*Député National, élu de la circonscription électorale de Malemba Nkulu dans la province du Katanga, Pico Mwepu Kanyanta Bilonda dit ne pas bien comprendre l’objectif de la démarche de l’opposition qui, à en croire ses propos, ne sait plus ce qu’elle veut. Intervenant sur les antennes de Télé 50, cet élu a relevé plusieurs incohérences dans les initiatives de l’opposition.

Sans tergiverser, il a abordé plusieurs sujets qui alimentent l’actualité nationale. Entre autres, la problématique du calendrier électoral ; les consultations ; la session extraordinaire ; l’enrôlement de nouveaux majeurs et le dialogue. Le parlementaire souligne que lors de la publication du calendrier partiel par la Commission Electorale Nationale Indépendante, les congolais se rappellent bien de la position de l’opposition qui a multiplié des déclarations dans des médias nationaux et internationaux pour exiger, à tout prix, la publication d’un calendrier global incluant les élections législatives et présidentielle. ‘’Après avoir étudié la faisabilité, la Commission Electorale Nationale Indépendante a publié le calendrier global. Chose étonnante et grave, la même opposition change de position. Elle demande, cette fois-là, un calendrier global consensuel. Mais, finalement ont lutte pour obtenir quoi ?’’, s’interroge-t-il. A l’en croire, les changements de position de l’opposition sème la confusion chez les congolais. Sur le point ayant trait à la convocation de la session extraordinaire, il a d’abord souligné que cela est constitutionnel. ‘’La Constitution est claire en son article 116. Cet article stipule que « chaque chambre du parlement peut être convoquée en session extraordinaire par son Président, sur un ordre du jour déterminé, à la demande soit de son bureau, soit de la moitié de ses membres, soit du Président de la République, soit du gouvernement. La clôture intervient dès que la chambre a épuisé l’ordre du jour pour lequel elle a été convoquée et, au plus tard, 30 jours à compter de la date du début de la session », donc il n’y a pas débat’’, a-t-il insisté. Il a profité de cette occasion pour rappeler que les opposants se sont spécialisés en matière de boycott. Au cours de ces quatre dernières années, l’Opposition parlementaire a procédé au boycott d’une bonne demi-dizaine de sessions extraordinaires. Entre autres, celles consacrées à la révision de la Constitution en janvier 2011, à la réforme de la Ceni et à l’installation du bureau Malumalu en juillet 2012, à la révision de la loi électorale en janvier 2015 et maintenant à la loi sur la répartition des sièges pour les élections locales, municipales et urbaines. Pourtant, l’opinion avertie constate qu’elle finit toujours par adhérer aux dispositions constitutionnelles et légales à l’élaboration desquelles elle n’aura pourtant pas participé. L’élu s’étonne par le fait que la même opposition qui a exigé la tenue de toutes les élections commence à sélectionner aujourd’hui. Pour eux, point n’est besoin d’organiser les municipales, locales, etc. Ils ont voulu que ces élections puissent être « postposées». Le boycott de la session extraordinaire consacrée au projet de loi sur la répartition des sièges pour les ETD n’a qu’une justification politicienne : empêcher la tenue des locales, des municipales et des urbaines avant 2016.

Dans son argumentaire, Pico Mwepu dit, sans crainte d’être contredit que la vraie raison est que l’opposition a peur des élections. ‘’La majorité présidentielle va gagner toutes les élections parce que l’opposition n’est pas organisée et ne sait pas ce qu’elle veut’’, a-t-il lâché. Il sied de noter que lorsque l’opposition reconnaît que le calendrier électoral relève de la compétence de la Céni, elle disqualifie elle-même son calendrier dit harmonisée. Partant, la fameuse tripartite « Céni- Opposition- Majorité » n’a plus sa raison d’être. Avec le point deux relatifs à l’enrôlement des nouveaux majeurs, l’Opposition apporte de l’eau au moulin de la Céni. On se souviendra que pour la Commission électorale, cet enrôlement ne peut nullement s’appliquer sur les arriérés électoraux, à savoir les locales, les municipales et les urbaines de 2006 ainsi que les provinciales de 2011. En ce qui concerne le dialogue, c’est encore la surprise pour cet élu qui regrette de voir que les hommes d’Etat manquent de précision. ‘’Après les élections, nous avons assisté à des campagnes médiatiques venant des opposants exigeant le dialogue, car selon eux, les élections ont été chaotiques. Aujourd’hui ce sont les mêmes qui refusent le dialogue. Nous devons nous comporter non seulement en tant qu’homme d’Etat, mais aussi comme des Responsables’’, a-t-il lancé.

Kevin Inana









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