L’intervention, ce lundi 26 octobre 2016 à la Chambre basse du parlement, de l’Honorable Franck Diongo à l’occasion du débat général sur le projet de loi de finances pour l’exercice 2016 a fait couler encre et salive. Tenu par le devoir de la vérité, cet élu de la circonscription électorale de Lukunga est monté sur ses 4 chevaux pour dénoncer non seulement l’insuffisance des crédits alloués pour les prochaines élections, mais aussi le dépassement budgétaire des institutions de la République.

Avant toute chose, Franck Diongo, reconnu pour son esprit de redevabilité au peuple et de vérité, a axé son intervention sur deux grands points. Il s’agit du processus électoral, des projets financés en dehors du budget, et du dépassement budgétaire. Rassuré que l’heure est à la responsabilité, il a souligné que le budget tel que présenté par le Premier Ministre Matata Ponyo constitue un espoir déçu. C'est-à-dire, qu’il contient les mêmes faiblesses, les mêmes anomalies, les mêmes irr
égularités que les autres budgets précédents.

‘’Honorable Président, après avoir salué la pertinence de l’intervention de l’Honorable Mbatshi, je veux ajouter deux points spécifiques, la question de la CENI et des élections ; et la question de dépassement budgétaire parce que le Premier Ministre lui-même nous a parlés du premier semestre de l’exécution du 2015’’, a-t-il déclaré, d’entrée de jeu.

En ce qui concerne la question du processus électoral, il a rappelé que la CENI a demandé 692 milliards de FC et le Gouvernement a, dans le budget 2016, prévu 572 milliards. Ajouté à cela, le référendum qui n’a pas de base légale.

‘’J’aurais besoin, Honorable Président que le Premier Ministre nous explique pas seulement pour l’insuffisance de moyens prévus pour la CENI, le Premier ministre ajoute une contrainte illégale à savoir le référendum. D’où vient ce référendum. J’aimerais savoir les élections auxquelles le Premier Ministre fait allusion, il s’agit de quelles élections ? Quand je continue les recherches, les dépenses de prestations pour l’année 2015, pour la CENI, sont de l’ordre de 10% tout simplement.

Selon le rapport de l’exécution du 2015, pour le premier trimestre, il est indiqué que le budget voté était de l’ordre de 148 milliards de FC. Cela voudrait dire, en calcul linéaire, c’est 74 milliards en 6 mois, mais le gouvernement n’avait décaissé que 38 milliards, soit 52%’’, a-t-il étalé.

En compilant très bien le document publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante qui devrait faire l’objet du débat à la chambre basse du parlement, le Député National constate qu’en ce qui concerne les élections provinciales, il fallait décaisser un montant de 528 millions en 2015, mais, jusqu’au 31 mai 2015, le gouvernement de la République n’avait décaissé que 45 millions de dollars, soit 8,9%. ‘’Est-ce que le Gouvernement a vraiment la volonté d’organiser les élections ?’’, s’est-il interrogé. Avant de poursuivre que dans l’exécution toujours du budget, vous avez analysé que pendant qu’on refuse de donner l’argent pour les élections, il y a eu 191 projets d’une valeur de plus d’un milliards de dollars qui ont été décaissés pour l’année 2014.

Le dépassement budgétaire

Respectueux des lois de la République, Franck Diongo s’est offensé de constater que certains ministères font des dépassements budgétaires alors que le pays manque, soi disant des moyens pour l’organisation des élections dans les délais.

‘’Je reviens au dépassement, nous avons des Ministères toutes catégories en dépassement budgétaire. Comme exemple, Honorable Président, le Ministère de Communication et médias. Les dépenses de rémunérations, sur 14 milliards prévus en 12 mois, en calcul linéaire, ça devrait donner 7 milliards en 6 mois, comment le Premier Ministre a fait, avec le Ministre du budget et des finances, pour donner au Ministère de communication et médias 12 milliards des dépenses de rémunération en six mois ?’’, a-t-il questionné. Toujours en ce qui concerne le Ministère de communication et médias, l’élu de la Lukunga constate un dépassement de 172%.

‘’Je reviens sur le même ministère, soit 172 % de dépassement budgétaire. En ce qui concerne les biens et matériels de prestations, il y a également 172% de dépassement budgétaire. En ce qui concerne la dernière institution, le Conseil Economique et Social, 1 milliards pour 12 mois, c'est-à-dire, en calcul linéaire 500 millions de FC en six mois. Comment le Premier Ministre, le Ministre du budget et des finances ont fait pour payer en lieu et place de 500 millions de FC, 1.340.000.000 FC, soit un dépassement budgétaire de 262%. Le devoir de vérité me commande de parler du dépassement budgétaire du Président de la République’’, a-t-il noté.

Les attentes de l’élu

Après avoir fait ces observations, le Député National, Président du Parti Lumumbiste Progressiste et Président du Front Anti Dialogue attend des réponses claires de la part du Premier Ministre Augustin Matata, qui devra sans nul doute rencontrer toutes les préoccupations soulevées par Franck Diongo. Wait and See.

Kevin Inana

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