L’affaire opposant Jean-Claude Muyambo à Mme Cécile Kiala a connu, le vendredi 26 février dernier, ses premières longues plaidoiries à la Cour suprême de justice. Au cours de cette audience, le collectif des avocats de l’ancien bâtonnier de Lubumbashi a déballé devant la haute cour le caractère dolosif des quatre magistrats dont Cécile Kyala, Caif Useni, tous deux PG, Annie Ohemba, Mikobi AG et SPG poursuivis dans ce dossier.

Arrêté depuis fin janvier pour abus de confiance et stellionat vis-à-vis de son ancien client, Jean-Claude Muyambo, président de la Solidarité Congolaise pour le Développement (SCODE), a lancé une contre-offensive musclée devant la plus haute juridiction du pays. Dans l’œil du cyclone, quatre magistrats dont Cécile Kiala, Mikobi, Useni et Anny Ohemba, tous poursuivis pour » dol « .

L’ancien bâtonnier de Lubumbashi tient à démontrer, noir sur blanc, le caractère véreux de ces quatre magistrats qui, au terme d’une commission rogatoire destinée à enquêter sur les allégations d’abus de confiance et de stellionat portées contre lui, qui l’avaient pourtant lavé de tout soupçon.

Curieusement, dans le même dossier accusant Muyambo de stellionat et d’abus de confiance, ces » hommes et femmes de droit » sont restés muets comme une tombe. Et pourtant, l’une d’entre eux, Anny Ohemba, a été même à la tête de cette commission rogatoire.

Au cours de l’audience du vendredi 26 février dernier, les arguments avancés par le collectif des avocats de Muyambo ont été révélateurs. A en croire certains observateurs de ce feuilleton judiciaire, les quatre magistrats auraient agi sous des pressions politiques venant de quelque part.

Des pressions qui avaient pour ultime visée de nuire à la liberté politique de cet ancien ministre des Affaires sociales passé, fin 2015, à l’opposition.

Face au collectif de Muyambo, figuraient deux avocats de la défense. Il s’agit de l’ancien bâtonnier Konde et Maitre Willy Wenga. Prenant la parole pour le compte des quatre magistrats, Me Willy Wenga affirme n’avoir aucun problème contre Jean-Claude Muyambo, soulignant au passage son estime pour lui.

Mais les deux avocats n’ont pas pu exhiber l’autorisation qui leur donnait mandat de plaider aux noms des quatre magistrats accusés. Malgré cette absence de procuration, les juges ont permis aux deux avocats de plaider, estimant que l’affaire est en l’état. Au regard du déroulement de cette affaire, les avocats de Muyambo sont plus que sereins pour gagner ce procès. L’audience est fixée au 30 mars 2016. L’on verra si la justice primera dans ce dossier. Au cas contraire, cela confirmera le caractère politique du dossier.

Muyambo, détenu politique ?

La communauté internationale sait pertinemment bien que le procès Muyambo est monté de toutes pièces. Raison pour laquelle, le président Obama, François Hollande, Amnesty international, Human Right Watch, les Euros députés, députés Canadiens ont, tous, fustigé l’arrestation du président national de la SCODE.

D’ailleurs, les réactions de ce genre ne cessent de tomber. Paul Lefebvre, un député canadien a, au cours d’une interview accordée à la Voix de l’Afrique au Canada, dénoncé l’arrestation » injuste » de Muyambo. Et s’étonne que ce dernier ait passé plus d’une année en prison injustement. L’élu canadien a promis de mouiller le maillot sur le plan international pour que le chairman de la SCODE recouvre sa liberté.

Procès politique

Arrêté en pleine ferveur des manifestations populaires de janvier 2015 contre le projet de loi électorale modifiée, Jean-Claude Muyambo a totalisé une année et un mois d’emprisonnement. Dans les différentes audiences du dossier en instruction, le Parquet de Lubumbashi est resté longtemps sans être saisi.

Une situation que le Conseil de Muyambo avait qualifiée de fuite en avant. Car, selon la même source, il aurait eu peur d’affronter Muyambo compte tenu de la vacuité du dossier pour lequel le détenu est accusé.

Au cours de l’audience du lundi 18 janvier 2016, la Cour suprême de justice avait renvoyé l’affaire au 26 février 2016 afin que le Conseil de Muyambo prenne connaissance du mémo du Procureur Général de Lubumbashi. La République n’a pas eu le temps d’envoyer un avocat. D’après des sources fiables, la composition dans cette affaire a été changée à la dernière minute pour des raisons jusque-là non encore dévoilées.

Par LM

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