Henry Mova Sakanyi : « On n’a pas à fixer de limites à un pays indépendant, à fixer des limites à des gens qui discutent de leur pays »

Après le premier communiqué conjoint des Nations unies, de l’UA, UE et OIF pour encourager les élections en République Démocratique du Congo et aussi l’importance cruciale que revêtent les scrutins, dont le déroulement dans les conditions requises de paix, de transparence, de régularité et à la bonne date, la première réaction vient du Secrétaire général du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD,

Henry Mova Sakanyi. En sa qualité de patriote et nationaliste congolais, il se dit ahuri de voir les opérateurs politiques de la RDC attendre que l’extérieur dise : « c’est bon, voici le chemin à suivre », a-t-il dit sur RFI captée hier à Kinshasa. Pour le patron du PPRD, lorsqu’il y a des problèmes chez nous, l’on se met ensemble autour d’une table comme il est de tradition africaine, l’on se parle, l’on discute et l’on trouve des solutions responsables.

Pointant du doigt l’opposition dans sa dernière tentative de la ville morte échouée, il souligne ce qui suit : « Je pense que c’est lié à la tentative de l’opposition à faire l’épreuve de force avec le pouvoir, en faisant cette fameuse journée pays mort ! Comme ça n’a pas tenu, je pense que les rapports de forces sont clairs et donc, la communauté internationale a compris que le schéma burkinabè ou libyen, c’est impossible au Congo », a-t-il affirmé.

Ceci dit, la RDC n’est pas un pays dont le sang fait plaisir à la terre. C’est un pays qui a une tradition de se parler même là où les autres pensent que c’est impossible. Au Congo, tout est possible, faisant référence à cette architecture institutionnelle de la formule 1+4 de triste mémoire, qui a fonctionné à la grande stupéfaction de l’opinion nationale qu’internationale.

Evoquant la question de la date qui semble être floue, le SG du PPRD a souligné qu’il ne pense pas qu’il y ait eu un diktat de la part de la communauté internationale, mais il reste perplexe quant au concept date. « La date ! Ça signifie quoi ? C’est vague ! Ils auraient pu avoir le courage de dire oui à un délai constitutionnel et ainsi de suite. On n’a pas à fixer de limites à un pays indépendant ; à fixer des limites à des gens qui discutent de leur pays », martèle Henry Mova Sakanyi.

Partant, la position de la Majorité présidentielle reste celle d’un pays souverain, qui ne peut souffrir d’une quelconque injonction. Sinon, le point de vue de la communauté internationale rejoint celui de Joseph Kabila.

Martin Fayulu exige la condamnation

Plusieurs langues se sont déliées pour exiger le renouvellement de la classe politique, en ce que les uns s’appuyant sur la population prise en otage, montent les enchères au nom de celle-ci absente du grand forum.

Partant, réagissant au communiqué de la communauté internationale, le député national Martin Fayulu, souligne avant tout que celle-ci devrait condamner la répression, condamner la violation systématique des droits de l’homme. Il a compris, a-t-il dit, que la communauté internationale a pris la dimension du pouvoir, qui veut museler tout en ce que la liberté d’expression est confisquée. Ironie du sort, l’opposition s’adjuge la réussite de la ville morte. En quoi la liberté d’expression et/ou la démocratie est-elle étouffée ? Elu, Martin Fayulu continue à réclamer qu’il n’y a pas de démocratie. Et l’opinion congolaise de se demander comment il est parvenu à être député provincial puis national ?

En réalité, la communauté internationale a pris l’opposition en étau, elle qui exigeait sa présence. Malgré cette présence, l’opposition de Martin Fayulu accuse ladite communauté d’être de mèche avec le pouvoir.

En conclusion, pour rester constant, la dynamique de l’opposition anti-dialogue, signe et persiste : « Non ! Nous avons déjà donné la réponse pour Monsieur EdeM Kodjo et je crois qu’on ne va pas revenir là-dessus. Et c’est vrai, nous voulons qu’on se comprenne avec la communauté internationale, mais que la communauté internationale nous comprenne aussi. Parce que ce que nous disons ici vient du peuple », indique Martin Fayulu.

De quel peuple s’agit-il ? Et à quel moment a-t-il été consulté pour avoir son point de vue ? La Communauté internationale doit aussi comprendre que l’opposition doit cesser ses mensonges de prendre le peuple à témoin. Celui-ci a confié le mandat à ceux qui siègent au Parlement, pas à un parti politique fut-il.

Somme toute, la Dynamique de l’opposition dont Martin Fayulu à la tête réitère leur position : « Le dialogue de Monsieur Kabila…Nous avons déjà dit non et totalement non ! », conclut-il sur RFI.

(Pius Romain Rolland )

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