
Les choses sont allées vite, voire très vite. Mardi 15 septembre, dans la matinée, une lettre du G7 fait le tour des tables. Dans la même journée, une réunion de la Majorité tire la sonnette d’alarme et constate l’auto-exclusion des membres du G7. Et, dans la soirée, le Chef de l’Etat, par deux Ordonnances présidentielles, limoge Pierre Lumbi Okongo et Olivier Kamitatu Etsu de leurs fonctions, respectivement, de Conseiller Spécial en matière de sécurité et de Ministre du Plan et Suivi de la Révolution de la Modernité. Mercredi 16 septembre, le torchon brûle. Des Etats-majors des partis politiques entrent en transe et lèvent des options. Alors que la pression monte du côté de la Majorité. Jeudi 17 septembre, un deuxième communiqué de la Majorité appelle les autres membres issus des partis du G7, à désavouer leurs Chefs ou Autorités Morales ou, à la limite, à rendre le tablier. Premier à y répondre, Charles Mwando Nsimba réagit et démissionne de ses fonctions de Premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale. Peu avant le crépuscule, il co-anime une conférence de presse et annonce que, très prochainement, le G7 se muera en une plateforme dont la Charte Constitutive serait encore en chantier. Vendredi 18 septembre, Ezadri Norbert, Rapporteur de l’Assemblée Nationale, jette l’éponge. Alors que Modeste Mutinga, Rapporteur du Sénat, lâche son poste de Rapporteur. Au niveau du Bureau Politique de la Majorité présidentielle, le Dr Molisho, Secrétaire Général Adjoint, a, lui aussi, abandonné ses responsabilités. Pour recentrer les choses, la Majorité est revenue, hier, lors d’un point de presse, sur les raisons qu’elle croit, à son avis, comme étant les vraies causes de divergences. Dans l’opinion, ces démissions en cascade sont diversement interprétées. Les uns saluent le courage des dissidents ou frondeurs du G7. Les autres, plus proches de la Majorité, se frottent les mains. Dans tous les cas, l’appât est là. Ces démissions créent des vacances des postes à pourvoir dans les institutions. D’où, la ruée. Et, tous les coups sont, peut-être, bons. Or, là aussi, le Chef de l’Etat, doit ouvrir l’œil et le bon. Car, il doit encore, cette fois-ci, combler ces vides, tout en misant sur l’exigence de la compétence et de la loyauté. Sinon, il risque de tomber dans le piège des fieffés-situationnistes, des personnes à la recherche des postes alors qu’il a besoin, en cette période charnière, d’aligner des vrais ‘’vertébrés’’, pour relever des multiples défis face aux échéances 2016.
La Pros.
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