Une source crédible qui préfère garder son anonymat, nous informe que madame Bibiche Lofo, enceinte de 5 mois, accusée faussement dans une affaire de détournement de 90 000 dollars américains, selon ses proches, est morte ce 23 juin 2015 dans la prison de Kasapa.

En effet, madame Bibiche Lofo est morte enceinte par faute des soins médicaux appropriés, qui lui ont été refusés par la magistrate Eudoxie Maswamba, malgré la demande de ses avocats et de ses médecins, vu qu’elle était drépanocytaire et enceinte.

Emprisonnée à la prison de Kasapa depuis le 8 juin 2015, ses proches déclarent qu’elle avait été accusé faussement dans une affaire de détournement de 90 000 dollars américains par l’entreprise où elle travaillait.

Elle est décédée ce 23 juin 2015, et ses proches demandent que justice soit faite!

Tout commence le 8 juin 2015 au soir, Bibiche Lofo, pleine de vie et d’avenir devant elle, est arrêté et transféré en prison, sans être jugée.

Motif de l’arrestation : détournement de fonds, et précisément,on l’accuse d’avoir détourné 90 000 dollars américains par son patron nommé Julgho “Manda” Mpoyi, lequel a une agence qui amène des véhicules pour la société Be forward.

Le lendemain de son arrestation, la version change.

Selon ma source qui préfère garder son anonymat, le nouveau montant qu’on reprochait à madame Bibiche Lofo d’avoir détourné était toujours de 90 000$US mais, cette fois-ci, en deux tranches : 60 000 dollars américains, puis 30 000 dollars américains, tout en lui confrontant avec des preuves qu’elle renie.

Bibiche Lofo donne sa version de faits : “c’est la femme de mon patron et son petit-frère qui se servaient dans les caisses de l’entreprise et souvent, c’était pour envoyer au boss quand il était en voyage…”

Apparemment, sa défense n’avait pas été entendu ou je dirai pas considéré, d’où il avait donc été recommandé à la famille de mettre en gage quelque chose de valeureux, comme une caution parce que les plaintifs craignaient que madame Lofo puisse prendre fuite, vu le gros montant présumé “détourné”.

Cependant, l’on remarque que l’avocat de l’entreprise qui travaillait sur le dossier, avait été écarté car, selon ma source, ce dernier était soupçonné de filtrer l’information à madame Bibiche Lofo.

Plusieurs sources m’ont confiées, sous couvert d’anonymat, que le plaignant aurait été aperçu entrain de remettre une enveloppe avec de l’argent, sous forme de corruption, à l’un des magistrats traitant le dossier.”


Bibiche Lofo dans son ancien bureau

L’avocat, proches et amis ont frappés à plusieurs portes pour demander l’intervention des contacts puissants de Kinshasa, de Lubumbashi, jusqu’à prendre contact avec le juridique de la présidence à Lubumbashi, et à affecter un cabinet d’avocat pour prendre en charge, et récupérer le dossier. Même la division des droits de l’homme de la Monusco avait été saisie, elle était toujours en prison.

Madame Lofo clamait son innocence mais, personne ne l’entendait, elle était toujours incarcérée à Lubumbashi.


Quelques jours plutard, une autorité judiciaire de la cour de Kinshasa a appelé le magistrat qui traitait le dossier, pour en savoir plus et, après avoir eu toute l’information, cette autorité judiciaire de la cour de Kinshasa aurait exigé à ce que madame Bibiche Lofo soit libérée à cause de son état de santé qui était alarmant. Madame Bibiche Lofo était enceinte et souffre d’anémie. Ses médecins avaient plaidés pour qu’elle ne soit pas emprisonnée, par peur de faire une crise et d’en mourir.

Après l’appel de l’autorité judiciaire de Kinshasa, le magistrat qui traitait le dossier s’était exécuté en présence des accusés, et avait demandé à la magistrate Eudoxie Maswamba, substitut du Procureur Général, de libérer l’accusée, Bibiche Lofo.

Après avoir reçu l’ordre de libérer madame Lofo vu qu’il y avait plus de crainte pour la santé de l’accusée, qu’il n’y en avait pour sa fuite, la magistrate Eudoxie Maswamba, celle par qui le drame est arrivée, décide d’appeler un supérieur de celui qui venait de lui donner l’ordre, et lui fait savoir l’instruction qu’elle venait de recevoir. C’est ainsi qu’après ce coup de fil, elle a décidé de garder l’accusée en prison malgré les demandes humanitaires faites par son avocat, maitre Fanon Beya, et le rapport médical sur l’historique de la santé de l’accusée.

Après avoir appris cette décision, madame Lofo qui était enceinte et anémique, pique une crise et a est amené d’urgence à la clinique Médicare de Lubumbashi.

Internée aux urgences de la clinique Medicare, l’accusée a tout de suite été transfusée, et elle devait rester à l’hôpital, selon ses médecins, pour suivre des soins appropriés vu son état de grossesse, son état anémique AS, et le fait qu’il n’y a pas une année, elle avait perdu un bébé nouveau-né.

Ses médecins ont tout fait pour la retenir à l’hôpital, malgré les pressions de la magistrate Eudoxie qui voulait, à tout prix, la remettre au cachot. Un témoin nous a informé que le plaignant, monsieur Julgho, passait toujours voir les magistrats, pour s’assurer qu’elle restait bel et bien enfermée. Chose faite, elle reste emprisonnée.

Une source nous informe aussi que la pression dans cette affaire était tellement forte que même le Procureur Général de Lubumbashi, qui était en mission était rentré, et était venu au parquet. Elle nous informe aussi que certaines personnes l’avaient vu avec le plaignant, monsieur Julgho, puis il était reparti sans voir l’accusée.

Entretemps, ce dimanche partculier, madame Bibiche Lofo allait de mal en pis…

Et c’est ainsi que le dossier tombe sur le bureau du Procureur Général Useni, avec un PV disant que l’accusée avait avoué d’avoir détourné les 90 000 dollars américains, et qu’elle avait remise la parcelle familiale en caution. Sans regarder l’état de santé de madame Bibiche Lofo, sans vérifier quoi que ce soit et, en ne se fiant qu’aux paroles de la magistrate Eudoxie, le PG Useni exige que madame Lofo soit transférée à la prison de Kasapa, malgré l’alerte de ses médecins. Un proche du dossier m’a rassuré que l’accusée avait nié d’avoir signé, ni de PV, ni avouée d’avoir détourné les 90 000 dollars américains, et qu’elle s’était tenue à sa première version des faits.

Un ou deux jours plutard, la chambre de conseil siège et on lui refuse la liberté provisoire.

Son avocat fait appel, vu les irrégularités, vices des procédures, le PV même sur lequel tout est basé : PV sur lequel il était “soi-disant mentionné” que l’accusée avait avoué avoir détourné la somme de 90 000 dollars américains, n’avait jamais été signé par cette dernière… mais, peine perdue! Tous ces points de l’avocat me sont pas considérés…

À la prison de Kasapa, Bibiche pique encore une crise, et elle a été emmené à un petit centre près de la même prison. Et là encore, le médecin du petit centre médical exige une transfusion immédiate et des soins appropriés. Mais, le soir, malgré le refus du centre médical de la libérer vu son état de santé, elle a été prise de force de l’hôpital et remise en prison de force.

Selon ma source très crédible : “après cette nouvelle crise, son avocat est allé demander une levée copie pour le dossier en appel, et montrer ainsi l’irrégularité déjà de son arrestation, tout en redemandant, pour des raisons humanitaires, sa libération pour soins médicaux, mais la magistrate Eudoxie a refusé de lui remettre le “faux PV sans signature” alors qu’il a droit de le voir et de l’avoir”

À part son avocat personnelle, un avocat de la MONUSCO se nommant Marc se serait dit étonné que l’accusée n’avait pas encore été libéré car il aurait déclaré avoir vu le Procureur pour lui demander la libération de madame Lofo et, que ce dernier aurait demandé, en sa présence, sa libération.

Bibiche Lofo a été abandonnée à elle-même dans le petit dispensaire de la prison de Kasapa, alors qu’elle était inconsciente pendant plus de 4 heures, soit de 3h à 7h. Le médecin directeur, ne sachant que faire si ce n’est de demander un transfert immédiat de la femme enceinte car il craignait pour sa vie, mais, où se trouve le Directeur de la prison ou la personne qui le remplace en cas d’urgence ?

Le Directeur de la prison, injoignable toute l’avant-midi, arrive enfin et demande, par l’entremise du médecin directeur de la petite clinique, une somme d’argent (corruption connue comme monnaie courante), pour qu’il libère l’accusée qui devait se faire soigner urgemment par crainte pour le pire. L’un de ses proches, sous stress et sans réfléchir, lui donne 15 000 FC (une valeur approximative de 16 dollars américains), et le Directeur de prison refuse de la laisser sortir, en disant que c’est très peu d’argent.

Elle reste donc le lundi en prison, sans soins médicaux, ne sachant même pas qu’elle avait déjà perdu son bébé, Bibiche Lofo meurt le lendemain du jour que le Directeur de la prison ait empoché ses 16$ tout en lui refusant d’aller se faire soigner…

Après s’être tant battue pour survivre avec son bébé dans le ventre, les mauvaises conditions de la prison et des soins minimes qu’elle avait à peine, mélangée à sa condition de santé, Bibiche Lofo décède le 23 juin 2015, par faute des soins médicaux appropriés, par la négligence, la corruption et l’incompétence de quelques membres juridiques de la cour de Lubumbashi.

Madame Lofo qui a a clamé son innocence depuis le 8 juin 2015, jour où elle avait été arrêté jusqu’au 23 juin 2015, jour de sa mort, est morte jeune, et sans avoir pu laisser vivre sa progéniture, bien qu’elle avait toute une vie radieuse devant elle. Elle ne saura donc pas comment la justice tranchera dans cette affaire…

Au vu de toutes ces choses, on ne peut que se demander si la justice existe encore en République Démocratique du Congo…

Et je me demande :

1) Comment une femme qui aurait détournée 90 000 dollars américains, ne pouvait donner que 16$ à un Directeur de la prison de Kasapa pour que ce dernier accepte qu’elle aille se faire soigner ?

2) Comment une personne qui aurait volé 90 000 dollars américains, devait-elle mettre en gage la parcelle familiale comme sa caution vu que c’était le seul bien valeureux ?

Jusqu’à ce jour, le soi-disant PV signé par la défunte, souligné par la magistrate Eudoxie Maswamba auprès du PG Useni, est toujours invisible, et les proches de la défunte l’accusent d’avoir causée la mort de Bibiche Lofo.

Après la mort de Bibiche Lofo, morte enceinte de 5 mois, son avocat maitre Fanon Beya est allé voir le Procureur, et lui a présenté tous ses éléments. Ce dernier aurait déclaré n’avoir jamais vu ça et a, par la même occasion, arraché le dossier des mains de la magistrate Eudoxie, pour le remettre au magistrat Mikobi.

Notre rédaction a essayé de joindre la partie plaignante sans succès.

Nous suivons ce dossier de près. En voici le numéro : RMP/5235/PU. 025/MAS

Coralie Kienge

Journaliste et éditrice VAC Radio




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