
Arrêté à son domicile, jeudi 21 août 2014 vers 6 heures du matin par un groupe d’éléments de la Police nationale congolaise, le journaliste Mike Mukebayi a quitté effectivement la Prison Centrale de Makala. Après son arrestation, il a été détenu pendant quatre jours dans les installations du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, avant d’être transféré au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) où il a été détenu. Il a été officiellement poursuivi pour « imputations dommageables » au regard de l’article publié, vendredi 18 juillet 2014, dont le titre était intitulé : «Monsengwo : Honte et opprobre à un cardinal vendu au régime». Le journaliste était passé pour la première fois en chambre du Conseil dudit tribunal, le 1er septembre 2014. Après avoir rejeté la demande de sa mise en liberté provisoire, le Tribunal avait décidé de placer le journaliste en détention préventive de 15 jours au CPRK.
Le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe statuant en chambre du Conseil avait rejeté pour la troisième fois la demande formulée par le collectif des Avocats du journaliste pour sa mise en liberté provisoire. Ainsi donc, le dossier Mukebayi sera examiné au fond au Tribunal de paix de Kinshasa/ Gombe où il a été condamné à une peine de onze mois ferme.
Alors que les professionnels des médias se préparaient à l’accueillir au sortir de la prison prévue en principe le vendredi 17 juillet, ils ont été surpris d’apprendre que c’est le jeudi 15 juillet 2015, dans les heures de l’après-midi, que Mike Mukebayi Nkoso, en homme libre, humait l’air frais de Lingwala. La réception lui réservée n’est que partie remise.
Peter Tshibangu