Le premier des députés a précisé par ailleurs que le Dialogue est convoqué pour organiser les élections, et non le glissement.

Lorsqu’Aubin Minaku parle, c’est un événement. D’une part parce que le speaker de la Chambre basse n’est pas homme à se donner en spectacle ni à investir dans des postures. D’autre part, Aubin Minaku ne porte pas que sa voix. Ceux des téléspectateurs qui ont suivi l’émission " Grande édition Acte2 " sur les antennes de la RTNC ont vu tour à tour défilé avec clarté le Président de l’Assemblée nationale, le Secrétaire général de la Majorité présidentielle, et le président de l’APF (Assemblée parlementaire francophone ). Minaku n’a esquivé aucune question. Du Dialogue ? Pas l’ombre d’un glissement. C’est plutôt pour organiser les élections. Du Président ? Il est en plain dans son mandat. Il mène le navire à bon port. De la controverse sur Internet sur un prétendu ordre de mission signé en faveur des députés partis pour le Sénégal ? Faux problème. Le Speaker a accordé des autorisations de sortie et n’a signé aucun ordre de mission. .
Invité de l’émission "Grande édition Acte2 " diffusée hier mardi 22 décembre sur la RTNC, la radiotélévision d’Etat, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a coupé court à la controverse sur Internet selon laquelle des députés sont allés au Sénégal comploter contre le pays avec sa bénédiction. La main sur le cœur, Minaku a affirmé n’avoir signé aucun ordre de mission. " J’ai signé zéro ordre de mission ", précisant la minute d’après, " j’ai plutôt signé quelques autorisations de sortie ". Le président de l’Assemblée nationale a expliqué qu’un député national est un homme d’Etat, à qui la Constitution reconnait le droit d’aller et de venir. Il a précisé que le Règlement d’ordre intérieur de la Chambre basse indique clairement que " le député peut se déplacer sans entrave ". Minaku fait le distinguo entre l’autorisation de sortie et l’ordre de mission. Il fait savoir que quand lui signe un ordre de mission, cela devient une assignation de la République. Ce qui signifie qu’à ce moment là le député est pris en charge par le Trésor public. Alors qu’une autorisation de sortie est du domaine strictement privé…
Et le président de l’Assemblée d’affirmer à ce sujet précis qu’il est prêt à "signer à nouveau des autorisations de sortie de Fayulu ou Diongo ". Parce que, fait-il remarquer, le président de l’Assemblée nationale qu’il est respecte la Constitution. " Le député qui sort du pays avec une autorisation de sortie, c’est la démocratie, c’est noble ", confie Minaku. " Mais si le député sort et fait autre chose, il doit s’assumer ", a-t-il prévenu.
DIALOGUE POUR ORGANISER LES ELECTIONS
A une question sur le Dialogue politique national inclusif convoqué par le Chef de l’Etat, le président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la Majorité présidentielle a répété à plusieurs reprises que " le Dialogue est convoqué pour organiser les élections et non le glissement ". " Le chef de l’Etat nous appelle à un débat contradictoire ", a-t-il indiqué. Minaku a rappelé les contraintes qui exigent de s’asseoir autour d’une table. Notamment les nouveaux majeurs (8 millions), les déplacés, les compatriotes de la diaspora, des contraintes sur la logistique… Que faire ? s’interroge Minaku. " Le président nous appelle à un débat contradictoire pour avoir des élections apaisées. Nous voulons que ce soient des élections sur une base saine pour éviter la guerre dans la ville comme en 2006", a-t-il insisté. Minaku a même confié que la Majorité présidentielle tient à un calendrier responsable soit publié le plus rapidement possible.
LE PRESIDENT MENE LE NAVIRE A BON PORT
Pour Aubin Minaku, le président Kabila est resté égal à lui-même depuis sa prestation de serment le 26 janvier 2001. Minaku évoque la ligne directrice qui conduit ses orientations : la fibre nationaliste du Président est allée au-delà de l’autosatisfaction du cadre macroéconomique. " Depuis 2011, nous avons avons maîtrisé le cadre macro-économique. Mais il a aussi insisté que ce cadre soit être palpé par le commun des mortels. Donc le social. " On va manger le cadre économie : nous sommes dans ce processus. Nous avons mis un accent sur le côté concret ", analyse Minaku.
Du point de vue politique, indique Minaku, il nous a engagé de façon irréversible vers le Dialogue, vers les élections. Pour Minaku, la vision du chef du Président est claire ! Il respecte cette Constitution. Il va la respecter dans toutes ses dispositions ?"
Dans quel Etat moderne, le chef de l’Etat doit dire qu’il va respecter la Constitution ? Pour Minaku, chaque citoyen du Congo a le droit d’évaluer la Constitution comme il l’entend… "
S’agissant de l’horizon 2016, Minaku dit tout est clair dans la Constitution. Pour réviser la Constitution, est-ce que le peuple a besoin du dialogue ? " Nous avons un président de la République en plein exercice. Laissez-le consommer son mandat. Il n’est pas question de changer de Constitution pendant le Dialogue ", dit Minaku, précisant que la révision est prévue par la Constitution elle-même.
Le président de l’Assemblée s’est également prononcé sur la production législative qui, avant la fin de la législature en février 2017, est de 122 lois. Ce qui, aux yeux du speaker de la Chambre basse, est un record.
La question du contrôle parlementaire n’a pas échappé aux interlocutoires de Minaku. " La gestion de l’Etat c’est la raison et non l’amour. Il faut contrôler le gouvernement, c’est dans nos prérogatives. Le faire ce n’est pas ne pas aimer le Gouvernement… ", s’est exprimé le président de l’Assemblée nationale.Didier KEBONGO

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