*‘‘Plus une vie ne doit être en danger par le football’’. Les acteurs du football congolais réfléchissent depuis hier, lundi 3 août 2015, à l’Hôtel Béatrice, à Kinshasa, sur comment mette fin à des violences dans les stades. Les organisateurs des compétitions, les présidents des clubs, les entraîneurs, les encadreurs des supporters, les policiers, les animateurs des cours et tribunaux, tous prennent part à ce séminaire de grande envergure. Les travaux se clôturent ce mardi 4 août par la signature d’un acte engagement.
La Fédération congolaise de football association (Fecofa), qui organise cet atelier, a, par la bouche de son président, plaidé pour la modernisation des infrastructures sportives, qui ne répondent toujours pas aux normes de la Fifa.
En sa triple casquette, d’abord comme président de la Fecofa, ensuite membre du Comité Exécutif de la Caf, et enfin, membre du Comité Exécutif de la Fifa, Constant Omari n’a pas mis sa langue en poche, pour établir les responsabilités des uns et des autres dans la montée en puissance de l’insécurité dans les stades congolais. Omari Selemani a parlé des Règlements de la Fifa sur la sureté et la sécurité dans les stades. Il a démontré comment les stades congolais ne répondent pas aux normes de la Fifa. En RDC, dit-il, il n’y a que le stade TP Mazembe qui répond aux conditions modernes de la Fifa. « C’est beau de construire des stades municipaux ça et là, mais ces stades n’abriteront aucun match international. Le pays a besoin des stades nationaux qui répondent aux normes de la Fifa pour mieux lutter contre les violences», a-t-il indiqué. Parlant du marketing dans le football, Constant Omari a lancé un appel aux clubs et aux joueurs de bien émerger pour attirer l’attention des partenaires. Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Sama Lukonde, a parlé de ‘‘la vision du Gouvernement dans l’encadrement de la jeunesse face aux violences et programme de construction des infrastructures sportives’’. Il a insisté sur la corruption et le mauvais arbitrage que l’on doit bannir pour éradiquer les violences dans les stades.
Pour sa part, le Général Célestin Kanyama, en sa qualité de n°1 de la Police de Kinshasa, a exposé sur ‘‘la sécurité, avant pendant et après le match’’. Le Général Kanyama qui s’est dit honoré d’être associé dans cet échange, a, comme les autres orateurs, diagnostiqué les maux qui causent les violences dans les stades. Se référant à la Constitution, en son article 181, qui donne à la police le pouvoir de maintenir l’ordre public, a réitéré comme toujours son engagement de sécuriser la population et leur bien partout, et, les stades ne sont pas exclus.
Ainsi, il y a eu tour à tour, plusieurs autres intervenants. D’abord, le professeur Ngwabika sur l’opportunité des poursuites par les cours et tribunaux ordinaires des violences, incidents, survenus au cours d’un match ; le Colonel Donat Liyoke, ce grand dirigeant sportif, sur de la ‘‘nécessité d’étendre les sanctions des RGS face à la monter des violences dans les stades’’ ; le Médecin du Centre National de Médecine des Sports, le Dr Bungu va se focaliser sur l‘‘Espace médical’’. Ce n’était pas tout ! Le Manager du Tout-Puissant Mazembe Englebert, Frédéric Kitenge Kinkumba, a étalé la nudité des ‘‘dirigeants sportifs, conduite, profil…’’. Pierre-Célestin Kabala Mwana Mbuyi a puisé dans son savoir pour renfoncer les capacités des ‘‘journalistes sportifs face aux enjeux de l’heure, émissions, interview etc.’’. Le président fondateur du FC MK, Monsieur Max Mokey, s’est attelé sur : ‘‘la collaboration entre les clubs et les instances du football’’. Enfin, Désire Bonina, membre du Comité National de Soutien au Léopards a exposé sur : ‘‘l’encadrement des supporters avant, pendant et après le match’’. Et, Dodo Landu, Membre de FIFPRO, a clôturé par l’encadrement des joueurs au sein d’un club.
Ce mardi 4 août, les séminaristes entameront la journée par les travaux en atelier, avant la signature d’un acte d’engagement.
Guy Elongo
Le direct