Mme Jeanine Mabunda, conseillère spéciale du Chef de l’Etat en matière de violences sexuelles et de recrutement des enfants dans les groupes armés, a remis vendredi à l’Institut national de préparation professionnelle(INPP) dans la localité de Kibumba, territoire de Nyiragongo, province du Nord-Kivu, un chèque de 25.000 dollars américains pour la formation professionnelle des femmes victimes des violences sexuelles et des enfants victimes de recrutement dans les groupes armés.

Le gouvernement a décidé d’apporter une réponse adéquate pour l’autonomisation et la réinsertion socioéconomique de cette frange de la population congolaise, a dit Mme Mabunda. Elle a encouragé la volonté des habitants de Kibumba qui, depuis l’année dernière, ont demandé au gouvernement des initiatives favorisant l’auto-prise en charge.

C’est dans ce cadre que le gouvernement a opté pour des solutions particulièrement congolaises, en recourant à l’INPP pour la formation professionnelle de cette catégorie des congolais pour leur permettre de créer des petites et moyennes entreprises(PME), a-t-elle indiqué. Il s’agit également de la demande faite par le gouvernement à la Régie de distribution d’eau(REGIDESO)-Nord-Kivu pour desservir en eau potable cette partie du pays. Pour sa part, l’Administrateur directeur général de l’INPP, Maurice Tshikuya Kayembe, a rassuré le gouvernement et la population de Kibumba de la capacité de l’institut à réaliser ce projet.

Il a demandé aux bénéficiaires la volonté d’apprendre. « Nous sommes un seul peuple, nous devons vous donner ce que nous avons de plus précieux », a dit M. Tshikuya, indiquant que la formation professionnelle est l’unique voie pour sortir cette catégorie des Congolais de la vulnérabilité, en leur dotant des capacités d’entreprendre et de créer des revenus.

De son coté, le directeur provincial de la REGIDESO- Nord-Kivu, Deo Kabiona Kizibisha, a fait savoir que son entreprise a bouclé des études pour desservir Kibumba et ses environs. Cette desserte nécessite un montant de l’ordre de 5 millions UDS. L’objectif, selon lui, est de préserver ces femmes qui sont parfois violées lorsqu’elles vont à la recherche de l’eau au-dèla des frontières nationales. Septante-cinq(75) personnes sont concernées par le premier volet de cette formation, rappelle-t-on.


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