Réagissant sur le communiqué de la communauté internationale publié mardi 16 février soir au sujet du Dialogue national en RDC, sur le plateau du journal télévisé de Télé50 ce mercredi 17 février à 13heure locale, le porte-parole du gouvernement Lembert Mende estime que c'est une solution de bon sens.
Journaliste : Monsieur le Ministre lorsque quatre organisations partenaires d’envergure s’alignent sur le point de vue du Chef de l’Etat ainsi que de tout le Gouvernement. Qu’est ce que cela peut bien signifier ?
Mende : cela veux dire que c’est une solution de bon sens et évidemment que même si elle n'était pas alignée, on ne voit pas comment on pourrait résoudre le problème d'un pays sans dialogue autrement que d'aller sous le tranché de la guerre. Et comme il n'ya pas des congolais qui aient annoncé vouloir se mettre sur le tranché d'une guerre, je pense que nous aurions été toujours dans l'obligation de dialoguer étant donné que même une guerre se termine toujours par un dialogue. Je pense que c'est dans le bon sens et je ne vois pas comment il pourrait en être contraire.
Journaliste : dans ce communiqué, les 4 organisations internationales soulignent l'importance du dialogue mais dans le respect de la démocratie et de l'Etat de droit. Quelle est votre réaction à ce sujet ?
Mende : Mais on ne voit pas comment le dialogue peut ne pas respecter la démocratie, comment le dialogue peut ne pas respecter l'Etat de droit, puisque est l'Etat de droit est démocratique ; le dialogue étant inclusif, il s'agit d'une rencontre de tous les congolais, c'est-à-dire ceux qui sont appelés à décider dans une démocratie. Donc pour moi, il y a une sorte de mélange épistémologique entre le concept du dialogue et celui de démocratie. Puis que c'est une consultation de ceux qui sont appelés à décider pour éviter qu'un seul camp ne décide.
Journaliste : Monsieur le Ministre, justement, cela fait bien longtemps que l'on parle du dialogue mais sans plus, à l'heure actuelle, qu'est-ce qui bloque encore sa tenue ?
Mende : Je pense que les choses sérieuses qui concernent la vie d'une nation doivent prendre le temps nécessaire pour être à maturité. Nous n'avons pas un rendez-vous avec quelqu'un pour préparer notre pays à être un endroit où il fait beau vivre pour son peuple. Le président a tenu à écouter tout le monde, à prendre l'avis de tout le monde, personne ne peut lui en faire des reproches. Lorsque les choses arrivent à maturité, le dialogue commencera, parce qu'il n'est pas dit qu'il fallait commencer hier ou qu'il faut commencer demain. Il faut le faire lorsque tout le monde est prêt à se joindre, ou la plus grande partie représentative de notre population est prête à se rendre à cet exercice démocratique et naturel par excellence.
Ina KABONGO/Télé50
