Le total des indépendants ex nihilo est fixé à 22.469.679,5 unités.



Ainsi donc, à partir de 2012, l’Administration a changé d’approche, d’hypothèse et de thèse, en définissant une nouvelle ventilation de la population active.



Comme on le voit, le niveau de l’emploi n’est plus seulement la somme des travailleurs des secteurs public et privé.



A ces deux secteurs formels s’ajoute une nouvelle catégorie « les Indépendants » c’est-à-dire des personnes qui se sont installées à leur propre compte, donnant ainsi naissance à une nouvelle rubrique « la population active occupée » qui, est la somme de 3 dernières rubriques.



La nouvelle approche d’évaluation du taux de chômage repose sur la thèse selon laquelle tous les jeunes qui arrivent sur le marché d’emplois au cours d’une année donnée, trouve du travail ; soit comme travailleurs du secteur public, soit comme travailleurs du secteur privé, soit encore, et plus largement comme indépendants, installés à leur propre compte.



En effet, selon cette nouvelle ventilation, en RDC, tout jeune qui arrive sur le marché de l’emploi, en milieu rural ou en milieu urbain, trouve du travail, si pas dans le cadre d’un contrat formel, mais comme indépendant.



On peut donc le constater dans les rubriques de l’Annexe n°IV, Tableau n°4 bis, cette thèse implique aussi que la RDC d’ici 2025 aura un taux de chômage qui atteindra « ZERO » début 2024 et sera négatif fin 2024 et début 2025.



Voilà pourquoi, le taux de chômage est passé de 51% en 2012 à 43% en 2014 et 39,6% (en 2015).



vRisque et conséquence de la nouvelle méthode du Gouvernement



La nouvelle méthode d’évaluation de l’emploi et du chômage instituée depuis 2012 comporte un danger social, politique et sécuritaire.



En considérant que toute nouvelle demande sur le marché du travail non absorbée par les secteurs public ou privé formel, l’est par l’auto-emploi ou le secteur d’indépendants qui offre 96 % d’emplois, la nouvelle méthode entretient l’idée que pour les autorités politiques et leur administration tout va bien, le peuple est au travail et qu’il existe bien une cohérence entre le taux de croissance à deux chiffres et le vécu quotidien des populations.



Or, tous ces emplois, dans l’hypothèse même qu’ils seraient créés, restent précaires, sans revenus substantiels et dépourvus de toute couverture de l’Etat.



En effet, selon la BCC sur 19,5 millions de travailleurs du secteur privé, 352.000 seulement, soit 1,8%, sont affiliés à l’INSS et les 1.200.000 de l’Administration ne sont affiliés à aucune assurance sociale. Que dire alors des emplois du secteur dit « des Indépendants » et qui représentent désormais les 94 % des emplois créés dans notre pays ?



vCaractéristiques de la population inactive en RDC



En RDC, le problème de précarité ne concerne pas seulement la tranche de la population active qui ne travaille pas, soit 20 millions d’habitants, appelés communément chômeurs.

Il concerne également et surtout la population inactive c’est-à-dire, les enfants et les jeunes qui sont aux études, ou ne sont pas au travail, ainsi que les vieillards.



Car, pour les enfants et les jeunes, ils sont, soit sous la charge des membres de familles qui ne travaillent pas (39,6%), soit sur celle de ceux qui travaillent mais dont les revenus restent dérisoires.



Il est à noter bien que les emplois en RDC couvrent 60,4% de la population active en 2015, ils sont, selon les statistiques du Gouvernement, constitués à 96% d’indépendants ou personnes installées sur leur compte propre. D’où leur caractère précaire.



La population inactive faite des vieux et des vieillards est constituée des personnes qui, dans leur majorité, ont, soit quitté le marché de l’emploi sans avoir jamais travaillé, soit, travaillé sans cotiser au cours de leur carrière et ne disposent donc pas d’une quelconque couverture sociale.



Notons que le taux d’affiliation à l’INSS est de 1,8% des travailleurs du secteur privé ; 0% pour la Fonction publique. Ces personnes dépendent, au nom de la solidarité africaine, des parents sans emplois viables.



vEffets du chômage en RDC face au taux de croissance démographique



Le chômage, dans notre pays est structurel. Il est alimenté par une économie faiblement monétarisée et bancarisée, caractérisée par la faiblesse des échanges entre les milieux ruraux et urbains et par l’absence des infrastructures de base.

La pauvreté du pays, elle-même source du chômage, peut se mesurer par le rapport entre le PIB et sa population.



En effet, comme on le voit :



o Un Congolais de la RDC gagne et dépense en moyenne par an 500 $, soit 1,4 $ par jour ;

o Un Congolais du Congo-Brazza gagne et dépense en moyenne par an 5.000 $, soit 14 $ par jour ;

o Un Gabonais gagne et dépense en moyenne par an 10.000 $, soit 28 $ par jour ;

o Un Belge gagne et dépense en moyenne par an 50.000 $, soit 140 $ par jour.



Les pays voisins attirent vers eux les populations congolaises que la faiblesse des revenus monétaires et le fort taux de chômage poussent hors du pays à la recherche d’un paradis social.


La pression démographique



D’ici 2025, la population congolaise, avec un taux de croissance démographique de 3%, va approcher le double, soit ±150 millions d’habitants. La population kinoise, en ce qui la concerne, avec son taux de croissance démographique de 5%, va atteindre dans 7 ou 8 ans, 20 millions d’habitants, agglomérés sur 5% de sa superficie de 10.000 km². (Nous en parlerons dans une de nos prochaines tribunes).

La population kinoise, à elle seule, va dépasser celle de l’Angola dans 7 ans et représentera le quintuple de celle du Congo-Brazza.


Face à la précarité liée au problème de revenu, de logement, de transport, d’alimentation, de santé, et à la croissance démographique qui s’annonce, doublée de la hausse du taux chômage qui l’accompagne, il va se poser un grave problème de sécurité et de stabilité de notre Etat avec des effets sur les Etats voisins.

Les tendances migratoires des jeunes de nos milieux ruraux et urbains vers Kinshasa et vers les Etats voisins sont à redouter.

Aucun Gouvernement ne pourra le résoudre les années à venir, si on n’y travaille pas dès aujourd’hui et dans le cadre d’une politique d’intégration régionale.


III. CONCLUSION ET SUGGESTION

Face à la pression démographique et à l’augmentation de la population active, le Gouvernement ne pouvait réduire d’aucune manière le taux de chômage ces 3 dernières années, ni les 5 prochaines années, avec notre économie actuelle qui crée 100.000 emplois chaque année.

Le Gouvernement et son Administration considèrent que les deux millions des jeunes, qui sont arrivés chacune de ces 3 années sur le marché de l’emploi, ont trouvé du travail, soit comme contractuels, soit comme indépendants.

Avec leur nouvelle approche et les conclusions qu’ils en tirent, le Gouvernement et son Administration se trompent, et en se trompant publiquement, ils trompent le peuple ; dans ces conditions, la conséquence qu’ils ne pourraient donc pas arrêter des politiques publiques appropriées pour faire face à ce défi important qui menace la stabilité du pays.

Entre les 2 méthodes, la vérité est au milieu.

La première pèche par ses hypothèses qui excluent dans la comptabilisation des emplois créés, ceux générés par les personnes installées à leur compte personnel dont les emplois informels agricoles et non agricoles des secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

La seconde pèche par l’intégration dans les statistiques des emplois, de la totalité de nouvelles demandes d’emplois sur le marché. Elle pèche aussi en considérant comme emplois créés, la totalité des activités des indépendants.

Nous pourrons retenir la voie médiane qui consiste à considérer que le secteur informel constitue une des sources de l’emploi et qu’il faut intégrer dans l’évolution de l’emploi, un certain pourcentage (40% ou 50%) de leurs effectifs.

Nos propositions dans le cadre des anciennes tribunes donnent des indications sur la question de la lutte contre le chômage et nous y reviendrons, pour des amples développements.



Fait à Kinshasa, le 08 juin 2015



Adolphe Muzito

Premier Ministre


Annexe I :

Tableau n°1 : Evolution de la population active (2003-2015)
                     en milliers d’unités

Rubriques 200320042005200620072008
Population active33 897,534 736,835 611,336 503,838 009,738 998,0
Augmentation Population active-     839,3     874,5     892,51 505,9     988,3


 Rubriques2009201020112012201320142015
Population active40 050,941 131,342 365,244 258,046 028,347 869,549 784,2
Augmentation Population active1 052,91 080,41 233,91 892,81 770,31 841,21 914,7

Source : Tableau élaboré par nous sur base des statistiques
             de la BCC (Rapport annuel 2012)
 Annexe II :

Tableau n°2 : Evolution des emplois (2003-2012)
                     selon la méthode traditionnelle (en milliers d’unités)

Rubriques20032004200520062007
A. Travailleurs dansl’Administration             640,9             703,8             708,3             818,3             858,0
Augmentation des trav. Adm-62,94,5110,039,7
B. Travailleurs dansle secteur privé16 816,318 262,517 239,818 090,619 211,1
Augmentation trav. Sect. Privé-1 446,2- 1 022,7850,81 120,5
C. Total des travailleurs(A+B)17 457,218 966,317 948,118 908,920 069,1
D. Nombre d’emplois créés     625,3     1 509,1  - 1 018,2       960,8     1 160,2  
E. Population active33 897,534 736,835 611,336 503,838 009,7
Augmentation pop. Active839,3874,5892,51 505,9
F. Nombre de chômeurs(E-C)16 440,3  15 770,5  17 663,2  17 594,9  17 940,6  
G. Taux de chômage (F/E)48,5%45,4%49,6%48,2%47,2%

Rubriques20082009201020112012
A. Travailleurs dansl’Administration     915,3972,6   1 136,5   1 180,0   1 210,3
Augmentation des trav. Adm57,357,3163,943,530,3
B. Travailleurs dansle secteur privé17 335,714 727,419 388,019 409,519 482,2
Augmentation trav. Sect. Privé-1 875,4-2 608,34 660,621,572,7
C. Total des travailleurs(A+B)18 251,015 700,020 524,520 589,520 692,5
D. Nombre d’emplois créés- 1 818,1  - 2 551,0     4 824,5  65,0  103,0  
E. Population active38 998,040 050,941 131,342 365,244 258,0
Augmentation pop. Active988,31 052,91 080,41 233,91 892,8
F. Nombre de chômeurs(E-C)20 747,024 350,920 606,821 775,723 565,5
G. Taux de chômage (F/E)53,2%60,8%50,1%51,4%53,2%

Source : Tableau élaboré par nous sur base des statistiques
             de la BCC (Rapport annuel 2012)



Annexe III :

Tableau n°3.
Evolution de l’emploi en RDC (2011-2015), selon la Méthode nouvelle intégrant les indépendants comme travailleurs
(en unités)

Secteurs20112012201320142015
A. Travailleurs   du Secteur public717 636               920 855               999 837  1 098 818    1 133 980  
- Affilié Caisse sociale
B. Travailleurs     du Secteur privé         19 410                 19 482                 19 561                 21 498                 21 541  
- Affilié INSS             326         353                     356                     392                     392
- Non Affilié         19 083               19 130               19 205               21 106               21 149
C. Total Travailleurs (A+B)       737 046               940 337  1 019 398    1 120 316    1 155 521  
D. Evolution du nombre des    Travailleurs
     (emplois crées)
             203 292                 79 061               100 918                 35 205  
- Emplois public             203 219               78 982               98 981               35 162
- Emplois privés                       73                       79                 1 937                       43
E. Indépendants20 772 355  22 469 680  24 801 398  27 256 678  29 791 549  
F. Augmentation des emplois   des Indépendants1 697 324    2 331 719    2 455 280    2 534 871    
G. Population active occupée    (C+E)21 509 401    23 410 017  25 820 797  28 376 994  30 947 070  
H. Augmentation emplois      crées
   (Emplois totaux créés)
   –1 900 616    2 410 780    2 556 198    2 570 076    
I. Population active44 257 998    46 028 318  47 869 451  49 784 200  51 277 726  
J. Augmentation population   Active1 770 320    1 841 133    1 914 749    1 493 526  
K. Chômeurs22 748 598    22 618 302  22 048 655  21 407 206  20 330 655  
L. Taux de chômage                   51,4%                     49,1%                     46,1%                     43,0%                     39,6%  


Annexe IV :

Tableau n°4 : Projection du chômage en RDC (2014-2025)
(en unités), selon nouvelle méthode

Rubriques201420152016201720182019
A. Travailleurs dansle secteur public1 098 818,0   1 133 980,21 170 267,51 207 716,11 246 363,01 286 246,6
Augmentation emplois secteur public   98 981,0       35 162,2       36 287,4       37 448,6     38 646,9     39 883,6  
B. Travailleurs dansle secteur privé     21 498,0       21 541,0       21 584,1     21 627,2     21 670,5     21 713,8
Augmentation emplois secteur privé     1 937,0                 43,0                 43,1                 43,2                 43,3                 43,3  
C. Total destravailleurs (A+B)1 120 316,0   1 155 521,21 191 851,61 229 343,31 268 033,51 307 960,5
D. Total emplois créés   100 918,0       35 205,2       36 330,4     37 491,7     38 690,2     39 927,0
E. Indépendants27 256 678,029 791 549,132 562 163,135 590 444,338 900 355,642 518 088,7
Augmentation emplois des indépendants2 455 280,0  2 534 871,1  2 770 614,1  3 028 281,2  3 309 911,3  3 617 733,1  
F. Population activeOccupée28 376 994,030 947 070,233 754 014,736 819 787,640 168 389,143 826 049,2
Augmentation population active occupée2 556 198,0  2 570 076,2  2 806 944,5  3 065 772,9  3 348 601,5  3 657 660,0  
G. Population active49 784 200,051 277 726,052 816 057,854 400 539,556 032 555,757 713 532,4
Augmentation population active1 914 749,0  1 493 526,0  1 538 331,8  1 584 481,7  1 632 016,2  1 680 976,7  
H. Nombre dechômeurs (G-F)21 407 206,020 330 655,819 062 043,017 580 751,915 864 166,613 887 483,2
I. Taux de chômage43,0 %39,6%36,1%32,3%28,3%24,1%



Tableau n°4bis : Projection du chômage en RDC (2014-2025)
(en unités), selon nouvelle méthode

Rubriques202020212022202320242025
A. Travailleurs dansle secteur public   1 327 406,5   1 369 883,51 413 719,81 458 958,81 505 645,5   1 553 826,2
Augmentation emplois secteur public       41 159,9       42 477,0       43 836,3     45 239,0     46 686,7       48 180,7  
B. Travailleurs dansle secteur privé         21 757,3       21 800,8       21 844,4     21 888,1     21 931,9       21 975,7
Augmentation emplois secteur privé               43,4               43,5               43,6               43,7               43,8               43,9  
C. Total destravailleurs (A+B)   1 349 163,8   1 391 684,3   1 435 564,21 480 846,91 527 577,4   1 575 801,9
D. Total emploisCréés         41 203,3       42 520,5       43 879,9     45 282,7     46 730,5       48 224,5
E. Indépendants   46 472 270,950 794 192,155 518 052,060 681 230,866 324 585,372 492 771,7
Augmentation emplois des indépendants   3 954 182,2  4 321 921,2  4 723 859,9  5 163 178,8  5 643 354,5  6 168 186,4  
F. Population activeOccupée   47 821 434,752 185 876,456 953 616,262 162 077,767 852 162,774 068 573,6
Augmentation population active occupée   3 995 385,6  4 364 441,7  4 767 739,7  5 208 461,6  5 690 084,9  6 216 411,0  
G. Population active   59 444 938,361 228 286,563 065 135,164 957 089,166 905 801,868 912 975,9
Augmentation population active   1 731 406,0  1 783 348,2  1 836 848,6  1 891 954,1  1 948 712,7  2 007 174,1  
H. Nombre dechômeurs (G-F)   11 623 503,6   9 042 410,1   6 111 518,9   2 795 011,4-     946 360,8- 5 155 597,7
I. Taux de chômage19,6%14,8%9,7%4,3%- 1,4 %- 7,5%






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