*Au cours d’une conférence de presse animée par son Président en exercice, le Doyen Charles Mwando Nsimba, le G7 a tenu à éclairer la lanterne de l’opinion sur des informations publiées par certains médias et qui circulent sur les réseaux sociaux. L’entretien entre Mwando Nsimba et les journalistes a eu lieu hier, lundi 22 février 2016 au siège du G7. Tous se sont séparés avec l’idée que le G7 ne soutient ni la transition, ni le dialogue politique tel que proposé par le Président de la République.

D’entrée de jeu, Charles Mwando Nsimba a déclaré que le regroupement politique qu’il dirige n’a pas vocation à changer de position comme une femme change des jupes. Par ce démenti formel, le Président en exercice du G7 a voulu clore la polémique née d’une interprétation erronée du message contenu dans le communiqué de presse signé et rendu public, le samedi 20 février dernier. Un communiqué dans lequel le G7 notait que l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’ONU et l’OIF soulignent l’importance du dialogue entre acteurs politiques devant aboutir à un accord entre eux dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit pour la tenue réussie des élections. Le G7 proposait, en outre, l’idée des négociations directes entre acteurs politiques plutôt qu’à celle du dialogue soutenu par le Président de la République. Pour mettre, une fois pour toutes, fin à tous les commentaires négatifs sur les prises de position contenues dans le communiqué de presse du samedi 20 février 2016, Charles Mwando Nsimba a expliqué que, pour le G7, l’organisation des scrutins à bonne date équivaut à les tenir dans les délais constitutionnels. Il a insisté sur le fait que passé ces délais, il se créera une vacance du pouvoir au sommet de l’Etat et dont seul le président de la République portera la pleine responsabilité. « Dans ces conditions, les élections devront être organisées sous la responsabilité d’un Président intérimaire et dans un délai ne dépassant pas 120 jours conformément aux dispositions des articles 75 et 76 de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour. »

Répondant à une question d’un journaliste, le Président en exercice du G7 a dit ne vouloir rien réinventer. Toutes les questions relatives à la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, selon Charles Mwando, sont réglées par la Constitution. Après avoir fait sa démonstration, il s’est demandé pour quelle raison le G7 adhérerait à une quelconque proposition de transition politique. Pour mieux se faire comprendre, il a davantage explicité ses propos : « Après le 19 novembre 2016, il y aura un vide constitutionnel. C’est à ce niveau que devra intervenir la question de la présidence intérimaire. Le Président intérimaire sera chargé d’organiser les élections dans un délai ne dépassant pas 120 jours ». Le Député Christophe Lutundula, membre du G7, un juriste qui a fait ses preuves, a ajouté qu’après le 19 novembre 2016, si d’ici-là les élections n’étaient pas organisées, la RDC se retrouvera dans une période de vide creux, comme l’ont vécu dernièrement les Haïtiens. C’est alors qu’interviendra le Président intérimaire. Christophe Lutundula fait savoir que l’appel du G7 constitue une alerte, une mise en garde. Comme pour conclure: «le G7 ne dit pas que nous allons aller fatalement vers ce scénario d’un Président de la République intérimaire. Mais, c’est le cas vers lequel, on veut nous conduire. Prenons-en conscience.» Les autres dirigeants du G7, parmi lesquels José Endundo, Olivier Kamitatu et Didier Molisho, présents sur les lieux, étaient parfaitement d’accord avec la ligne défendue par leur regroupement politique.

Des signes qui ne trompent pas

En vieux politicien expérimenté, Charles Mwando, a recommandé de bien lire les signes de temps. Il faisait, en partie, allusion à la réussite totale de la journée ville morte décrétée, le mardi 16 février dernier sur toute l’étendue du territoire national. Lorsque, ensemble, le G7, la Dynamique, Front citoyen et le Front anti-dialogue ont éveillé la conscience du peuple. Selon lui, le respect du mot d’ordre de grève générale a apporté la preuve que l’opposition politique congolaise a encore son mot à dire. Mwando s’abandonne au peuple pour qu’il tranche le moment venu.

Election des Gouverneurs : une distraction

En ce qui concerne l’élection des Gouverneurs de 21 nouvelles provinces, telle que programmée par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le G7 estime que la Majorité présidentielle se perd dans des digressions. Le sujet principal duquel on s’écarte, c’est le calendrier électoral respectant le délai constitutionnel. Charles Mwando regrette : « Le président de la CENI devient le bouclier de la Majorité Présidentielle. Comment un technicien tant vanté, comme lui, peut se montrer incapable de décrire les étapes qui constitueront les 16 mois à prendre pour refaire le fichier électoral ? C’est un technicien habillé en MP pour obtenir le glissement en âme et conscience. Cette façon de se comporter révèle une attitude peu digne pour un président de la CENI.»

Olivier Kamitatu se montre très critique

S’agissant de la CENI, qui affirme ne pas être en mesure d’organiser les élections dans le délai constitutionnel, Olivier Kamitatu pense qu’il s’agit-là, d’une fuite en avant. Il a qualifié le schéma de Corneille Nangaa, Président de la CENI, d’affabulation. Très critique, il lance : « Dans ce pays, on a eu à élaborer un fichier électoral en 7 mois avant le référendum organisé en 2006. Parler de 16 mois pour refaire le fichier électoral, c’est une affabulation parce qu’organiser les élections avec un fichier qui intègre les jeunes majeurs, c’est possible dans les délais».

La Pros.

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