*Le Mouvement de Libération du Congo (MLC), parti politique qui a choisi de faire une opposition forte et républicaine, n’a pas attendu longtemps pour réagir au discours du Chef l’Etat, Joseph Kabila, prononcé le lundi, 29 juin 2015, la veille de la commémoration de la fête de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Déjà le 30 juin, pendant que le défilé se déroulait dans la ville portuaire de Matadi, dans la Province du Kongo central, à Kinshasa, les cadres et membres du MLC, sous la houlette de leur Secrétaire Général, Mme Eve Bazaiba, demandait instamment à Joseph Kabila de respecter les délais constitutionnels pour l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes. Le MLC rappelle que beaucoup des matières ont été traitées aux Concertations nationales de 2013. Et que les questions liées aux élections relèvent de la compétence de la CENI. Découvrez, ci-après, la déclaration politique du MLC.

Déclaration Politique du Mouvement de Libération du Congo

Après le discours du Président de la République du 29 juin 2015 à l’occasion de la commémoration des 55 ans de l’indépendance, le Mouvement de Libération du Congo porte son analyse sur la symbolique et le sens de la démarche du Président de la République en vue d’éclairer l’opinion sur les enjeux importants de l’heure.

A ce stade, le MLC constate que les questions soulevées par le Président de la République, notamment celles liées au cadre macro-économique, à la sécurité du territoire national et à la décentralisation ont été déjà largement débattues lors des concertations nationales en 2013. Toutes ces questions, développées dans les thématiques économies et finances, Gouvernance et réformes institutionnelles, Réconciliation nationale, Défense et Sécurité, ont été coulées dans 679 recommandations. Et puisque les unes doivent être réglées par le respect strict de la loi dont il est garant, et que les autres sortent du champ de ses compétences, ces questions ne méritent aucun intérêt allant au délai du cadre institutionnel et constitutionnel en vigueur.

En effet, le Mouvement de Libération du Congo considère que :
La gestion du calendrier électoral global est une compétence exclusive de la CENI, qui est par essence un organe indépendant dont les prérogatives ne peuvent en aucun cas être aliénées ou subordonnées à un autre organe y compris la Présidence de la République. Il est donc de la seule responsabilité de la CENI de régler les questions électorales. C’est à la CENI que la question des nouveaux majeurs et celles de l’audit du fichier électoral doivent être réglées. Les nouveaux majeurs n’ont pas vocation à être les victimes de l’incapacité du Gouvernement et de la CENI.
Concernant le budget des élections dans un pays proclamé à tort sur la route de l’émergence, le financement des élections ne peut faire l’objet de compromis surtout lorsque qu’il s’agit d’énerver la constitution. Etant donné que ce n’est pas sur le budget d’un exercice que la CENI doit tabler pour réaliser un Cycle électoral de 5 ans, le MLC tient donc pour responsables les autorités budgétaires ainsi que l’exécutif national pour l’impréparation et l’amateurisme dans la gestion de la chose publique notamment en ce qui concerne la non prise en compte dans le budget actuel et les budgets précédents des provisions nécessaires à la préparation des élections générales, surtout lorsque l’on sait que le premier Ministre a connu un dépassement budgétaire de 800 pour cent et que le Président de la République a, quant à lui, eu un dépassement de 200 pour cent. Par ailleurs, en dépit de ce désordre planifié, le MLC rappelle que la communauté internationale reste disponible comme ce fut le cas en 2006 et en 2011 pour assister la CENI dans la réalisation de ces élections. Il est donc impérieux d’activer tous les partenariats susceptibles d’aider la République à organiser les élections dans les délais constitutionnels.
Quant à la sécurisation du processus électoral, le MLC invite le Président de la République à respecter la Constitution, les Résolutions issues des Concertations nationales de 2013, ainsi que les engagements personnels pris devant la Communauté nationale et internationale le 23 octobre 2013 au Palais du Peuple, au risque de perdre toute crédibilité. Par ailleurs, nous regrettons le fait que le Président de la République n’ait pas compris le sens de la cohésion nationale à travers la participation du MLC aux Concertations nationales.
Enfin, le MLC, en tant que l’un des signataires du Code de bonne conduite initié par la CENI, exige le respect des délais constitutionnels pour l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes.

AVEC DIEU NOUS VAINCRONS !

Fait à Kinshasa, le 30 juin 2015

Honorable EVE BAZAIBA MASUDI

Secrétaire Générale



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