Un jour après : Kinshasa, fini l’effervescence de Noël sur les marchés publics !

Tous les indicateurs étaient au rouge, le 25 décembre 2015. Les congolais, mieux, les Kinois, se sont rués  sur les marchés publics et autres cadres,  pour acheter soit des vêtements, soit des souliers, boissons ou de la nourriture. Cet engouement a été de plus spectaculaire çà et là dans Kin La Belle.  Des enquêtes menées par des fins limiers descendus après la fête de la naissance de l’enfant Jésus renseignent, en effet,   que tout est revenu à la normale. La vie a repris son cours. Les affaires vont s’améliorer d’ici la célébration de la nouvelle année, assure, toutefois, un quidam.
La tradition a  été respectée. Avant et même pendant  la fièvre de la Noël, la psychose  s’est emparée de la Ville-Province de Kinshasa. Les petits et  grands ont été à l’honneur. Et,  pour fêter avec faste, habits, souliers, boissons, nourritures, jouets et autres artifices devaient être acquis. D’où, les marchés publics  notamment,  ceux de Gambela, Zando  et de Bandal Moulaert, ont  connu  un engouement spectaculaire.
Engouement mais…
Cette année 2015, à en croire les commerçants approchés, le bilan de vente est,  plutôt,  mitigé. «Le jour de la Noël et un peu avant, il y avait,  certes,  de l’engouement des personnes aux marchés. Mais,   ces derniers n’ont que peu acheté  par rapport aux autres années. Les clients se plaignent de ne pas avoir suffisamment d’argent », rapportent, d’un commun accord, des vendeurs de Gambela. ‘’ L’argent ne circule pas entre les mains des gens ‘’, c’est là, le maître mot des clients, apprend-on.
Toutefois, l’avis le plus partagé est que le 25 décembre, la vente a été quand même bonne.   « Le Président de la République, nous avait promis, l’année du social, nous l’attendons pour que cette situation de crise soit résolue », ont rappelé quelques  commerçants du marché de Bandal Moulaert, sous le sceau de l’anonymat.
L’après Noël?
C’est un spectacle assez remarquable qui était perceptible, le samedi 26 décembre, dans divers marchés publics de la place. Seuls quelques clients étaient perceptibles dans les ruelles des marchés. La vente était de plus en plus  faible. Les clients étaient à compter   au bout de doigt. Aux avis de certains analystes, les kinois ont beaucoup fêté.  D’où, ils se paient un peu de bon temps,  en se repliant sur eux-mêmes, ce long week-end. Ainsi, soutiennent-ils  que les ventes pourraient reprendre, normalement, à  la dernière semaine de l’année 2015 et à l’aube de la célébration du Nouvel An 2016.
Francis  Sengeyi