*Au cours d’une conférence de presse, samedi 6 février 2016, à Kinshasa, le Député national Steve Mbikayi, Président national du Parti Travailliste et Porte-parole de la Nouvelle Classe Politique et Sociale, exige la mise en place rapide du Comité préparatoire du Dialogue national inclusif. Il a déploré le retard enregistré dans la convocation effective du dialogue.

Mbikayi, l’élu de la circonscription électorale de la Tshangu, à Kinshasa, estime qu’il est plus que temps d’agir avant que la situation du pays ne se dégrade davantage. Pour la NCPS, la mise sur pied du Comité préparatoire est très importante pour définir les termes de référence du dialogue. Un Comité préparatoire qui aura également pour tâche d’étudier des réponses à apporter aux préalables des uns et des autres pour obtenir une large adhésion. Pour ce faire, le Comité préparatoire devrait nouer des contacts directs avec les partis politiques anti-dialogue. Sauf changement de dernière minute, Edem Kodjo, l’envoyé de Mme Nkosazana Zuma, pourra rencontrer aujourd’hui, le porte- parole de la NCPS, Steve Mbikayi.

Steve Mbikayi s’inquiète du fait que les forces opposées à la tenue du dialogue pour résoudre la crise électorale campent sur leur position, sans tenir compte de l’avenir de la nation. A la question de savoir si le dialogue peut se tenir sans la participation de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, Mbikayi nuance : «Ce serait une folie de ma part, si je refuse de reconnaître les mérites de Tshisekedi. Je sais qu’il a une grande influence. Il a plus d’expérience que moi. Il a une carrière et une expérience politique supérieures à moi. Mais, je pense que l’on ne peut pas paralyser toute une nation pour satisfaire une personne. En 2006, l’UDPS n’a pas pris part aux élections. La nation congolaise a continué à vivre. Je crois que le dialogue sans Tshisekedi sera comme les élections de 2006 ». Plus loin, Steve Mbikayi reconnaît qu’il est tout de même important que l’UDPS et la Dynamique de l’Opposition prennent part à ce forum qui va décider de l’avenir du pays.

Toutefois, Steve Mbikayi s’étonne que dans un pays indépendant du monde, l’on fasse appel à un Secrétaire Général de l’ONU pour venir convoquer un dialogue politique. Selon lui, il faut que l’on respecte l’indépendance du pays. «La RDC est une grande nation. Je crois que nous sommes assez matures pour décider sur le sort de notre pays», a-t-il dit. Steve Mbikayi a, par ailleurs, réaffirmé sa volonté de continuer à militer pour une transition avant les échéances électorales. Il souligne, en outre, que nul n’est plus Congolais que l’autre. Il est convaincu que c’est la seule issue pour obtenir l’organisation de bonnes élections.

Expliquant les contours de la transition qu’il propose, Mbikayi s’explique : «Quand nous disons que nous voulons une transition qui sera dirigée par l’Opposition, cela veut dire que nous suggérons une cohabitation de compromis. Nous voulons dire, en d’autres termes, que l’Opposition qui, après consensus, sera majoritaire au Parlement, devra diriger le Gouvernement parce que dans une transition, le pouvoir n’appartient à personne». La transition sera basée sur une convention constitutionnelle. Il ajoute que pour un processus électoral juste et démocratique pendant la transition, la CENI doit être restructurée. La Cour Constitutionnelle et la territoriale, totalement acquises à la cause de la Majorité Présidentielle, seront aussi restructurées.

Les motivations du dialogue

Steve Mbikayi rappelle que le mandat du Président de la République prend fin en 2016. Ce qui veut dire qu’après 2016, il y aura un vide. C’est exactement l’occasion de décider sur la suite, surtout que tout le monde sait qu’il n’y aura pas d’élections dans les délais constitutionnels, au regard du retard accumulé jusqu’ici par la Commission Electorale Nationale Indépendante.

Steve Mbikayi n’a que faire des commentaires que font ses adversaires politiques sur ses propositions.

«Ils peuvent tout dire de moi, je reste ce que je suis. C’est bien bon d’insulter et de me traiter de tous les maux. Mais, qu’est-ce qu’ils proposent en retour ? Moi, je réfléchis et j’agis. J’attends les idées contraires aux miennes. Je suis un leader. C’est normal que quand je parle, les gens puissent critiquer. Mais, je vous promets que les gens vont me suivre avec mon idée de la transition», conclut-il.

La Pros.

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