*La démission forcée du Vice-président de la CENI, André Mpungwe, et le communiqué officiel de la Majorité Présidentielle, signé et publié le 31 octobre dernier, contraignant à la démission, les membres de la CENI, délégués autrefois par les forces politiques et sociales qui ne sont plus en odeur de sainteté avec le pouvoir, constituent, selon le G7, une stratégie délibérée de bloquer ou de retarder, le plus longtemps possible, le processus électoral. Dans ces conditions, le faux dialogue proposé n’a plus de sens parce que sans objet, lit-on, dans un communiqué du G7, publié ce week-end à Kinshasa, sous la signature du Doyen Charles Mwando Nsimba. D’où, l’appel au rassemblement lancé à l’Opposition et à la Société civile pour faire respecter la Constitution et défendre la démocratie.

La réaction musclée du G7 après le départ du Vice-président de la CENI, contraint à la démission, selon certaines sources, n’a pas tardé. Le samedi 31 octobre dernier, juste après que la Majorité Présidentielle ait exigé la démission des membres de la CENI, désignés, en son temps, par les partis politiques passés actuellement à l’opposition, les principaux dirigeants du G7 se sont réunis et ont produit une déclaration politique d’une forte teneur. Une déclaration signée par le Député national Charles Mwando Nsimba, en sa qualité de Président du G7, dans laquelle il est démontré que la Majorité Présidentielle a une conception particulière de l’indépendance de la Centrale électorale. Pour le G7 qui dégaine, la MP poursuit son plan de désacralisation et d’instrumentalisation des Institutions de la République dans le seul but de s’éterniser au pouvoir contre la volonté du Peuple congolais. La CENI, par exemple, est privée des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses missions constitutionnelles et souvent empêchée de fonctionner normalement. Les deux chambres du Parlement, apprend-on, ont été décrédibilisées après l’adoption à la hussarde, des lois contraires à l’intérêt national. Il en est de même de la Cour constitutionnelle qui a donné, d’après le G7, sa caution à des violations intentionnelles de la Constitution. Allusion faite, ici, à la nomination des Commissaires spéciaux et de leurs adjoints pour administrer les nouvelles provinces. La position du G7, à ce sujet, est sans équivoque. La Constitution, la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, ainsi que la loi de programmation déterminant les modalités d’installation de nouvelles provinces ont été violées de façon flagrante. Ainsi, le G7 est convaincu que la tentative de déstabilisation de la CENI et la nomination illégale des Commissaires spéciaux, tous membres de la famille politique présidentielle, constituent la preuve de l’installation d’un Etat de non droit. L’objectif poursuivi par le pouvoir est de quadriller l’ensemble du territoire national par des militants et sympathisants de la MP. Au finish, le résultat attendu serait de brimer toute voix discordante pour, enfin, tripatouiller les prochaines élections. Puisque la Majorité Présidentielle saborde le processus électoral et conduit le pays à l’impasse, le G7 persiste à croire que le dialogue politique promis par le Président de la République depuis bientôt 6 mois, n’a plus d’objet. Le dialogue est vidé de toute sa substance. S’il est organisé, ce ‘’faux’’ dialogue ne servira que de décor de légitimation d’un schéma préconçu par la Majorité Présidentielle pour s’éterniser au pouvoir. D’où, cet appel pressant à la CENI pour publier le calendrier électoral réaménagé. Le G7 invite, par conséquent, toutes les forces vives de la Nation au rassemblement pour faire aboutir la lutte commune, sans se tromper de cible.

La Pros.

COMMUNIQUE DE PRESSE DU G7

L’actualité politique en République Démocratique du Congo a été dominée au cours du mois d’octobre qui vient de s’achever par la démission du Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, Monsieur l’Abbé Apollinaire Malumalu et celle de son Vice-président, Monsieur André Mpungwe, d’une part, et la nomination par ordonnance présidentielle des Commissaires spéciaux ainsi que leurs adjoints à la tête de nouvelles provinces, d’autres part.

Si la démission de Monsieur l’Abbé Malumalu peut se comprendre en raison de son état de santé, celle de Monsieur André Mpungwe fait, à l’évidence, suite aux fortes pressions que la Majorité présidentielle exerce actuellement sur les membres de la CENI comme indiqué dans son communiqué officiel du 31 octobre dernier.

Le G7 fait remarquer qu’en rattachant les fonctions des membres de la CENI déjà en exercice aux fonctions politiques et en les contraignant à la démission pour des raisons politiciennes, la Majorité présidentielle dévoile sa conception de l’indépendance de la CENI et de l’inamovibilité de ses membres. Elle porte, de ce fait, gravement atteinte à cette indépendance. En vérité, la démarche de la Majorité procède d’une stratégie délibérée de bloquer ou, à tout le moins, de retarder le plus longtemps possible le processus électoral. C’est, du reste, à cette même fin que la CENI est délibérément privée des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses missions constitutionnelles et souvent empêchée de fonctionner normalement.



Ainsi, après avoir décrédibilisé le Parlement forcé à adopter à la hussarde des lois contraires à l’intérêt national, et la Cour constitutionnelle qui a donné sa caution à des violations intentionnelles de la Constitution, la Majorité présidentielle continue son plan de désacralisation et d’instrumentalisation des institutions de la République dans le seul but de s’éterniser au pouvoir contre la volonté du Peuple congolais.

A ce sujet, le G7 rappelle que dans sa lettre adressée au Chef de l’Etat le 14 septembre dernier, il a attiré l’attention du peuple congolais et de la communauté internationale sur cette banalisation des institutions républicaines et sur le danger qu’elle comporte aussi bien pour la jeune démocratie congolaise que pour l’avenir de la RDC.

Si l’on y prend garde, la situation de crise dans laquelle la Majorité présidentielle est en train de précipiter la CENI actuellement compromettra à très court terme l’organisation des élections et la stabilité du Congo.

Aussi, le G7 invite t-il l’ensemble de la communauté nationale, plus particulièrement l’Opposition politique et la société civile à la vigilance, à ne pas céder à la tentation de déstabilisation de la CENI et à barrer la route à toutes velléités machiavéliques de créer le chaos afin de priver les Congolaises et congolais de leur droit inaliénable de se choisir librement leurs dirigeants à des échéances régulières tel que prévues par la Constitution.

Quant aux Commissaires spéciaux et aux Commissaires spéciaux adjoints, le G7 relève que la nomination des politiciens à la place des élus à la tête de certaines provinces à laquelle le Président de la République vient de procéder est une violation flagrante de la Constitution et des lois n°08/012 du 13 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration de nouvelles provinces.

Cette nomination amorce le processus de disqualification systématique de la Constitution et des lois républicaines. Elle apporte, en plus, une preuve supplémentaire et lève toute équivoque quant à la détermination de la Majorité présidentielle de marcher sur la loi fondamentale en vue de proroger au-delà du terme constitutionnel et contre la volonté des Congolais les mandats des élus nationaux, plus spécialement celui du Président de la République.

En fait, la tentative de déstabilisation de la CENI et la nomination illégale des Commissaires spéciaux ainsi que de leurs adjoints ont fini par administrer la preuve, s’il en fallait encore une, que la Majorité présidentielle s’installe dans la logique d’un Etat de non droit.

Le G7 relève, en outre, que la nomination des Commissaires spéciaux issus exclusivement des rangs de la Majorité présidentielle ne vise autre chose que de quadriller l’ensemble du territoire national et les administrations provinciales des militants de la famille politique du Chef de l’Etat afin, d’une part, de brimer toute personne ayant une opinion ou une position contraire et, d’autre part, de préparer le tripatouillage des prochaines élections.

Tenant compte des actes que la Majorité présidentielle au pouvoir ne cesse de poser pour saborder le processus électoral, de sa mauvaise foi et de sa volonté manifeste de conduire le pays à l’impasse afin d’empêcher la tenue des élections démocratiques, le G7 persiste à croire que le dialogue politique promis par le président de la République depuis bientôt 6 mois, n’a plus d’objet. Il est vidé de toute substance. En effet, dans sa stratégie du défi permanent au Peuple et du fait accompli, la Majorité présidentielle qui gère le pays, désormais sans grand cas à la légalité républicaine, par des anticipations répétées, s’emploie à donner ses propres solutions aux questions majeures censées pourtant être traitées par le Gouvernement et la CENI. En vérité, ce faux dialogue ne servira que de décor de légitimation d’un schéma préconçu par la Majorité présidentielle pour s’éterniser au pouvoir.

Le G7 réitère l’appel pressant qu’il a lancé à la CENI de publier, toutes affaires cessantes, le calendrier électoral réaménagé, tant dans sa lettre du 14 septembre dernier adressée au Président de la République que dans son communiqué de presse du 28 du même mois.

Il appelle, une fois de plus, toutes les forces vives de la nation congolaise qui militent en faveur de la sauvegarde de la Constitution du 18 février 2006 et des élections véritablement démocratiques, à ne pas se tromper de cible, au rassemblement et à leur implication active pour la réussite de notre lutte commune et l’atteinte de cet objectif majeur.

Le G7 demande avec insistance au Gouvernement de libérer la démocratie et le processus électoral.

Fait à Kinshasa, le 31 octobre 2015

Pour le G7,

Le Président

Charles MWANDO Nsimba

Député National

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