C’est avec beaucoup de méfiance que les différents acteurs de taille de l’Opposition suivent le feuilleton du G7. Dès la publication de la troisième lettre ouverte de ce groupe, Vital Kamerhe leur avait clairement demandé de se définir et de rejoindre les rangs de l’Opposition.

La démission de Moïse Katumbi, dans le sillage de la défenestration du G7, n’a fait qu’accentuer ce souci de voir les kabilistes en rupture de banc s’identifier clairement au sein de l’opinion.

Refusant d’aller par quatre chemins, un des ténors de l’Opposition, Clément Kanku pour le citer, refuse d’accorder carte blanche aux transfuges de la Majorité présidentielle. Il recommandé à leur égard une méfiance absolue. Estimant que les frondeurs de la MP ne représentent qu’une autre facette du glissement du système Kabila. D’où, pour lui, il faut vraiment s’aviser de ne pas “ déshabiller Saint-Pierre pour habiller Saint-Paul “. Très remonté, l’opposant prévient ses pairs : “ Autant que nous nous opposons avec la dernière énergie au glissement du mandat du chef de l’Etat, nous devons aussi nous opposer à tout glissement du système … à travers une certaine dissidence ».

Kanku demande aux opposants d’exercer un peu de discernement après la fronde du G7. Il souligne en effet : « Nous ne pouvons pas penser que les membres de l’Opposition qui ont combattu ce système pendant toutes ces années, aujourd’hui puissent faire un ralliement aussi instantané à quelques idées qui viendraient de quelques membres de la Majorité présidentielle qui ont consommé totalement leurs privilèges aux côtés de Joseph Kabila, mais comme par enchantement, certains membres de l’Opposition se rallient directement à toutes ces personnalités qui, ma foi n’ont pas quitté la Majorité, mais se positionnent tout simplement dans une certaine dissidence ».

Suicide

Le procès du G7 a ainsi commencé au sein de l’opinion nationale. Il faut noter que d’une manière globale, les opposants refusent de croire facilement en ce groupe… D’autant que ce dernier n’a pas voulu se définir clairement par rapport à la bipolarité devenue presque traditionnelle, de la scène politique congolaise.

Le G7 vient plutôt s’imposer comme un élément nouveau, comme une nouvelle approche qui refuse tout étiquetage et se tient en embuscade entre la Majorité et l’Opposition. De sorte à ratisser le plus large possible.

Cette manœuvre apparaît très risquée, pour autant que la nouvelle venue sur la scène politique nationale se place justement à la croisée de tous les tirs. Aussi bien ceux en provenance de la Majorité que de l’Opposition.

Pour survivre, ce Groupe devra ce montrer suffisamment capable pour paralyser, à défaut de phagocyter les deux camps traditionnels de la politique congolaise.
C’est un peu comme si en football, une équipe surgissait au championnat national dans la logique d’une double confrontation contre Mazembe et V. Club. Il faut avoir des ressources pour le faire. Autrement, on se destine au suicide pur et simple.

LP




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