Le président de la CENI tenu de remplir des préalables avant de publier un calendrier qui soit accepté par tous

A l’approche de l’an 2016 devant intervenir dans moins de 72h et au cours de laquelle devraient être organisées deux principales élections à savoir l’élection présidentielle et les législatives, le président de la commission électorale nationale. Indépendante, (CENI) se trouve devant un dilemme : procéder à un enrôlement partiel ou total.

Corneille Nangaa Yobeluo qui saisit la portée exacte de la tenue des élections principalement à la fin du dernier mandat de Joseph Kabila, tient à ce que toutes les parties prenantes au processus électoral apportent leur contribution en vue des élections apaisées et acceptables.

Son conseiller principal en communication Delion Kimbulungu n’est pas allé par le dos de la cuillère en déclarant devant les observateurs de la mission internationale d’observation élection (MOI) à l’occasion de la formation sur le rôle qui leur est dévolu. » La CENI attend les avis de la majorité au pouvoir, de l’opposition et de la société civile avant d’élaborer le calendrier attendu par tous, qui serait acceptable.

A son entendement du reste, l’élection est avant tout le résultat d’un long processus de consultation et de préparation de scrutins « . D’autant plus que le processus électoral connait déjà un retard par rapport entre autres au calendrier électoral publié par la CENI au mois de février 2015, calendrier qui a été contesté par l’opposition, la publication d’un nouveau calendrier qui ne serait pas problématique est une étape importante dans le processus électoral

Deux séries de questions

Il est cependant des questions dont la première série est interne. Elles peuvent trouver des solutions au niveau de l’institution d’appui à la démocratie. Au nombre de ces questions s’ajoutent des préoccupations identifiées et qui appellent des solutions extérieures à la CENI .C’est par exemple, les différents défis législatifs des élections qui exigent la révision de certaines lois essentielles telles que la loi portant identification et enrôlement des élections et la loi électorale.

La première loi s’impose, d’après le Conseiller en charge de la communication de la CENI, du fait de quelques incohérences constatées par rapport à la loi électorale .Celle-ci dispose en son article 5 que » le Congolais résidant à l’étranger qui remplit les conditions, titulaire d’une carte d’identité ou d’un passeport en cours de validité peut participer à l’élection présidentielle, selon les modalités déterminées par la CENI en matière d’enrôlement et de vote.

La seconde série relevant des problèmes extérieurs nécessitant l’intervention de tous, portent notamment sur la question du financement des élections. Il y a aussi la question des 23.000 candidatures enregistrées aux élections provinciales. Ces problèmes appellent l’implication d’autres institutions du pays. Il s’agit notamment de la loi électorale.

Un autre problème consiste à organiser soit un enrôlement partiel, soit un enrôlement total pour les nouveaux majeurs. Le président de la CENI est conditionné par l’avis des parties prenantes au processus électoral. Alors que le temps passe très vite et qu’on accusé déjà du retard rapport au timing prévu par la constitution, le président de la CENI se trouve devant un dilemme. Autrement dit, il est bloqué.

Toutefois, des experts tels ceux de l’AETA (agir pour des élections transparentes et apaisées) pensent que la présidentielle, les législatives et provinciales sont réalisables en 2016. Ils ont proposé par conséquent un calendrier qui concerne les trois scrutins verrouillés par la constitution. Le calendrier prend également en compte l’opération d’identification et d’enrôlement des jeunes de 18 à 22 ans.

Pour sortir de l’impasse comme on le voit bien, Corneille Nangaa n’a pas besoin d’attendre un quelconque dialogue, à part celui qui mettrait autour d’une table les délégués de la majorité présidentielle, ceux de l’opposition et de la société civile autour d’elle. Après tout, le problème n’est pas insoluble. Quitte à respecter d’abord la constitution et considérer les avis des uns et des autres en vue des élections crédibles, apaisées et devant se réaliser dans les délais constitutionnels.

Par G.O.

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