Pour certains c’est le scandale financier de ces quatre dernières années au pays. Comme ses pairs de la « Dynamique pour l’unité d’action de l’opposition », le président national du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), est estomaqué de constater que le décaissement annuel des 200 millions de dollars pour les élections, consacré dans les prévisions budgétaires, n’a jamais été effectif depuis 2012. Dans une interview à Congo Nouveau, il indique que l’opposition se réserve le droit de saisir la justice, particulièrement la Cour des comptes, pour tirer cette affaire au clair.

Dans sa déclaration du 6 juillet, la « Dynamique pour l’unité d’action de j’opposition » a indique que seulement 17% des fonds prévus, dans les exercices budgétaires 2012, 2013, 2014 et le premier trimestre 2015, pour le financement des élections, ont été décaissés à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces 17% équivalent à 123 milliards de francs congolais, sur les 714 milliards qui devraient être décaissés. En même temps, la « Dynamique pour l’unité d’action de l’opposition » note que pour la même période, la Présidence de la République n t’ait un dépassement budgétaire de 169% (569 milliards de francs dépensés sur les 336 milliards prévus). La Primature, un dépassement de 208 % (181 milliards dépensés sur les 87 milliards prévus).
Ces opposants ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « manque de volonté politique du pouvoir d’organiser les élections d’une part, et de l’autre, les détournements systématiques des fonds publics ». Et de poursuivre que, « pendant ce temps, le même pouvoir finance des projets hors budget et non autorisés par le Parlement : c’est le cas notamment de l’Hôtel du gouvernement, du parc agro-industriel couteux de Bukanga Lonzo, etc. Il est donc établi que le glissement financier a été organisé pour favoriser en définitive le glissement politique et permettre à M. Kabila de demeurer au pouvoir au-delà de novembre 2016, en violation de la Constitution ».

Une enveloppe budgétaire de 200 millions de dollars par an

Face à ce qui est présenté comme un scandale de ces quatre dernières années à la tête de l’Etat, le député national, Jean-Claude Mvuemba, qui déplore cette « mauvaise gestion des fonds de la République » depuis longtemps, n’entend pas s’arrêter à la dénonciation. Pour lui, il faut aller en justice. « L’opposition politique se réserve le droit d’ester en justice, particulière à la Cour des comptes, parce qu’on doit savoir où sont passés les deniers publics consacrés à la CENI !», s’exclame l’élu de Kasangulu.
Celui qui dit suivre de près ce dossier au niveau de l’Assemblée nationale rap.pel e que, depuis 2012, il est prévu une enveloppe budgétaire annuelle qui équivaut à 200 millions de dollars. En ce premier semestre 2015, Jean-Claude estime que le pays devrait déjà réunir 700 millions de dollars pour des élections.
Le coût d’organisation de l’ensemble des scrutins prévus en 2015 et en 2016 se situe à hauteur d’un milliard deux cents millions de dollars américains.
De l’avis de Mvuemba, les contraintes liées au financement de ces élections ne devraient pas exister si le pouvoir en place était animé de volonté politique. Car, dit- il, les élections ne se financent pas en un seul exercice budgétaire, contrairement à ce qu’a insinué le chef de l’Etat dans son dernier discours à l’occasion de la Fête de l’indépendance.
Par ailleurs, le président national du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR) réitère la position de la Dynamique de ne pas prendre part aux consultations et au dialogue politique que préconise Joseph Kabila.

Par Socrate Nsimba





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