Le schéma de sortie de crise proposé par le Député Stève Mbikayi et les membres de l’Opposition dite Citoyenne suggère que le Président Joseph Kabila reste à la tête du pays pour conduire la transition qui sera décidée au dialogue national et inclusif. La Primature reviendra à un dirigeant de l’Opposition. Le Gouvernement de transition aura pour tâches de préparer et organiser un cycle électoral allant de la base au sommet, procéder au recensement pour doter chaque Congolais d’une carte d’identité où qu’il soit, au pays comme à l’étranger, ainsi que la mise en place d’un programme social minimal. Le sort des autres Institutions, autres que l’Assemblée nationale et la Présidence de la République dont la légitimité court encore, sera décidé au Dialogue. Les animateurs des Institutions de transition ne seront pas autorisés à se représenter aux prochaines élections. La transition proposée se calquera totalement sur le calendrier électoral et ne prendra que le temps qui dépasse le délai constitutionnel. Stève Mbikayi a dit ce qu’il avait à dire, son âme est en paix.  
Dans le document produit au Conclave de l’Opposition citoyenne, on y découvre qu’il devient difficile d’organiser l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel. Il faut alors trouver une formule pour ne pas énerver la Constitution et préparer l’ensemble du cycle électoral. Stève Mbikayi, qui en est l’Autorité morale, salue l’arrivée à Kinshasa du Facilitateur désigné par l’Union Africaine pour tenter de concilier les vues du camp présidentiel avec celles des opposants, toujours hostiles à l’idée du dialogue. Mbikayi estime que si l’on refuse d’aller au dialogue, on doit avoir un autre schéma. Soit, on veut la rébellion armée, soit, on se prépare à une insurrection populaire. Lorsqu’il envisage les conséquences de la guerre, mieux vaut l’éviter, dit-il. Si on opte pour l’insurrection populaire, à un moment, il faudra, tout de même, négocier pour mettre fin à la crise. Il accuse les autres opposants d’être totalement à la solde de l’étranger. Quant aux responsabilités de l’impasse actuelle, Stève Mbikayi les attribue aussi bien à la Majorité au pouvoir, incapable, selon lui, d’organiser un cycle électoral complet, qu’à la récente Opposition radicale qui chercherait à corriger des anciens alliés.   Comme pour bien faire mouche, il parle en mal de ces opposants, ‘‘leaders politiques d’un pays indépendant, qui ont accepté des billets d’avion pour arriver au Sénégal, être logés, nourris et payés par des personnes qui n’ont rien à avoir avec la République Démocratique du Congo, sinon le projet de le balkaniser et d’exploiter gratuitement ses richesses’’. Stève Mbikayi dégaine : « Ils ont été formés et entrainés par les étrangers pour devenir le Balai citoyen congolais ». Distribuant des diatribes, il s’attaque aux dirigeants du PPRD qui mobilisent leurs communicateurs pour déformer le sens de l’article 70 de la Constitution. « Elle mobilise ses gros bras, avec un Blégoudé version congolaise  à la tête, pour un affrontement dans la cité à l’ivoirienne, sanglant, avec tout celui qui va s’opposer au prolongement de leur pouvoir au-delà du délai constitutionnel ». Il reste à voir si les propositions de Stève Mbikayi produiront l’effet escompté.
La Pros



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top