*Joseph Kabila a parlé ce lundi 29 juin, à l’occasion de la commémoration de la fête de l’indépendance de la RDC. Ce discours était très attendu en raison des enjeux de l’heure qui sont liés notamment, aux échéances électorales. Il a lancé, particulièrement, un appel aux forces politiques et sociales, y compris à celles qui hésitent encore, à rejoindre la barque du dialogue qu’il entend convoquer incessamment. Il a également fixé les esprits sur certains obstacles qui jonchent le chemin conduisant aux élections, voulues libres, démocratiques et transparentes. Mais, à quand la fin des consultations ? La convocation du dialogue est fixée à quelle date ? Qu’en est-il des véritables contradicteurs qui n’ont pas jusque-là pris part aux consultations ? Pourquoi un dialogue après les concertations ? Que dire de la médiation internationale ? Quels seront le format et les thématiques de ce forum national ? Voilà, en un mot comme en mille, les questions sur lesquelles le Chef de l’Etat a daigné éclairer la lanterne de l’opinion tant nationale qu’internationale. Considérant le Congo-Kinshasa comme le bien ‘’le plus précieux au monde pour tout Congolais‘’, il a appelé les Congolais « au règlement pacifique de toutes divergences politiques ». C’est dans ce contexte-là qu’il a invité, d’ailleurs, tous les politiques et autres sceptiques à accepter d’embarquer dans le wagon des consultations dont le train doit mener au dialogue politique. ‘’ Leurs propositions … seront autant faire se peut prises en compte‘’, a-t-il substantiellement, déclaré. Le dialogue est le cadre idéal où la majorité, l’opposition et la société civile doivent lever des options consensuelles pour régler les défis majeurs du processus électoral en cours, à son avis. ‘’ Ne pas régler ces questions en temps voulu et de manière consensuelle, pourrait plonger le processus électoral dans l’impasse et créer, de ce fait, des malaises politiques de tout genre ‘’, insiste-t-il.

La chose était attendue. Les enjeux de l’heure obligent ! Et bien, c’est aux alentours de 19 heures, heure de Kinshasa, que le discours de Kabila, à l’occasion de la 55ème célébration de l’indépendance de la RD. Congo a été diffusé sur les ondes de la Radiotélévision Nationale Congolaise. C’est un Kabila détendu et serein qui, durant près d’une demie heure, s’est adressé à ses compatriotes ainsi qu’aux autres partenaires de la RDC.

Intégrité territoriale, stabilité, paix…

Saluant la stabilité macro-économique retrouvée, le Chef de l’Etat estime que la célébration du 55ème anniversaire de l’accession de l’indépendance est à placée sous le signe de l’engagement collectif et individuel des congolais à préserver l’unité nationale, à garantir l’indépendance nationale et à sauvegarder l’intégrité nationale. C’est là aussi un engagement à protéger les écosystèmes et à moraliser la vie publique, effleurant, au passage, la lutte contre la corruption. ‘’ La paix, la stabilité et la sécurité’’ sont primordiales et vitales pour le Congo et leur recherche doit être l’œuvre de tous. Là, il a fait mention spéciale au forces de sécurité qui luttent avec ferveur contre les forces négatives à Beni, au Nord et Sud-Kivu, en Ituri et ailleurs.

Dialogue politique

‘’Pour nous congolais, la RDC est le bien le plus précieux au monde’’. Dans cette optique, ‘’la paix, la sécurité et la stabilité’’s’imposent comme des impératifs. Conscient de cette exigence de paix et de stabilité et dans le souci de mieux faire aboutir les échéances électorales en cours qu’il aurait, il ya maintenant trois semaines, entrepris des consultations politiques. Ce, en vue d’un dialogue devant élaguer des problématiques majeures qui s’érigent comme une série obstacles d’airain à la bonne marche de l’organisation des élections de 2015 et 2016. Il signale, par ailleurs, que ce dialogue est le fruit des demandes pressantes et insistantes de l’opposition auxquelles, il n’aurait mieux fait que de répondre positivement.

Pourquoi un dialogue après les concertations ?

Le dialogue politique en vue n’est pas un forum de plus, encore moins de trop. Après la tenue des concertations, d’autres éléments ont surgi sur la scène politique Rd. Congolaise. Ainsi, ces derniers n’ont donc pas pu être traités aux concertations nationales. Il s’agit de l’amorce du nouveau cycle électoral, de la mise en place des animateurs de la CENI, du vote de la loi électoral e et de la loi des finances 2015. ‘’Ces éléments ont généré des défis non pris en charge par les concertations nationales. Car, ils sont nés postérieurement à ce forum’’, martèle-t-il.

Quatre problématiques majeures

Quatre épineuses questions sont retenues par Kabila. Selon lui, en effet, les obstacles « qui jonchent la marche vers la 3ème série d’élections en RDC sont liés au calendrier électoral global, au financement du processus électoral, à la participation au scrutin 2015 d’anciens mineurs et à l’impératif de la sécurisation des élections. Pour ôter ces obstacles de la voie des élections, il faudrait un dialogue franc pour l’adoption des options consensuelles devant aplanir le chemin de la marche de la jeune démocratie congolaise.

Pas de médiation internationale

De l’économie des idées développées par Kabila, l’idée d’un médiateur provenant de la communauté internationale. Cette option qui, pourtant, est considérée comme étant conforme aux dispositions de l'accord-cadre d’Addis-Abeba par certains ténors de l’opposition, est à écarter. Le dialogue est une affaire nationale. Les congolais le tiendront, dans la moindre ingérence extérieure. Dans l’entretemps, les consultations étant toujours en cours, la main de Kabila reste toutefois toujours tendue. Mais, sera-t-elle prise par ses contradicteurs à la lumière de ce discours ? Wait and see !
La Pros.



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