*Pour sa dernière conférence de presse, Lambert Mende n’a pas dérogé à sa tradition. Il minimise l’impact du départ de Moïse Katumbi qu’il qualifie d’un non événement. Il défend le projet de loi référendaire et annonce l’imminence de la nomination des Commissaires spéciaux pour administrer les 21 nouvelles provinces, en remplacement des Gouverneurs élus, fin mandat. Par ailleurs, il justifie pleinement l’arrestation de Me Tshibangu Kalala, Directeur de Cabinet du Ministre des Relations avec le Parlement, qui aurait bouffé, seul, les honoraires du dossier judiciaire RDC-Ouganda. En revanche, sur le calendrier électoral et le dialogue politique, le porte-parole ne se substitue pas à la CENI, ni à l’Autorité de Joseph Kabila.

C’est sans surprise que le Gouvernement de la République a appris, le 29 septembre 2015, la démission de Moïse Katumbi, ancien Gouverneur de l’ex- Province du Katanga, a déclaré Lambert Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement et ministre de la Communication et des Médias. Cette rencontre avec les journalistes de la presse tant nationale qu’internationale qui a eu lieu, ce jeudi 1er octobre 2015, au Centre de presse de la RTNC2, a permis à Mende de répondre, de manière très virulente, aux individus qui ont osé critiquer le projet de loi référendaire ou applaudi la démission de Moïse Katumbi. Ce dernier, depuis plus d’une année déjà, avait adopté des postures contraires à la ligne du Gouvernement et de la Majorité Présidentielle à laquelle appartient, pourtant, le parti politique PPRD, qu’il vient de quitter.

Lambert Mende interdit à Moïse Katumbi Chapwe de prendre position en faveur du peuple congolais. Car, dit-il, c’est de lui et de ses affidés qu’il parle et pas d’autre chose. Pour lui, en effet, la déclaration du démissionnaire est truffée de beaucoup de contre-vérités. Il en aligne au moins trois. D’abord, en prétendant que le Gouvernement aurait déclaré manquer des moyens pour respecter le calendrier électoral global. Ensuite, devant la Cour Constitutionnelle, que le Gouvernement national aurait annoncé que le pays était incapable de mobiliser deux millions USD pour les élections de nouveaux Gouverneurs. Tout cela n’est que de la pire distraction, affirme-t-il, tout en poursuivant que la preuve de la duplicité de Moïse tient notamment, au fait qu’en claquant la porte de la MP, il se garde même de choisir son camp. Autrement dit, Moïse Katumbi aurait mieux fait de se choisir un camp. Il sied, toutefois, de noter que sur Tv5, Katumbi a promis, mercredi 30 septembre, de travailler avec toutes les forces vives de la Nation : Majorité comme Opposition, sans oublier la Société civile avec pour dénominateur commun, le respect de la Constitution et la sauvegarde de la jeune démocratie congolaise.

Revenant sur la question des moyens financiers, Lambert Mende a soutenu que le Gouvernement n’a jamais déclaré qu’il manquait de moyens pour respecter le calendrier électoral global. Tout comme, renchérit-il, le Gouvernement n’a jamais été incapable de mobiliser 2 millions USD pour l’élection de nouveaux Gouverneurs. La principale raison, selon lui, reste la non-programmation de cette dépense électorale qui, non prévue au calendrier transmis par la CENI au Gouvernement pour financement du cycle électoral, n’était pas, et ne pouvant pas être budgétisée. Il importe également de préciser que lors de son message à la Nation, à l’occasion du 55ème anniversaire de l’indépendance du pays, le Président de la République avait souligné que la publication du calendrier électoral par la CENI, le 12 février 2015, était intervenue après l’adoption du Budget de l’Etat 2015. D’où, l’idée de dialoguer autour du financement des élections.

Mende accuse, par ailleurs, Moïse Katumbi de rouler pour l’étranger. La preuve, selon le Porte-parole du Gouvernement, son opposition marquée au découpage territorial et au nouveau Code minier. Mécontent, Moïse Katumbi avait quitté, pour la première fois, la Majorité Présidentielle en décembre 2014, accusant le Président Kabila de vouloir violer la Constitution.

Une probable loi référendaire

Une fois de plus, Mende dénonce un simple procès d’intention le fait de croire que le Gouvernement veut consulter le peuple par voie référendaire pour changer de Constitution. Il n’y a jamais eu une matière précise faisant l’objet d’un référendum. Sauf que, argue-il, le Gouvernement tient à corroborer l’idée de deux députés qui souhaitent que le pays soit doté d’une loi référendaire, à toutes fins utiles.

Il n’y a donc pas un projet de référendum qui pourrait être soumis en catimini au peuple. L’on doit barrer la route à de telles suspicions, a-t-il martelé.

La détention de Me Tshibangu Kalala

Mende Omalanga a aussi voulu donner des informations sur l’arrestation de l’avocat Tshibangu Kalala. Celui-là même qui était à la tête d’un panel d’avocats pour défendre la RDC dans l’affaire des pillages et tueries perpétrés par l’Ouganda sur le sol rd-congolais. Un dossier qui s’était soldé par la victoire judiciaire de la RDC. Me Tshibangu est puni pour avoir perçu du Gouvernement de la République, à titre d’émoluments, la somme de 2 millions USD, qu’il aurait empoché, tout seul. Alors que les autres avocats s’en seraient plaints de n’avoir rien perçu de ces honoraires faramineux.

L’imminente nomination des Commissaires spéciaux

Le dossier est sur la table du Chef de l’Etat, affirme Lambert Mende qui a soutenu, enfin, que cela relève de son seul pouvoir discrétionnaire. Les nominations interviendront, si tout va bien, très bientôt.

La Pros.

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